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Le lendemain matin, je me réveillai avec une détermination nouvelle. Après notre conversation d'hier, je savais que je devais faire un pas de plus pour montrer à Hector que j'étais sincère. Je décidai d'aller le voir à l'entraînement. Peut-être que le voir dans son élément me permettrait de mieux comprendre son monde et de lui prouver que j'étais prête à faire des efforts.

Je m'habillai rapidement et pris un petit déjeuner léger, trop nerveuse pour manger correctement. En route vers le terrain d'entraînement, je me remémorai les mots de Hector, sa douleur palpable. Je savais que ce ne serait pas facile, mais j'étais prête à essayer.

Arrivée au complexe sportif, je repérai Hector sur le terrain, entouré de ses coéquipiers. Il était concentré, ses mouvements précis et rapides. Je m'approchai doucement, essayant de ne pas perturber leur séance. À un moment de pause, il remarqua ma présence et ses yeux s'élargirent légèrement de surprise.

"Amara," dit-il en s'approchant, la sueur perlant sur son front. "Qu'est-ce que tu fais ici ?"

Je pris une profonde inspiration. "Je voulais te voir, te montrer que je suis prête à faire des efforts pour regagner ta confiance. Je sais que je t'ai blessé, mais je veux vraiment arranger les choses."

Il resta silencieux pendant un moment, puis hocha la tête. "D'accord. Mais tu sais que ce ne sera pas facile, n'est-ce pas ?"

Je hochai la tête en retour. "Oui, je le sais. Mais je suis prête à tout pour te montrer que tu peux me faire confiance."

Il soupira légèrement, regardant autour de nous. "D'accord, mais ce n'est pas le meilleur moment. Je dois finir l'entraînement. On peut se parler plus tard ?"

"Bien sûr," répondis-je. "Je t'attendrai."

Je m'assis sur un banc à proximité, regardant Hector et ses coéquipiers s'entraîner. Chaque mouvement, chaque passe, chaque interaction me donnait un aperçu de la discipline et de la camaraderie qui régnaient dans leur équipe. C'était impressionnant de le voir si concentré et dévoué.

Après une heure d'entraînement intense, Hector et ses coéquipiers prirent enfin une pause. Il s'essuya le visage avec une serviette et se dirigea vers moi. "Merci d'avoir attendu," dit-il, s'asseyant à côté de moi.

"Pas de problème," dis-je, essayant de cacher ma nervosité. "Je voulais te montrer que je suis là pour toi."

Il me regarda, ses yeux plus doux cette fois. "Je l'apprécie, Amara. Vraiment. Mais tu dois comprendre que regagner ma confiance prendra du temps. Ce n'est pas quelque chose qui peut être réparé du jour au lendemain."

"Je comprends," répondis-je doucement. "Je suis prête à prendre tout le temps nécessaire."

Il hocha la tête, semblant réfléchir à mes mots. "D'accord. Commençons par petit à petit. Peut-être que tu pourrais venir aux prochains matchs et entraînements, voir ce que c'est vraiment. Ça pourrait nous aider à mieux nous comprendre."

"J'aimerais beaucoup ça," dis-je avec un sourire. "Merci de me donner une chance."

Il me sourit en retour, un sourire timide mais sincère. "Alors, on verra comment ça se passe."

Nous restâmes assis là, en silence, profitant de ce moment de compréhension mutuelle. Pour la première fois depuis des jours, je sentis une lueur d'espoir. Peut-être que nous pourrions surmonter cela ensemble, un jour à la fois.

"Amara," dit-il, la voix grave, "je suis désolé de devoir te dire ça ici, mais je pense que tu devrais savoir."

Mon estomac se noua. "Quoi donc, Hector ? Qu'est-ce qui se passe ?"

Il prit une profonde inspiration, regardant brièvement autour de nous avant de revenir à moi. "Ton père... Il va se faire virer."

Le choc me laissa sans voix pendant une fraction de seconde. Puis, la colère monta en moi, brûlante et incontrôlable. "Quoi ? Pourquoi ? Pourquoi lui ?" demandai-je, ma voix tremblante.

Hector soupira, posant une main réconfortante sur mon épaule. "Ils parlent de restructuration. Ils disent que c'est pour réduire les coûts, mais je sais que ton père est l'un des meilleurs dans son domaine. Ça n'a pas de sens."

"Je ne peux pas laisser passer ça," dis-je avec détermination, sentant une vague de rage monter en moi. "Je dois aller voir Laporta."

Hector hocha la tête, ses yeux emplis de soutien. "Je comprends. Tu veux que je t'accompagne ?"

"Merci, Hector, mais je dois faire ça seule." Je pris une profonde inspiration pour tenter de calmer la tempête en moi. "Je t'appellerai après."

Je me dirigeai vers le bureau de Joan Laporta, chaque pas résonnant avec ma détermination croissante. J'avais l'impression que la distance entre le terrain et le bureau était interminable. Quand j'arrivai enfin devant la porte, je frappai fermement, sans hésitation.

"Entrez," répondit une voix grave de l'autre côté.

J'ouvris la porte et trouvai Joan Laporta, président du FC Barcelone, assis derrière son bureau massif. Il leva les yeux de ses papiers, visiblement surpris de me voir.

"Amara," dit-il avec un sourire poli, "que puis-je faire pour toi ?"

Je pris une profonde inspiration, essayant de contrôler les battements frénétiques de mon cœur. "Monsieur Laporta, j'ai entendu dire que mon père va être licencié. Je suis venue comprendre pourquoi."

Il fronça les sourcils, posant son stylo. "Amara, je comprends ton inquiétude, mais ce sont des décisions difficiles que nous devons prendre pour le bien du club. La restructuration est nécessaire."

"Mais pourquoi lui ?" demandai-je, ma voix se brisant légèrement. "Il est l'un des meilleurs dans son domaine. Cela n'a pas de sens."

Laporta soupira, croisant les mains devant lui. "Ce n'est jamais facile, Amara. Les décisions sont basées sur de nombreux facteurs, et parfois, même les meilleurs employés sont affectés."

Je sentis les larmes monter, mais je refusai de pleurer. "Je vous en prie, monsieur Laporta, il doit y avoir quelque chose que nous puissions faire. Mon père a donné sa vie à ce club."

Laporta me regarda avec une expression douce mais ferme. "Je comprends, vraiment. Mais ce n'est pas une décision personnelle. Ton père a discuté publiquement de la situation financière délicate du club. Cela a créé des tensions internes et externes, compliquant encore plus les choses."

Ma colère éclata comme un volcan. "Parce qu'il a parlé de la vérité ? Parce qu'il a osé dire ce que tout le monde pense tout bas ?"

Laporta resta impassible, mais je pouvais voir une lueur de compréhension dans ses yeux. "Amara, ce n'est pas aussi simple. La transparence est importante, mais il y a des moments et des moyens pour aborder ces sujets. Ton père a agi de manière impulsive, ce qui a mis en danger certaines négociations et a fragilisé notre position."

"Donc vous le punissez pour avoir été honnête ? Pour avoir voulu le meilleur pour le club ?" Ma voix tremblait de rage et de désespoir.

"Ce n'est pas une punition, Amara. C'est une conséquence de ses actions. Les conséquences que nous devons gérer pour le bien du club. Je suis désolé que cela affecte ta famille, mais nous devons penser à l'ensemble de l'institution."

Je me levai brusquement, les poings serrés. "C'est injuste et vous le savez. Mon père mérite mieux que ça."

Laporta soupira de nouveau, cette fois avec une touche de résignation. "Je vais revoir la situation, Amara. Mais je ne peux rien te promettre."

Je le quittai, le cœur lourd et les nerfs à vif. Comment pouvaient-ils faire ça à mon père, à notre famille ? Il avait consacré tant de sa vie à ce club, et c'était ainsi qu'ils le remerciaient ? Je devais trouver un moyen de renverser cette situation, quoi qu'il en coûte.

Desire's Struggle | Hector FortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant