47. Enterrement

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Kyle

1 semaine plus tard...

Je me regarde dans le miroir. De cette maison bien trop vide à mon goût. Je me donne du courage mentalement à moi-même.

Je vais survivre.

Pour elle.

Elle n'aurait pas voulu que je m'apitoie sur mon sors.

Elle doit bien se foutre de ma gueule là-haut. Je pleure. J'ai mal. Mal de son absence. 1 semaine.

Putain, pourquoi j'ai autant mal ?

Est-ce que ça va s'arrêter un jour, cette douleur ?

Je passe ma main nerveusement pour lisser mon costard.

Pour son enterrement.

Je n'aurais jamais cru dire ça.

Et surtout y assister.

C'est en petit comité. Elle ne connaissait pas beaucoup de monde. Son père. Son frère. Et nous.

C'est tout. Son père a tout organisé. Je n'ai pas osé aider. Il n'est pas au courant de notre relation.

Je me rends dans le garage. Et mon cœur se serre lorsque je vois la moto de Wendy.

Sa chambre est restée intacte. Je n'ai même pas osé y mettre un pied dedans. C'est impensable. Ce serait trop elle. Ça me ferait trop mal.

Plus que maintenant. Vivre dans cette maison est déjà dur. Tous les souvenirs.

La cuisine. Notre première fois. Incroyable. La piscine avec nos provocations. Son lit. Notre premier dérapage. La terrasse. Notre dernière fois.

A tout jamais.

Et ça me tue.

Je veux revenir en arrière. Pouvoir lui dire tout ce que j'ai sur le cœur. La serrer dans mes bras. L'embrasser jusqu'à en perdre mon souffle.

Mon monde depuis qu'elle n'est plus là ne rime à rien.

Elle est ma raison de vivre. Et elle n'est plus là. Alors pourquoi suis-je encore là ?

Je ne sais pas.

Mais ils m'aident beaucoup. Ils m'aident à me sortir la tête de l'eau pour ne pas me noyer.

Je prends ma voiture et rejoins le lieu de l'enterrement. Lorsque j'arrive à l'église, je ne sais plus quoi dire, quoi faire. Mais un sourire étire mes lèvres quand j'aperçois mes amis.

Il faudra que je leur dise.

Qui je suis vraiment.

Mais surtout pourquoi on est réellement venu ici.

Notre mission.

Ils m'en voudront, ils me rejetteront.

Et je serais seul. Mais je n'y arriverai pas.

Je refuse tous les appels de ma sœur, je ne veux pas qu'elle me voit comme ça.

Comme un chien mort. A deux doigts de mourir. Elle doit seulement me voir, comme avant. Fort, courageux et heureux. Grâce à elle.

Et ce n'est pas le cas actuellement.

Vraiment pas.

Je marche dans leur direction. Ils sont tristes, comme nous tous. Wendy ne le pensait peut-être pas, mais elle était aimée de tous.

De moi.

D'eux. Du groupe.

De sa famille.

Ils me saluent. Ils ne demandent pas si ça va. Ils savent. Ils voient.

ParassitaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant