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Chapitre 16

Le lendemain matin, je me réveillai lentement, enveloppée dans une douce chaleur. Il me fallut un moment pour réaliser que ce n'était pas seulement à cause du sac de couchage. Je sentis un poids familier sur ma taille, et la chaleur rassurante d'un corps contre le mien. Hector.

J'ouvris les yeux doucement, prenant conscience de la situation. La lumière du matin filtrait à travers la toile de la tente, créant une ambiance tamisée. Je tournai légèrement la tête, et mon regard croisa celui d'Hector. Il était déjà éveillé, me regardant avec une expression que je ne parvenais pas tout à fait à décrypter.

"Bien dormi ?" demanda-t-il doucement, sa voix encore rauque du sommeil.

Je me tendis un peu, consciente de notre proximité. "Oui... enfin, mieux que ce que j'aurais pensé," répondis-je, essayant de garder mon ton léger malgré la confusion qui régnait en moi.

Il sourit, son bras toujours autour de moi, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. "Tu t'es réveillée plusieurs fois cette nuit, tu sais. J'ai pensé que c'était à cause de l'histoire de Fermin."

Je baissai les yeux, sentant mes joues chauffer un peu en repensant à la veille. Fermin avait raconté une histoire de fantômes si effrayante que, même si je ne l'admettrais jamais, elle m'avait vraiment troublée. Bien sûr, Hector avait remarqué.

"Peut-être que c'était ça," admis-je, essayant de minimiser l'impact de la peur qui m'avait tenue éveillée. "Ou peut-être que c'était juste l'inconfort de dormir sur le sol."

Hector se pencha un peu plus près, son souffle chaud caressant ma peau. "Tu sais que tu peux me dire si tu as peur, Amara. Ce n'est pas un crime d'avoir peur des histoires de fantômes."

Je levai les yeux vers lui, son sourire taquin faisant battre mon cœur un peu plus vite. "Je n'ai pas peur des histoires de fantômes, Hector," mentis-je en fronçant les sourcils. "C'est juste que... c'est toi qui bougeais trop cette nuit, c'est tout."

Il rit doucement, un rire profond qui vibra contre ma poitrine. "Ah, c'est de ma faute maintenant ?" Il resserra légèrement son étreinte autour de moi, comme s'il n'avait aucune intention de s'éloigner. "D'accord, j'accepte la responsabilité."

Je sentis un mélange étrange de réconfort et de nervosité. Il était si proche, plus proche que jamais, et pourtant cela ne semblait pas étrange ou inapproprié. C'était... naturel. Peut-être trop naturel.

"Tu n'es pas obligé de rester aussi près," murmurai-je, ma voix à peine audible.

Il me regarda un instant, ses yeux sombres et sérieux. "Peut-être que je n'en ai pas envie," répondit-il avec une douceur inattendue dans la voix.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, et pendant un instant, le monde extérieur cessa d'exister. Il n'y avait que nous, dans cette tente, le matin encore jeune, et la chaleur de son corps contre le mien.

Je cherchai quelque chose à dire, quelque chose qui briserait cette tension palpable, mais aucun mot ne me vint. Je me contentai de fermer les yeux, laissant l'instant s'étirer, me sentant en sécurité dans cette proximité inattendue.

Finalement, Hector murmura : "Tu n'as rien à craindre, Amara. Ni des fantômes, ni de rien d'autre. Je suis là."

Ces mots, simples et sincères, firent naître un sentiment de paix en moi. Peut-être avais-je vraiment besoin d'entendre ça. Peut-être qu'au fond, c'était cette assurance, ce sentiment de protection, que j'avais cherché.

Je ne répondis pas, mais je me rapprochai légèrement de lui, posant ma tête contre son épaule. Hector ne bougea pas, il se contenta de me tenir doucement, et c'est ainsi que nous restâmes, enveloppés dans le calme du matin, laissant les préoccupations du monde extérieur pour plus tard.

Desire's Struggle | Hector FortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant