𝟎𝟐. 𝐒𝐓𝐀𝐋𝐊𝐄𝐑

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𝒯𝐚𝐭𝐢𝐚𝐧𝐚 𝒦𝐨𝐬𝐭𝐚𝐝𝐢𝐧𝐨𝐯𝐚. ☽







𝟎𝟐. 𝒮𝘵𝘢𝘭𝘬𝘦𝘳.







❛  𝙹𝚎 𝚜𝚞𝚒𝚜 𝚖𝚊𝚞𝚍𝚒𝚝𝚎.  ❜
𝗐𝖾𝗌𝗍 𝖼𝖺𝗆𝗉𝗎𝗌 , 𝖼𝖺𝗅𝗂𝖿𝗈𝗋𝗇𝗂𝖺


















Ma capuche couvre l'entièreté de mes cheveux, hormis les mèches qui pendent devant. Mes yeux dérivés sur la lettre depuis 30 minutes, je contemple attentivement l'enveloppe, et relis la phrase au moins une énième fois. Le froid me frappe le visage, il pleut. Je suis assise devant l'école, ne voulant pas bouger.

Je range la lettre dans la poche de mon pantalon, avant de détourner le regard sur le ciel. Un temps très nuageux, le vert de l'arbre encore plus voyant que d'habitude, les feuilles qui bougent sans tomber, l'air glacial qui ne me fait pas autant froid dans le dos que ce que j'ai pu lire.

Un mal de ventre horrible et soudain parvient à rapidement se faire ressentir, j'avais des sueurs froides, l'humidité se faisant rapidement voir à l'état de mes cheveux, plus principalement, les mèches qui pendaient. Si j'avais le choix entre, être une meurtrière ou avoir mes règles, j'aurais sans doute pris la première option.

J'entends des cris, mais cette fois, on aurait dit que c'était des cris de mécontentement. Et je suppose que ça vient de l'équipe de foot, qui défend le nom de cette université. Le coach se fait entendre dans toute la ville, criant aux joueurs de prendre une pause.

Mon mal de tête s'accentue. Il est bientôt 20h et je ne compte pas bouger d'un pied, si je sais qu'à tout moment je peux me faire poignarder dans la rue, par un homme qui en veut après l'humanité. Ou voire-même, après moi...

Je prends mon énorme sac à main et fouille dans mes cahiers, ressortant la photo de la victime tuée durant la fête. Je sculpte l'image prise par un policier, la cible submergée par le flash de l'appareil photo, et repense à la phrase que le supposé tueur a écrit dans le but de me faire peur, et un petit puzzle se construit. La femme présente sur la photo est blonde, elle a les yeux marrons, les cheveux longs, une corpulence unique et une tenue qu'une femme slave serait apte à mettre, si on écoute les préjugés autour de l'Europe de l'Est.

Cette femme me ressemble... Ou alors, le tueur n'était pas assez intelligent pour penser que c'était moi, ou bien il l'a fait en guise d'avertissement. Je suis perdue. Je ressors de mes pensées alors qu'une voix familière retentit dans mes oreilles. Et c'est bien celle du fameux quarterback que je supporte à peine.

— Tu fous quoi encore ici, blondie ? demande-t-il, sombrant dans la curiosité.

— Rien, réponds-je, sans précision.

— Rien, hein ? J'ai comme l'impression que tu mijotes un truc, m'accuse-t-il.

— Et mijoter quoi, à ton avis ?

— J'en sais trop rien, blondie'. T'es la seule à le savoir, non ? Cette histoire, l'enquête, ta présence dans les toilettes des hommes...

— Ferme-là ! Putain, tu peux pas t'en empêcher ?

Il ricane, avant de reprendre :

— T'es très intrigante comme femme, mais je n'aime pas creuser, alors cesse de faire l'intéressante, lâche-t-il d'un ton sec.

Il est froid. Il est honnête dans ses paroles, mais blessant à la fois. Il a un joli visage n'empêche, ses fossettes qui ressortent quand il sourit, quand il se moque...

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