34. Jalousie mal placée

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Kyle

Je poirote, là, comme un con, dans la cuisine. Je ne comprends pas ce qu'il vient de se passer. J'ai rencontré qui au juste ?

Son mec ?

Ce n'est pas possible, elle ne l'aurait pas trompé avec moi quand même. Si ?

Putain, et je suis là à les observer discrètement. Leurs profils en vue. Il pleure.

Elle le quitte ?

Son visage à elle, reste de marbre, fixant un point imaginaire. Alors que lui la regarde avec tellement d'émotions.

Pourquoi je suis encore dans la cuisine au juste ? Je devrais prendre mes jambes à mon cou et m'en aller pour les laisser seuls. Mais impossible, mon corps n'obtempère pas, il ne veut pas bouger dans sa contemplation de cette conversation, inaudible, certes. Mais intéressante visuellement.

Mais une pensée me traverse depuis l'arrivée du certain William. Aussi appelé Will.

Pourquoi m'aurait-elle laissé la toucher et lui faire des choses intimes, disons-le, alors qu'elle était en couple.

Peut-être qu'elle lui raconte qu'elle l'a trompé. Et c'est pour cela qu'il pleure. Pas très homme, il faut l'avouer. Mais bon, je ne juge pas. Juste un peu, j'avoue.

Je leur rejette un coup d'œil et je me fige. Il s'enlace. Un putain de câlin. Et ils rigolent. Mais c'est pas vrai ?

Ma mâchoire se contracte. Les regarder, ensemble, collés l'un à l'autre m'horripile.

Pourquoi ? Je m'en fous d'elle. Mais mon corps lui, n'accepte pas qu'on touche à ce qu'il lui appartient.

Putain, mais qu'est-ce que je raconte ? Elle ne m'appartient pas. Je l'ai doigtée et goutée, et, putain ce qu'elle est bonne. Mais je l'ai fait des centaines de fois. Pourquoi avec elle je ne supporte pas qu'un autre mec la touche ?

Pourquoi quand je pense à un mec qui la touche, j'ai envie de le buter. Le frapper. Et garder Wendy pour moi tout seul. Pouvoir être le seul à la faire gémir. Le seul à la pénétrer. Le seul à la toucher. La doigter. La goûter.

Putain, je deviens fou. Je ne bande rien qu'à y penser. Je ne bande toujours plus pour les autres filles. Je ne bande plus que pour elle. Et ça me fout en rogne, putain, je n'en peux plus. Mais surtout je ne comprends pas. Je la déteste. Certes elle est incroyablement bonne mais y'a d'autres belles filles aussi.

Je me décide enfin à bouger et me dirige en trombe dans ma chambre. Tout en claquant la porte, même si ça ne change rien. Mais je le fais pour mon bien. Il faut que je me défoule.

***

En sortant de ma chambre, je me fais tout petit. Je descends les marches en silence. Je ne sais pas où est Wendy et si son mec est toujours là.

J'ai bien réfléchi et je veux une discussion. Je veux des réponses. Alors elle devra m'en donner.

Je déteste la tromperie. Alors si elle a fait ce que je pense je ne veux plus avoir affaire avec elle. Mais surtout je veux défoncer son putain de mec de mes deux pour avoir osé la toucher –et surtout en ma présence-. Mauvaise idée mec.

Je conçois qu'elle a du goût pour choisir ses mecs. Putain, je n'ai jamais vu un mec aussi musclé que moi. Car oui, disons-le. Je suis très musclé, et putain lui l'est encore plus.

Il est grand, mais cette fois-ci pas autant que moi. Son mètre quatre-vingt environ ne rivalise pas avec mon mètre quatre-vingt-quinze.

Je me dirige vers la cuisine et elle s'y trouve. Seule. Je souris intérieurement.

ParassitaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant