Amour sur le Fil ~ Attal x Bardella

Chapitre 20 : Pas son amie

Musique : Therefore I Am - Billie Eilish (musique importante)

Point de vue : Nolwenn

Je pose ma coupe de champagne sur la table basse du salon de jardin en face de moi.

Je suis chez Jade, une de mes amies de longue date. Elle a accepté de m'héberger durant mon déplacement.

C'est notre dernier soir ensemble et nous profitons autour d'un verre sur sa terrasse.

Elle n'est pas dans le monde de la politique, elle est une simple psychologue.

Soudain, mon téléphone vibre.

J'allume l'écran et vois un numéro inconnu qui m'écrit.

Mon large sourire s'efface d'un coup. Je commence à paniquer.

Je ne donne mon numéro à personne qui n'est pas enregistré dans mes contacts.

J'ouvre le message. Je me fige d'un coup en voyant que la personne qui m'a écrit est...

Stéphane Séjourné.

Mais depuis quand il a mon numéro lui ?

Je lis rapidement son message. Mon visage se décompose. À cause d'une phrase.

Une seule.

Jordan t'as trompée. Avec mon mari, Gabriel Attal.

Attends, de quelle merde il me parle là ?

Putain il a osé me faire ça ? pense-je à l'intention de Jordan. En plus avec un mec, il me dégoûte.

Je frissonne de dégoût. Pas seulement parce qu’il m’a trompé, mais parce qu’il l’a fait avec un homme.

Je savais depuis le début qu’il se passait quelque chose entre eux, que ça dépassait une simple entente entre ennemi.

Maintenant, je sais tout.

J’essaie d’avoir un visage le plus fermé possible. Pour ne rien laisser transparaître à ma meilleure amie. Mais ça devient difficile.

« Jade, je vais vite aux toilettes. Je reviens. »

Cette dernière acquiesce puis je m’éclipse dans la salle de bain.

Ce sera plus facile si je m’en occupe seule.

Étrangement, je décide de croire Stéphane. Bien que je le déteste et que nous ne nous sommes jamais parlés, je lui fais confiance. Les autres évènements du passé n’ont fait que confirmer mes pensées.

Je lui réponds en un bref message de remerciement. Je pose mon téléphone.

Je ne suis pas son amie ni rien d'autre, merde. Il pense qu'il est le mec.

Je réfléchis. Je ne rentrerai plus à l’appartement, ça c’est sûr.

Surtout si c’est pour retrouver son clochard de mec à ma place dans mon lit.

Je réfléchis à une manière de pouvoir encore lui pourrir sa vie, puisqu’il a décidé de m’écarter de celle-ci.

Lui casser la gueule ? Non, trop direct. De toute façon, je n’irai plus à l’appart. La presse ? Non, je ne veux pas qu’elle mette nos noms côte à côte.Bien que ça ferait la une des journaux…

Je m’imaginer très les gros titres :

Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, trompe sa compagne Nolwenn Olivier.

Jordan Bardella, un infidèle ?

En même temps que je pense à tout ça, j’écris.

T'es-tu amusé avec Gabriel ? Les murs ont des oreilles, tu sais… Mais je m’en fous.
Et tu peux lui passer le bonjour de ma part, mais sache juste que je ne suis ni ton amie ni rien d’autre. Sois content que je ne me venge pas, je ne veux pas de problèmes.
Tu n’es qu’un con.
Une amie viendra chercher mes affaires à l’appart, mais sache que tu ne me reverras plus jamais.

Je souris amèrement, mon message représentant toutes mes pensées.

Je ne vais lui envoyer que ce pauvre message. Et rien d’autre.

Je verrouille l’écran de mon téléphone, mon sourire s’étendant de part et d’autres de mon visage. Je sors de la salle de bain.

Je suis désolée, je crois que je n'ai pas retenu ton nom.

J'ai cette capacité d'oublier très vite les gens qui ont décidé de me trahir.

Ses mots doux et ses baisers ne sont plus que du passé. Je ne ressens plus rien. Du tout.

Un rire s'échappe de ma bouche.

Sale connard.

J’arrive dehors puis reprends ma place sur le fauteuil. Après un petit silence, je lance à mon amie :

« Jade, je pense que je vais rester plus longtemps chez toi. »

- Pas de soucis, reste aussi longtemps que tu veux », me répond-elle avec un large sourire, ne sachant pas les raisons qui m’ont poussée à rester chez elle.

Mais avant d’oublier, je rallume mon téléphone et vais dans mes contacts. Je clique sur celui de Jordan puis sur la case "Bloquer ce contact".

Comme ça il ne me fera plus jamais chier.

Je reprends mon verre comme si de rien n’était et recommence à rigoler avec elle.

Je ne suis ni ton amie ni rien d'autre.
Putain, tu penses que tu es l'homme.
Je pense donc je suis.
Je ne suis ni ton amie ni rien d'autre.
Putain, tu penses que tu es l'homme.
Je pense donc je suis.