Chapitre 8

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Le choque frontal était l'un des plus violent qu'elle avait eu du haut de sa petite vingtaine.

Heureusement que le casque de grande qualité la protégea !
Sinon, elle aurait bien pu finir par être coincée en enfers avec les arrières grands-parents de la famille de tonton Yarang avec toutes ses bêtises !

En plus de grimacer de douleurs, elle grimaçait de honte : elle était pourtant seule dans la pénombre artificielle dû au gratte-ciel qui encadraient la ruelle et qui pourrait bien se moquer d'elle à un tel moment alors qu'elle aurait pu frôler la commotion cérébrale ?

Le sommet de son crâne avait littéralement rencontré le mur en béton, ce n'était peut-être qu'un détails certes, mais à ne pas négliger..

Toujours au sol, elle retrouva une posture plus convenable en s'asseyant en tailleur avant de détacher son casque.

Elle regarda l'empereur des dégâts en faisant la même tête que sa mère face aux impôts lorsqu'ils avaient augmenté.

Cela allait lui coûter cher.

Très cher.

Elle gratta la rayure sur la visière de son casque, comme si cela allait l'enlever alors qu'au contraire, cela aurait pu l'aggraver.

Elle avait un peu mal au crâne et était complètement sonnée, mais cela aurait pu être pire.

Elle metta de côté son équipement et respira profondément à plusieurs reprises, cherchant à remettre ses idées au clair à l'aide de l'oxygène.

Elle ne pouvait pas se permettre le luxe de somnoler, ni même envisager de quitter le pays, elle était dépourvue de ses papiers officiels et de son téléphone personnel, tout sentait le Yarang à plein nez de la tête aux pieds.

Tout son équipement était Made in Yarang.

Elle regarda sa moto pose en PLS au sol : la lumière sur l'écran tactile clignotait toujours.

Une lueur d'espoir s'alluma comme un briquet presque vide dans ses iris sombres.

Elle se releva d'un coup, plein d'entrain, qui se termina par un chancelement maladroit qui la posa à prendre appuie contre le mur pour recouvrer la vue, sa vue étant brouillée par un voile rouge plus que déstabilisant.

Elle avait les mains qui tremblaient, les dents qui claquaient.

L'adrénaline.

Elle avança avec lenteur vers la moto et la remis sur pied avant de déplier avec son pied le support de la masse de métal.

A son grand damn, le logiciel fonctionnait sans peine et indiquait depuis plusieurs minutes que la limousine s'était arrêtée devant un hôtel à dix minutes de la ruelle.

" Du nerf ! Tu peux le faire. "

Elle abandonna le casque sans regret et relança le contact avant d'enfourcher sa belle Agusta qu'elle espérait pouvoir la chérir encore quelques temps avant qu'elle ne finisse en miette suite à ses maladresses.

La pluie de brume se transforma en cordes lancinantes, celle qui vous fouettait et vous rentrait dans la peau par les pores, procurant une sensation désagréable qui vous force à prier le soir même que la maladie nous réveillera pas le lendemain.

Elle tira sur sa veste qui ne lui procurait aucune chaleur en tentant de dégoter un petit degrés de plus à sa peau gelée, mais rien ne fit, alors elle poursuiva sa course de plus en plus vite, une petite voix lui susurant de rester prudente.

My Sakura🎋🌸⛩️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant