Tu m'as tant manqué

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Bloqué dans le bus, je n'en pouvais plus d'attendre, 8h que j'étais ici, sur ce siège.
Mes réserves de nourriture étaient épuisées et ma bouche était horriblement sèche.
Je revenais de France, Strasbourg pour être précise, où je fais mes études en psychologie, ça faisait des années que je n'avais pas vue ma grand mère, depuis le décès de mes parents nous nous sommes éloignées, je suppose que chacune de nous voyez ma mère en l'autre.
Pour tenter de passer le trajet, cela faisait maintenant 5h que j'écoutais de la musique. Et 1h que j'écoutais la même en boucle "Amy Winehouse What is it about men". Je pris enfin la décision de changer de musique quand, merde, plus de batterie.
Il me restait encore quelques kilomètres à parcourir avant d'arriver enfin dans ma ville natale : mystic falls.
L'ennuie fit assez vite son apparition, je m'amusais à compter les voitures rouges qui passaient, quand d'un coup, je vis l'entrée de la ville. Orh enfin!
Le conducteur venait à peine d'ouvrir les portes que j'étais déjà dehors.
Je tente de me frayer un chemin vers la soute pour récupérer ma valise jaune à point vert quand une main se posa sur mon épaule

Hélène: "Manon? C'est toi?"

Manon: "Mamie ? Ça fait tellement longtemps, tu n'as même pas pris une ride !"

Évidemment je mentais, j'ai appréhendée ce moment pendant des semaines, et la voir la, en face de moi, avec les mêmes traits que ceux de maman était si douloureux

Hélène: "Oh, tu es bien gentille, viens pars la"

Mamie me prit instinctivement dans ses bras, surprise de ce geste d'affection, j'ai mis quelques secondes avant de lui rendre son étreinte, mais une fois que c'était fait, je n'avais plus aucune envie de la lâcher, c'était comme si toute la souffrance que j'avais ressentie ces dernières années c'était envolée d'un seul coup

Hélène: "tu n'as pas froid ? Tu es si peu vêtue !"

Je portais un débardeur noir et un short mis cuisse beige, pas très élégant, mais assez confortable pour faire autant d'heure en bus

Manon: "il fait 27 degrés mamie, bien évidemment que je n'ai pas froid" dis-je d'un rire franc

Ma grand mère rigole à son tour et me propose de monter dans sa voiture pour me conduire jusqu'à chez elle.
J'ai eu l'envie de lui demander de marcher après tout ce temps en bus, mais j'ai eu trop peur de lui faire de la peine, je monta donc dans sa voiture et pris sur moi pour le reste du trajet.

Enfin arrivée chez elle j'observe sa maison, une vieille bâtisse en bois et pierre, assez petite mais suffisamment grande pour elle.

Elle prend le soin de m'ouvrir la porte de manière théâtrale, et même si ce geste était insignifiant, il a eu le don de réchauffer mon cœur une nouvelle fois

Hélène: "ta chambre est prête à l'étage, l'ancienne chambre de... enfin, tu sais où c'est"

L'ancienne chambre de maman, même si elle a prit le soin de ne pas finir sa phrase, juste savoir dans quelle pièce j'allais dormir me briser le cœur.
Je pris toutes mes affaires et ouvrit la porte.
Toutes ces affaires étaient là, je suppose que mamie non plus n'a pas eu le courage de rentrer ici depuis des années.
Les photos, les vêtements, les lettres, sa bague de fiançailles, tout était là, posé comme si elle vivait encore ici.
Ma mère était revenue vivre ici après son divorce de mon père, me laissant chez lui à Strasbourg.

30 minutes plus tard~

J'ai enfin fini de ranger toutes mes affaires, en essayant de pas buter sur chaque objet lui appartenant dès que j'en voyais un.

Hélène: "tu as bientôt fini? Il est déjà 18h j'ai préparée le repas"

L'interpellation de mamie m'a aidé à sortir de mes idées, je descend les escalier en bois brut et me rendit dans la cuisine, ça sentait si BON!

Hélène: "je t'ai préparé ton plat préféré ma puce, des lasagnes"

Manon: "oh, merci mamie, c'est adorable" les lasagnes n'étaient plus mon plat préféré depuis quelques années déjà, mais je souligne l'effort.

Le repas venait de se finir, une discussion de plus de 2h nous avez à nouveau rapproché comme avant.

Hélène: "je vais pas tarder à me coucher, mais tu devrais sortir, aventures toi, redécouvre la ville, elle a bien changé!"

Je n'avais aucune envie de sortir, mais je sais que c'était une bonne idée malgré tout.
J'enfile une tenue un peu plus élégante, et une paire de baskets et claqua la porte de chez mamie

Klaus mikaelson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant