Chapitre 22 : Premier rencard

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Musique : Under the same moon – Myla

Point de vue : Gabriel

Je sors des locaux de France 2, Jordan sur mes talons. Sa voiture nous attend sur le parking. Son chauffeur en sort et m'ouvre la porte. J'entre dans l'habitacle. Jordan communique l'adresse au chauffeur à l'extérieur de la voiture pour me garder l'endroit de notre rendez-vous secret.

Il entre finalement puis nous nous attachons.

« Où est-ce que tu m'emmènes ? déclare-je à Jordan alors qu'il s'installe sur le siège à côté de moi.

- Tu verras, me répond-il, un sourire narquois aux lèvres.

- Aller dis moi ! lui dis-je en lui donnant un coup d'épaule. J'aime pas les surprises...»

Il me fait taire en mettant la paume de sa main sur ma joue, m'observant tendrement.

« Tu verras mon, amour, tu verras...», chuchote Jordan.

Il prend le temps de m'observer, semblant mémoriser chaque creux, chaque courbe qui fait ma peau.

Le moteur s'allume et nous avançons dans les rues de Paris. Jordan se détache de moi après un baiser léger comme le vent.

Je m'accoude à la vitre et regarde au dehors le paysage défiler. Jordan ne me laisse pas plus de temps libre et établi à nouveau un contact physique, me prenant la main qui est sur mes genoux pour venir l'enlacer tendrement et l'embrasser.

Je me retourne, le regardant faire. Un large sourire apparaît et mon cœur se réchauffe.

Je me penche puis, de ma main libre, je prends son visage en coupe et viens l'embrasser doucement et tendrement.

Il esquisse un sourire entre mes lèvres et prolonge rapidement le baiser. Il s'arrête pour me regarder.

Ses prunelles brunes dans les miennes.

Notre échange est beaucoup plus doux que celui qui avait précédé sur le plateau de TF1. Il n'est plus possessif et avide de mon corps ; il est doux et romantique.

Il est l'homme que je veux.

Le paysage continue de défiler à travers la fenêtre. Alors que nous passons dans une rue de Paris remplie de bâtiment haussmannien, le véhicule s'arrête. Je regarde Jordan, incrédule.

Il me lance un regard puis se détache, m'invitant silencieusement à faire de même.

Je referme la porte de la voiture puis rejoins Jordan. Je reconnaît finalement le quartier. Nous sommes chez lui.

« Tu me ramènes à la maison ? m'étonne-je.

- Non, me répond-il sur le ton le plus doux au monde. Regarde à ta droite.»

Je m'exécute et découvre l'immense entrée d'un parc.

« Waouh, m'exclame-je à mi-voix. Je n'avais pas vu ce parc depuis que j'ai emménagé avec toi.»

Il me sourit sincèrement, voyant l'émerveillement sur mon visage.

« Il se pourrait que j'ai essayé de te garder cet endroit secret, me dit-il en détournant le regard, l'air coupable. Secret... pour notre premier rendez-vous », conclut-il en me prenant les mains.

Et c'est à ce moment-là que je me rends compte de l'importance de ses paroles et de la relation que nous entretenons. Oui, nous ne sommes plus de simples amis, ni des amants. Nous sommes deux hommes amoureux. Un couple.

Je lui souris tendrement puis l'embrasse sur la joue, me mettant sur la pointe des pieds pour l'atteindre. Puis il m'entraîne à sa suite.

Nous entrons dans le parc. L'allée devant moi est somptueuse. L'herbe présente sur les côtés du terrain est parfaitement taillée, les terrains tous de la même longueur.

Nous nous enfonçons encore un peu dans le parc jusqu'à ce que Jordan me pointe un carré d'herbe et déclare :

« Ça te dirais qu'on s'allonge ici ?

- Volontiers » dis-je en le suivant dans son mouvement pour se coucher.

Nous restons là à regarder les étoiles et l'astre brillant dans le ciel.

Je repense à cette phrase que Jordan m'a dite.

« La Lune est belle ce soir, c'est-ce pas ? »

Je n'avais pas directement compris le sens de cette phrase, et j'avais même répondu par automatisme. Mais maintenant, je me rends compte de l'importance qu'elle avait et qu'elle a toujours.

Mon inconscient savait déjà ce que je ne savais pas moi-même.

Je souris, pensant à quelque chose.

A-t-il réfléchi à sa phrase ? Ou bien son inconscient l'a-t-il guidé ?

Je tourne la tête pour l'observer. Il est magnifique. Et il est avec moi.

Sous la même Lune...

J'approche mon visage du sien puis l'embrasse tendrement tandis que les lumières s'éteignent peu à peu sur Paris, laissant seulement la lumière de la Tour Eiffel.

Il approfondit le baiser, maintenant mes joues entre ses mains. Je ne le lâche pas une seule seconde, même à bout de souffle.

Il me prend par la taille et me fait basculer dans l'herbe, mon dos goûtant à la fraîcheur de l'herbe malgré mes vêtements.

Ses baisers descendent dans mon cou, me laissant peu à peu reprendre ma respiration.

Nous n'avons même pas eu besoin de parler. Nous nous sommes directement compris.

Car c'était ça notre relation. Une connexion inexplicable scientifiquement, qui nous permettait de nous comprendre sans un mot. Nous sommes comme deux étoiles dans l'Univers, fonctionnant ensemble en parfaite harmonie.

Mes prunelles dans les siennes, sous la même Lune.

Amour sur le Fil ~ Attal x Bardella Où les histoires vivent. Découvrez maintenant