Hell's Snakes MC #4 : French & Sarah

Prends ma main et fais moi confiance

FRENCH 

Je l'écoute sans broncher, comme je le lui ai dis un peu plus tôt, je suis pas là pour la juger, je n'ai pas vécu tout ce qu'elle a vécu alors qui serait-je pour la pointer du doigt.

- Écoute Sarah, tu n'as pas avoir honte de ton passé, on fait tous des choses plus ou moins bien a certains moments de nos vies quand on se sent pris au pièges. C'est une sorte de mécanisme d'autodéfense. Tu as su arrêté et réagir pour ta fille, soit en fière. Tu as été forte quand tout le monde t'as tourné le dos, alors garde la tête haute.

- J'aurais jamais dû y retourner. Il a utilisé ma fille pour me ramener à lui, j'étais naïve, j'ai cru qu'il changera pour elle, pour nous. Ça n'a été que pire. Le premier coup est tombé peut de temps après parce que Charly pleurait beaucoup. Je me sentais dépassé, seule et perdu. J'ai voulu partir tu sais, un jour il est rentrée complètement défoncé et à hurler sur Charly, elle avait deux mois. Le lendemain quand il est rentré de sa beuverie complètement alcoolisé et défoncé, nos affaires était prête. Quand j'ai vu qu'il disjonctait, j'ai déposé Charly dans son lit pour tenter d'apaiser la situation, je voulais qu'il comprenne. Il ne m'a pas laissé le temps de parler, il a enchaîné les coups j'entendais ma fille hurler, je priais intérieurement qu'on vienne nous sortir de là, que les voisins fassent quelques chose, mais rien. Je l'ai vu partir en chancelant vers la chambre de Charly, j'ai couru à l'entrée pour récupérer la batte de base-ball qu'il gardait là et je l'ai frappé derrière la tête, il est tombé contre l'angle de meuble en béton qu'il avait dans le salon. Il était inconscient, j'ai appelé Rina. Elle est venue nous chercher, elle m'a fait lui écrire une lettre lui indiquant que je le quittais, que je ne supportais plus la drogue les coups, elle m'a installé dans l'appartement d'une de ses amies. Elle est retourné chez moi, elle a appeler les flics en disant qu'elle venait de le trouver, qu'elle n'avait plus de nouvelles de moi, qu'elle s'inquiétait et donc qu'elle était venue. Les flics m'ont convoqué, je leur ai expliqué ce qu'il me faisait vivre, j'ai dis l'avoir quitté une semaine plus tôt. Ils ont soupçonné une bagarre entre junkies. Il est resté 6 mois dans le comas. J'avais déjà fuis. Il nous a retrouvé peut de temps après, Rina avait repris son rôle chez mes parents. Elle est revenue pour nous faire fuir et n'est plus jamais repartie. On a trouver ensemble le local et depuis, on vit ici toutes les trois. Le local est à son nom, enfin à son nom de jeune fille, personne ne le connait. Sur mes cartes, c'est aussi son nom de jeune fille qui apparaît après mon prénom. C'est pas très légal, mais pour l'instant, ça nous tiens en sécurité. Il aura plus de mal à nous retrouver, mes parents aussi. J'ai couper les ponts, mon père le vit mal, je sais qu'il appelle Rina pour avoir des nouvelles en cachette mais rien de plus. Ma mère ne reviens dans ma vie que pour me planter un couteau dans le dos, me rabaisser parce que pour elle je ne suis pas assez bien. Je sais que Kyle n'abandonnera pas. Il se servira toujours de Charly pour m'atteindre et je le tuerais pour ne pas qu'il l'approche.

- Tu n'es plus seule maintenant. Les filles sont là, et moi aussi ok ?

- On ne se connait pas.

- J'ai fait une promesse, qui plus est une promesse du petit doigt à une petite princesse alors crois moi quand je te dis que je tiendrais cette promesse.

- Rien ne t'y obliges.

- Je sais. Mais comme Rina, je suis là maintenant parce que je l'ai choisi. Tu m'as raconté ton histoire et c'est moi qui décide de t'aider. Quand il reviendra, tu ne seras pas seule, je suis là et le club aussi sera là.

- Le club ? Me dit-elle.

- Euh, dis-moi t'as quand même passé pas mal de temps avec les filles depuis que tu m'as fait cette merde non ?

- Hey ! Merde que tu m'as demandé de te faire je te rappelle ! Quel rapport avec les filles ?

- Oui, je te l'accorde. Et bien de quoi vous avez parlé exactement ?

- De tout de rien, de choses de filles, de mère etc.

- Pas de moi ? Dis-je faussement offusqué. Tu viens de brisé mon petit cœur.

- Comme si j'en avais les capacités, non nous n'avons pas parlé de toi, enfin si, mais pas comme ton égo aurait pu l'espérer.

- Ouais, je vois. Je préfère pas savoir. Bref je te disais. T'as bien vu quand t'es arrivé au chalet, il y a avait beaucoup de bécane et pas mal d'homme avec un cuir sur le dos. D'ailleurs même Ava et Adriana on le cuir. T'as jamais fait attention ?

- Pas vraiment. Je suis débordée ces temps-ci, en temps normal je surveille toujours tout, je remarque tout les petits détails mais là, entre l'aménagement, le studio et Charly je suis épuisée.

- On fait parti des Hell's Snakes. C'est un club de biker, notre club est à la sortie de la ville. Je te mens pas on fait pas toujours des choses honnête, on est même plus souvent du mauvais côté de la barrière mais on ne recule devant rien, et s'il y a bien une chose qu'on déteste c'est la violence envers les femmes et les enfants. Alors crois-moi quand je te dis que tu n'es plus seul. On est là.

- Pourquoi des inconnus me viendraient en aide ? Me demande-t-elle.

- Ça fait beaucoup de questions pour une personne qui déteste quand on lui en pose. Ils t'aiderons parce qu'eux et moi, on est pareil, on est fait du même bois. Puis, t'es amie avec Ava qui est la femme du président, tu es déjà adoptée. Puis bon, on est bien parti toi et moi aussi. J'aurai mieux fait de fermer ma gueule encore une fois, je crois que j'ai mis un froid, il y a quelques secondes j'avais encore ses mains dans les miennes et là, à peine ma phrase finie qu'elle les a enlevées pour prendre son verre, j'en fais de même et le descend cul sec. J'essuie les larmes sur ses joues et je comprends qu'elle comme moi avons besoin de faire le point sur tout ce qui s'est dit ce soir. Je décide de la laisser tranquille, j'ai obtenu ce soir bien plus de réponses que je ne l'espérais. Oubli ce que je viens de dire ok, t'as mon numéro, tu m'appelles au moindre problème d'accord ?

- Merci Naël.

- Bonne nuit Sarah. J'embrasse son front et je prends la porte. J'ai eu un trop plein d'informations pour ce soir, je pensais rentré et me taper la première brebis qui passe mais je vais remonter mon beau petit cul jusqu'à ma chambre, prendre une bonne douche froide et me pieuter. Demain matin, j'ai un petit dej à récupérer pour deux princesse et une mamie bizarre qui semble lire en moi comme un putain de livre de cuisine.