Tes yeux !

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Manon: "Je veux discuter."

Klaus: "Je t'en prie, viens près de moi."

Je m'approche timidement de son lit et m'installe à côté de lui.

Klaus: "De quoi voudrais-tu parler ?"

Il est vraiment en train d'ignorer entièrement la dispute qu'on a eu tout à l'heure ?

Manon: "Tu n'as aucune idée de quoi je voudrais parler?"

Son petit sourire moqueur s'efface alors et laisse place à une émotion plus attentive.

Klaus: "J'ai une petite idée oui, je t'écoute."

Manon: "Je n'ai absolument pas appréciée ton comportement de tout à l'heure, et ça ne me donne pas envie de rester pour être honnête."

Klaus: "Tu abordes ça comme si tu avais le choix"

Wow, moi qui attendait une nécessaire que minuscule remise en question de sa part.

Manon: "Je peux entièrement retourner à Strasbourg." Bien évidemment j'ai aucune envie d'y retourner.

Mais ma phrase a eu l'effet que j'attendais, il me regarde encore plus profondément et son visage laisse place à de l'inquiétude.

Klaus: "J'admets y avoir était assez fort avec toi tout à l'heure."

Bon, c'est déjà un peu début.

Je laisse volontairement un blanc et ne répond pas pour qu'il poursuive sa lancé.

Voyant après quelques secondes que je n'ai toujours donné aucune réponse il poursuit :

Klaus: "Il m'arrive d'être colérique, je le reconnais, mais j'ai toujours de bonnes raisons, et ça en était une. Mais toutes mes excuses si j'ai pu te blesser"

Je ne pense pas réussir à obtenir une meilleure réponse..

Manon: "Et si tu m'expliquais pourquoi? La jalousie n'est en aucun cas une raison suffisante pour m'interdire la moindre discussion avec lui Klaus."

Klaus: "Tu sauras en temps voulu le pourquoi. En attendant contente toi de ça."

Manon: "Bien, dans ce cas contente toi de mes futures discussions avec Elijah."

Je me lève du lit d'un bond pour montrer mon mécontentement mais il me rattrape avec une vitesse hallucinante.

Klaus: "Je te l'interdis."

Son ton ce fait bien plus sérieux qu'avant. Et de la rage peut facilement se lire à travers son regard.

Manon: "Je ne suis pas une enfant, tu n'as aucun droit de m'interdire quelque chose sans m'expliquer le pourquoi. Alors, prend le temps de m'expliquer, et si j'estime la raison assez importante la je ne le ferai plus."

Ses yeux abordent une couleur doré, tandis que ses veines semblent vouloir sortir de sa peau, je ne comprends absolument pas ce que je vois. J'ai l'impression d'halluciner, d'être dans un rêve, que mon cerveau me joue des tours. Mais plus je fixe son visage et plus je réalise que tout ça est bien réel.

Manon: "Klaus ? Tes yeux ?"

Il se retourne précisément et me hurle presque dessus pour que je sorte.

Ce que je fais immédiatement. Je m'enferme dans ma chambre et cours à moitié à l'autre bout de la pièce.

Je sais ce que j'ai vu. Et ça n'avait rien de normal. Jamais je n'ai vu une telle chose, tout d'abord cette couleur, et puis ses veines.

J'ai envie de rassembler toutes mes affaires et partir le plus possible.
Mais je prends quelques secondes pour me calmer et respirer.
Ok Manon, si ça se trouve c'est juste une maladie, ou bien des vaisseaux qui ont éclatés suite à sa colère, ou bien c'est peut être... rien d'assez cohérent ne me vient en tête.
La maladie est la seule chose qui puisse expliquer ça, et si c'est le cas, je viens tout bonnement de l'humilier avec ma réaction, j'ai si honte.

Je me tâte à y retourner, et m'excuser auprès de lui. Mais mon corps tout entier refuse de bouger de cette partie de la pièce, je suis là, à fixer la porte comme si elle pouvait s'ouvrir d'une minute à l'autre, comme si quelqu'un se tenait à travers elle.

Je suis mélangée entre la panique et la honte.
La culpabilité d'avoir pu possiblement lui montrer du dégoût à son égard me ronge profondément.
Et mon corps, alors que j'avais perdu toute espoir qu'il bouge un jour s'avance d'un pas craintif vers la porte en bois massif.
Ma main tremble et peine à attraper la poignée.
Mais une fois réussi, une bataille entre mon instinct de survie et mon amour naissant pour Klaus, une partie de moi est terrifié par cette chose que je n'avais jamais vu, et mon amour me crie d'aller m'excuser et de rattraper mon comportement.

Finalement, c'est mon amour pour lui qui l'emporte, et me voilà dans ce long couloir à faire des pas de souris.
Tout cela semble durer une éternité avant que j'atteigne la porte.
Je reste bien 2 minutes devant elle, à hésiter, à me demander comment lui demander pardon.
Je toque finalement, mais c'est à peine audible que je sais parfaitement qu'il ne l'entendra pas, et comme je l'ai imaginé, au bout de 30 secondes je n'ai toujours aucune réponse, et je suis partagé entre le fait qu'il ne met pas entendu comme ce que je pensais, et entre le fait qu'il ne voulait tout simplement pas me répondre.
Je choisi la deuxième option par pur égoïsme et décide de retourner à ma chambre.
À peine ai-je eu le temps de me retourner que je suis nez à nez avec Lui.

Klaus: "Je t'ai demandé de partir."

Manon: "Klaus, pardonne moi, je n'aurais pas dû réagir comme ça, je le sais. Et si on reprenait tout à zéro et qu'on oubliait cette dispute qui dur trop longtemps déjà à mon goût? Tu es partant?"

Il prend quelques secondes pour réfléchir avant de répondre

Klaus: "Uniquement si tu acceptes de dîner avec moi."

Klaus mikaelson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant