Chapitre 14 : Long couloir

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Musique : Boyfriend – Dove Cameron (préparez vous)(musique encore et toujours importante, à commencer au 1er paragraphe)

Point de vue : Jordan

Nous continuons de marcher dans ce couloir, côte à côte. Couloir qui me semble interminable. Je fais tout pour rester dans ma trajectoire et ne pas vaciller sur le côté. Car Gabriel se trouve sur le côté.

Je ne peux pas croire que nous soyons enfin seuls.

Mes mains sont moites et tremblent légèrement. Nos bruits de pas sont les seules choses qui empêche le silence de régner.

Quelles sont les chances ?

Mon cœur bat vite. Tout le monde est dans son bureau.

Et en plus, son mec n’est même pas avec lui.

Et bien que je sois totalement stressé en sa présence, je me décide à faire ce que je n'ai pas fait avant.

Je saisis le bras de Gabriel.

« Qu’est-ce que tu fais ? questionne Gabriel.

C’est vrai, qu’est-ce que je fais ? Pas de la merde, en tout cas.

- Je peux être un meilleur petit ami que lui.

- Quoi ? Je ne comprends pas ce que tu- »

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase. Je le plaque violemment au mur, ma main sur sa bouche pour étouffer son cri de surprise. La tension monte.

« Mais bordel, tu fais quoi ? » murmure-t-il, un brin d’angoisse dans la voix.

Je ne sais pas ce qui me prend, c’est plus fort que moi. En cet instant, il n’y a que lui et moi.

Nos visages ne sont qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Mon instinct a pris le dessus. Je ne me reconnais plus. Je suis toujours maître de mes actions, mais je suis dans état second.

« Je peux être un meilleur petit ami que lui, lui répète-je. Je n'ai pas besoin de te dire pourquoi. Si je peux te donner un conseil, tu devrais repartir avec moi ce soir. »

Il se détend légèrement et semble plus à l’aise.

L’Univers a dû prédire ce moment.

Et qu’est-ce que je le savoure.

Son souffle est un peu plus régulier, ses yeux sont moins grands. Mes paroles sont convaincantes. Il comprend ce que je veux dire.

« Je ferais un bien meilleur petit ami que lui, je pourrais faire ce qu'il n'a jamais fait . Debout toute la nuit, je n'abandonnerai pas. Je crois que je vais te voler. Je serai un gentleman. »

Je rapproche mon visage du sien. Nos lèvres se frôlent. Je n’ose pas franchir la barrière interdite.

J'arrive déjà à sentir ses lèvres chaudes et le souffle brûlant et rapide qui s'échappe de sa bouche.

Je serais un meilleur petit ami que lui...

Je repense à Stéphane et à Nolwenn pour la première fois depuis longtemps.

Qu'est-ce qu'on va faire d'eux ? On va de toute façon les blesser...

Je reste fixé sur les lèvres de Gabriel, les savourant du regard, laissant la tension encore monter.

On s'occupera d'eux plus tard...

Je ne suis plus aussi stressé qu'avant. J'ai repris de la contenance, mon instinct ayant pris le dessus. Milles questions viennent dans mon esprit.

Est-ce que tu vas vraiment le faire ? Qu'est-ce qu'il se passera après notre baiser ? Va-t-il accepter mes lèvres contre les siennes ?

Je décide de les ignorer et de me concentrer sur la personne devant moi.

Je me sens près à franchir le cap.

« Gabriel, murmure-je, le souffle court, mon regard toujours fixé sur ses lèvres.

- Jordan », répond-il.

La chaleur est si intense que je semble étouffer avec mon costume.

Je le regarde droit dans les yeux, cherchant son approbation et son consentement pour les évènements à venir.

Ses prunelles brunes...Ses magnifiques prunelles brunes...

Je serais un meilleur petit ami que lui, je ferais tout ce qu’il n’a jamais fait pour lui. Debout toute la nuit, je n’abandonnerai pas. Je vais le lui voler. Je pourrais être un gentleman.

N’y voyant qu’un immense désir, je plonge, brisant la barrière politique et amicale entre nous.

Je l’embrasse passionnément. Il ne prend même pas une seconde pour répondre à mon baiser, ses mains s’accrochant à mon cou.

Les miennes glissent sur sa taille, le rapprochant encore plus près de moi.

Ce baiser semble durer à la fois une seconde et dix milles années.

Ses lèvres ont un goût incroyable...

Mais ce que je n’avais pas vu, c’était que l’homme auquel je venais de voler Gabriel se tenait debout et figé à une dizaine de mètres de nous.

Gabriel se dégage immédiatement de moi et baisse la tête, se tenant un bras, coupable de sa trahison.

Stéphane lâche tous les dossiers qu’il tenait entre ses mains

Il pousse un cri et s’en va en courant.

Amour sur le Fil ~ Attal x Bardella Où les histoires vivent. Découvrez maintenant