Tragédie : ACT. 3

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Elle avait failli à son devoir de mère.
Le père, quant à lui, n'était pas désorienté et avait prévu un plan pour surmonter cette épreuve de la vie.
Il s'élança pour ouvrir la trappe sous le tapis du salon, mais....

Un coup de feu retentit, les contrebandiers tirent à l'aveugle dans la porte d'entrée, et la balle de l'arme à feu atterrit en pleine épaule du père.
Le corps du père s'écroula au sol, laissant une image éffroyable pour le reste de la famille.

-J'en ai eu un, tu as entendu

Dit le premier homme avec gloire et fierté.

-J'espère que ce n'est pas un gosse, sinon il n'y aura pas qu'un seul corps sur le plancher.

S'exclama exaspéré devant l'âme puérile de son coéquipier.

Un des hommes enfonça la porte en ricanant et tenant en joue son révolvaire. Il tira sans hésitation sur le genou de la femme en lui demandant où sont ses enfants.
Mais la femme ne cessa d'arrêter de crier de douleurs en se tordant dans tous les sens.

L'homme prit alors son couteau, tout en racontant tout ce qu'il allait faire à cette pauvre mère de famille, qui ne voulait que passer un merveilleux repas avec sa famille, comme ils en avaient rêvé depuis des années.

-Je vais m'amuser à éplucher toutes les parties de ton sale corps de clocharde.

Et il commença à enlever doucement la peau du visage de la mère. Chaque longue seconde était précieuse pour cet homme, qui n'éprouvait que bonheur dans la souffrance d'autrui.

Les cris de la mère étaient de plus en plus forts et sombres dans le désespoir, l'homme ne cherchait même plus à attraper les enfants, il jouissait de l'impuissance de la femme.

Mais derrière lui, l'impensable se passa, son équipier avait les tibiats sortis de ses jambes, et le crâne séparé en deux.

L'homme arrêta aussitôt son acte de barbarie sur cette pauvre mère, et regarda la personne auteure du meurtre de son coéquipier.

Ce metteur en scène n'était d'autre que Milo tenant dans une main un marteau et de l'autre une machette.

Alizée était déjà bien loin de tout ça, elle courait aussi vite qu'elle pouvait pour s'enfuir de cette maison écœurante faite comme une pièce de théâtre, en laissant derrière les derniers souvenirs de sa famille.

Son père abattu qui inondait la pièce de son sang, sa mère hurlant de douleur sans même plus en avoir de souffle et pour finir, Milo, l'enfant innocent que personne ne craignait au visage d'ange qui n'était quand faite un masque. Il n'aimait pas notre famille, il *l'abhorrer*, il ne faisait que jouer un rôle, mais qu'attendait-il de nous au final.

-Je ne sais pas... et je ne le serai probablement jamais...

*Abhorrer : de la répulsion ou de la haine profonde pour quelque chose ou quelqu'un.

The Tsol CountryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant