Chapitre Ier

15 1 2
                                    


6 mois plus tôt

– Je vous en supplie, monsieur le directeur ! Acceptez notre fille, c’est la dernière école de la région où nous pouvons encore espérer… Vous êtes notre dernier espoir !

L’homme, cheveux en bataille, s’agenouilla devant le directeur, un homme à lunettes assis dans un fauteuil noir. En face de lui se tenaient une femme au bord des larmes et une jeune fille, les deux assises sur des chaises en bois. La femme fixait, désespérée, les documents que le directeur venait de leur glisser sur le bureau avec un ton tranchant :

– Nous n’acceptons pas de délinquants dans notre établissement. Encore moins en terminale, et en cours d’année.

– S’il vous plaît ! supplia l’homme brun, sans doute le père. Nous avons encore de l’espoir pour elle… Elle peut changer !

– Je vous l’ai dit et répété, ce n’est pas possible…

– Mais pourquoi, monsieur ? demanda la mère. C’est sa dernière chance avant l’université, elle restera discrète, je vous l’assure !

Le directeur, impassible, croisa les mains sur son bureau et répondit d’un ton ferme :

– Le problème, madame, ou plutôt les problèmes, sont nombreux. Premièrement, votre fille n’a aucune note correcte. À peine atteint-elle la moyenne. Nous sommes un lycée d’excellence, exigeant un travail acharné et un dossier sans taches. Voyez la réputation de notre établissement.

La mère essaya de répliquer, mais il poursuivit :

– Ensuite, il y a sa conduite. Tous les bulletins que vous avez apportés viennent d’écoles différentes. Nous ne pouvons pas accepter une élève avec un dossier aussi instable.

– Monsieur… commença le père.

– Monsieur le directeur, je vous en prie, pour l’amour de Dieu ! éclata la mère en larmes. C’est notre seule fille. Toutes les écoles l’ont refusée. Nous avons déjà déménagé trois fois à cause de cela, et nous n’avons plus les moyens…

Face aux supplications répétées des parents, le directeur finit par soupirer et se pinça l’arête du nez. Après un long moment, il céda enfin :

– D’accord… Je vais voir ce que je peux faire pour l’intégrer, mais ce sera la dernière chance.

Et des heures plus tard encore, lorsqu'ils se séparèrent tous, les parents et la jeune fille sortant du bureau du directeur, ils grondèrent celle-ci sévèrement.

Une série de reproches à cause de son comportement, de sa réputation et les conséquences qui en découlent. Mais en réalité, Danielle s'en fichait pas mal.

– Et t'as pas intérêt que nous te voyons en ligne jeune fille ! Cria sa maman, une fois tous arrivé à la maison et que Danielle monta directement dans sa chambre.

Elle s'enferma à double tour, frustrée et en colère, avant de se jeter dans le lit et de s'endormir une dizaine de minutes plus tard.

×××

Le lendemain matin, quand elle se réveilla, elle ne voulait pas se lever.

La seule chose qu'elle voulait était de pulvériser ce réveil matin qui lui indiquait cinq heures du matin. Elle se frotta les yeux avant d'imerger définitivement.

– Debout Danielle ! Résonna la voix de sa mère derrière la porte.

La jeune fille n'en revenait pas. Ses parents avaient réellement modifié son réveil, le faisant sonner non plus à 08h mais bel et bien à 05h.

High school's lovesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant