𝟎𝟑. 𝐒𝐓𝐄𝐖𝐀𝐑𝐓

6 0 0
                                    

𝒜𝐢𝐝𝐞𝐧 𝒮𝐭𝐞𝐰𝐚𝐫𝐭. ♢







𝖭𝖴𝖨𝖳 𝖣𝖤 𝖲𝖤𝖯𝖳𝖤𝖬𝖡𝖱𝖤 , 𝖳𝖧𝖤 𝖠𝖫𝖫𝖤𝖸. ☆







𝟎𝟑. 𝒮𝗍𝖾𝗐𝖺𝗋𝗍.







❛  𝙼𝚘𝚗 𝚎𝚗𝚗𝚎𝚖𝚒, 𝚘𝚞 𝚖𝚘𝚗 𝚙𝚎̀𝚛𝚎 ?  ❜
𝗐𝖾𝗌𝗍 𝖼𝖺𝗆𝗉𝗎𝗌 , 𝖼𝖺𝗅𝗂𝖿𝗈𝗋𝗇𝗂𝖺














Mon père est le seul problème qui me tracasse ces derniers temps. Je ne savais pas qu'un fils pouvait un jour devenir le fournisseur de son géniteur par force, et je crains de me faire prendre par la police. Heureusement que je viens toujours avec ma voiture, honnêtement, qu'est-ce que je ferais sans elle ?

Le trajet sombre dans le silence, je suis seul. Je m'apprête à traverser les ruelles les plus sombres de la Californie en elle-même, pour subvenir aux besoins de celui qui ne m'a jamais donné d'amour.

Et si je fais ça, c'est pour qu'il apprenne et comprenne que, je suis la seule personne ici présente qui continue à le supporter, malgré tout ce qu'il m'a fait. Il m'a éloigné de mes amis durant les vacances, afin que je puisse le rendre fou avec toutes les drogues qu'il me réclame. Je ne suis bon qu'à ça, apparemment.

Je m'arrête à un bar, The Alley. Il n'est pas loin du West Campus, et j'en profite avant pour rendre visite à un ami qui se donne à fond là-bas depuis les vacances d'été. Sa sœur est avocate, alors ses parents ont choisi de le faire travailler lui aussi, parce qu'il ne faisait rien de ses journées.

J'aperçois au loin à travers la vitrine de la porte d'entrée, un homme élégant, le physique parle de ses idées. Il est vêtu d'un costard, et je peux facilement discerner la silhouette de Sean Williams, un homme d'affaire qui m'aide à camoufler ce que j'offre à mon père.

Un léger sourire se forme sur mon visage et je m'approche rapidement en ouvrant la porte. Les jeux de billards dans le coin arcade du bar me donnent très envie de m'y rendre, mais je n'ai pas le temps.

— Aiden ! s'écrit la voix masculine de Sean.

J'étire à nouveau ce même sourire et m'installe près de lui, Nikolai trop plongé dans le fait de vendre de l'alcool à ses autres clients plutôt qu'à ses amis.

— T'étais introuvable ! s'exclame-t-il à nouveau.

— Pourquoi, qu'est-ce qu'il se passe ? le questionné-je.

— Rien de trop important ! Juste des petits problèmes, mais ce n'est rien de trop grave, me rassure-t-il.

— Je t'écoute, l'informé-je.

— Un nouveau crime a eu lieu deux heures avant, et les policiers ont rapidement pris la décision de mettre des caméras partout, dans toutes les rues, quartiers, vraiment, tout, annonce-t-il.

— Et qu'est-ce que t'insinues par-là ? lui demandé-je, plongeant dans le déni.

— Que tu vas devoir mettre en pause les affaires que t'entretiens avec ton père. Là c'est mission impossible de te couvrir, ils verront par les caméras de surveillance. Et j'ai un travail très important, je ne veux pas prendre le risque de perdre mon business, tu vois ? lâche-t-il d'un ton narcissique.

— Putain, si je lui donne pas ce qu'il veut tu sais très bien ce qu'il va me faire. Il va me détruire la vie comme il ne l'a jamais fait.

— Je sais bien, Aiden. Mais je n'y peux rien, désormais, tu dois faire avec. Je peux t'aider, mais dans un cadre professionnel seulement.

STUCKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant