Les Derniers Échecs

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La nuit était tombée, enveloppant la ville d'un manteau d'obscurité, mais dans mon cœur, une lumière vacillait, une flamme qui refusait de s'éteindre. Cela faisait des semaines que je réfléchissais à son message, à ce qu'il représentait. Je savais que ma vie avait pris un tournant, que chaque choix que je faisais me rapprochait d'une vérité, d'une acceptation. Mais ce n'était pas facile.

Je me levai ce matin-là avec une lourdeur dans le cœur. L'idée de le revoir, de lui parler à nouveau, m'angoissait et m'excitait à la fois. J'avais construit une muraille autour de moi, m'éloignant des souvenirs qui faisaient mal, mais il semblait que ce mur était sur le point de s'effondrer. Chaque note de musique que je jouais était imprégnée d'une mélancolie profonde, une ode à un passé que je ne pouvais pas totalement fuir.

Je m'assis à mon piano, mes doigts hésitant sur les touches, se remémorant les mélodies que j'avais composées. La musique avait été mon refuge, une échappatoire à la douleur, mais je savais qu'à un moment donné, il fallait faire face à la réalité. Je fermai les yeux, laissant les souvenirs affluer. J'entendis à nouveau ses rires, ses mots tendres, et cette promesse silencieuse qu'il avait laissée en partant. Mais au milieu de ces doux souvenirs, il y avait aussi la douleur de la solitude, le vide de son absence.

Je pris une profonde inspiration, décidée à affronter mes sentiments. Je me levai et m'habillai pour sortir. Je savais qu'il était temps d'agir, de ne pas laisser mes doutes me retenir. Je pris mon téléphone, hésitant, avant de composer le numéro. Mon cœur battait à tout rompre alors que j'attendais qu'il décroche. La voix familière à l'autre bout de la ligne me fit frémir.

« Salut. » Sa voix, bien que teintée d'une certaine nervosité, était toujours aussi douce.

« Salut, c'est moi. » Ma voix était plus forte que je ne l'aurais pensé, mais à l'intérieur, je tremblais.

« Je suis content que tu aies appelé. » Ses mots résonnèrent dans ma tête, et un mélange de soulagement et de douleur m'envahit.

Nous parlâmes pendant des heures, chaque mot échangé devenant un fil qui tissait lentement notre histoire ensemble. Mais à chaque instant, une question persistait : pouvais-je vraiment lui faire confiance à nouveau ? Je sentais que quelque chose avait changé en moi depuis notre séparation. Je n'étais plus la fille fragile qu'il avait connue. J'avais grandi, mûri, appris à me défendre.

Finalement, nous décidâmes de nous rencontrer. Le rendez-vous était fixé au parc, un endroit que nous avions souvent fréquenté. En chemin, mes pensées se mêlaient, oscillant entre l'angoisse et l'espoir. Je me rappelai le garçon que j'avais aimé, mais je me rappelai aussi la douleur qu'il m'avait causée. Je savais que je devais être forte, que je ne pouvais pas replonger dans une relation sans avoir fait face à mes vérités.

Lorsque j'arrivai au parc, je le vis là, assis sur un banc, le regard perdu dans le vide. À cet instant, une vague de nostalgie m'envahit. Il était toujours aussi beau, mais quelque chose avait changé dans son regard. Il semblait plus mûr, plus conscient de ses erreurs. En le rejoignant, j'éprouvai un mélange de joie et de crainte.

« Bonjour. » Il leva les yeux vers moi, et un sourire timide illumina son visage.

« Salut. » Je tentai de garder ma voix stable, mais je sentais mon cœur s'emballer.

Nous parlâmes de tout et de rien, tentant de retrouver ce lien qui nous avait unis autrefois. Mais à chaque échange, je ressentais une tension palpable. Je voulais croire qu'il avait changé, qu'il était prêt à me soutenir, mais mes doutes me hantaient encore. Finalement, je pris mon courage à deux mains et lui posai la question qui me brûlait les lèvres.

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