Chapitre 48: Petite mise en garde

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Quand j'ouvre les yeux, je me retrouve au milieu d'un couloir obscur, dans un manoir sombre et sinistre, identique à celui de mon ancien cauchemar. Les murs du couloir sont hauts, couverts de tapisseries délavées par le temps, et l'air est lourd, imprégné d'une odeur de poussière et de moisissure. La faible lueur des chandeliers vacillants projette des ombres menaçantes sur le sol. Chaque pas que je fais résonne dans l'obscurité, un écho sinistre qui amplifie la sensation de solitude et de danger.

Je m'avance prudemment, mon cœur battant à tout rompre, mes sens en alerte. Je sens ma présence, quelque chose familier mais aussi terrifiant. Au fond du couloir, une porte se dessine, massive et ornée de gravures énigmatiques. Une force irrésistible me pousse à l'ouvrir.

En franchissant le seuil, je me retrouve dans une pièce immense et lugubre, éclairée seulement par la lueur pâle de la lune filtrant à travers des vitraux poussiéreux. Au centre de la pièce, une table se tient, et sur cette table repose une rose noire. Cette fleur contraste avec l'atmosphère de la pièce, attirant toute mon attention.

Je m'approche lentement, fascinée par cette rose noire, et alors que je m'apprête à la toucher par curiosité, un bruit de pas retentit derrière moi. Je me retourne vivement, manquant de sursauter, et vois un robot humanoïde à la forme de lapin bleu, se dresser devant moi. Une animatronique mesurant dans les deux mètres vingt, une présence imposante et terrifiante dans ce lieu déjà effrayant.

L'horreur me transperce tout-à-coup, lorsque ses yeux rouges se fixent sur moi avec une intensité glaciale. Mon corps est figé sur-place, mais je me force à essayer de m'enfuir quand il commence à s'avancer, un bras tendu vers moi. Le lapin est plus rapide. Je me débats de toutes mes forces quand il m'attrape, mais il me plaque sans effort contre un mur, m'immobilisant totalement. Ses mains métalliques me maintiennent si fermement que mes os menacent de se briser, et je fais de mon mieux pour réprimer un cri de douleur, mais je ne peux m'empêcher de grimacer.

Lapin: "Fais attention à toi." Dit-il d'une voix de petit garçon, déformé car elle vient d'une boîte vocale certainement vieille et rouillée par le temps. "Tu nous as aidés à retrouver Charlie, mais à partir de maintenant, tout peut aller très vite."

Je ne comprends pas tout ce qu'il veut dire, mais ses paroles me remplissent d'une terreur sourde. Cependant, malgré sa posture menaçante, quelque chose dans son regard indique qu'il n'a aucune intention de me faire du mal. Il me relâche doucement, et je m'effondre au sol.

Le lapin bleu se détourne et franchit la porte, me laissant seule et tremblante. Mon corps refuse de bouger, comme paralysée par la peur et la fatigue. Je ferme les yeux un instant, et lorsque je les rouvre, je suis couchée sur mon canapé, éveillée.

La douleur me transperce dès que je bouge. En regardant mes bras, je vois des bleus marquant précisément les endroits où ce lapin me tenait. Le cauchemar me laisse une impression indélébile. Les mots de ce robot résonnent encore dans mon esprit, et je ne peux m'empêcher de me demander ce que cela signifie. Une certitude s'impose à moi; je dois être sur mes gardes, car quelque chose de terrible se prépare.

DRIIIIIIINNNNG !

L'alarme me fait sursauter, me tirant de mes pensées, et j'attrape mon téléphone pour l'éteindre en vitesse. Ces derniers jours je ne dors pas assez, et la fatigue accumulée se ressent même après m'être reposée longtemps. J'ai l'impression que ma petite vie ne sera pas assez suffisante pour rattraper tout le sommeil que j'ai perdu durant mon existence.

Une voix que je connais bien se manifeste doucement derrière moi.

Springtrap: "Je déteste quand ton téléphone fait ça." Grogne-t-il.

Énergies mortelles | Springtrap x Reader [🇲🇫]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant