Michael: "Assieds-toi, je t'en prie." Dit-il avant de me lâcher pour fermer la porte derrière nous.
Ce bureau a vu mon entretien d'embauche pour travailler dans cette pizzéria. Quand je décide enfin de m'asseoir comme me l'a demandé Michael, simplement parce que je n'ai pas trop le choix en vue de la situation actuelle, je ressens comme une impression de "retour à la case départ".
Les doigts de ma main droite se glissent autour de mon poignet gauche, celui d'où Michael m'a tirée jusqu'ici. Sa poigne était d'une fermeté douce, presque attentionnée, mais il tient à cette conversation privée, car ses mains étaient moites, tremblantes. Henry lui a-t-il donc dit que je suis du côté de William ? Possiblement vrai.
Mais tout cela me laisse penser que ce n'est pas tout, qu'il y a quelque chose que j'ignore encore. Assis sur sa chaise, de l'autre côté du bureau, les yeux de Michael sont fixés sur moi, tout comme les miens sont fixés sur lui. Mais ma patience a ses limites.
Moi: "Que voulais-tu me dire ?" Dis-je d'un ton calme.
Mon intuition me dit qu'un coin de ses lèvres vient de s'incurver. Ce masque qu'il porte toujours m'agace sérieusement.
Michael: "C'est toi qui me demande ça ?"
À mon tour d'étirer un coin de mes lèvres. Mon dos se presse contre le dossier de ma chaise et je croise mes bras.
Moi: "C'est vrai qu'on a tous les deux des choses à se dire. Commence par retirer ton masque. Il m'agace."
Le silence est la seule réponse qui suit, jusqu'au moment où il finit par exécuter soudainement ma demande. Le visage que cachait ce masque est empli de lividité cadavérique, et amplifie l'odeur presque semblable à celle de William. Je peux encore reconnaître la mâchoire de ce dernier, que je vois de temps en temps lorsqu'il parle. Des câbles métalliques partiellement visibles soutiennent cette mâchoire, et j'imagine qu'ils lui permettent également de parler, et peut-être de sourire. Malgré les petits morceaux de chair manquants sur son visage, ce sont ses yeux qui saisissent toute mon attention. Une étrange lueur blanche, semblant former une minuscule pupille, est tout ce qui se trouve dans chacune de ses orbites. Le vide qui s'y trouve se caractérise uniquement par l'obscurité.
Et dire que des gens prennent peur face à mon regard assassin. Moi, je suis simplement fascinée par les regards qui sortent de l'habituel. Dont le sien et celui de Springtrap, je dois le reconnaître.
Michael: "Au moins, je peux mieux t'observer, maintenant." Ses câbles métalliques étirent ses lèvres.
Donc, ils lui permettent en effet de sourire. J'avais vu juste.
Moi: "Je ne me serais pas enfuie si tu me l'avais montré dès notre première rencontre."
Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. Peut-être parce que je le considère encore comme mon ami, quelque part ?
Michael: "Moi non plus, si tu m'avais avoué la vérité sur la rencontre que tu as faite au Fazbear's Fright." Dit-il d'un ton froid, et son sourire avait disparu.
Je m'apprêtais à alimenter cette conversation au moment où mes pensées s'embrouillent pour me diriger vers un autre détail, qui me titille depuis ma conversation avec Henry.
Moi: "Comment l'avez-vous appris ? Pour le fait que je l'aidais, je veux dire." Une petite pause s'installe par ma distraction.
Je crois entendre des bruits, trop faibles pour que je puisse en déduire clairement ce qui les produit, mais ce sont des chocs métalliques du côté de la salle des pièces et entretiens. On dirait qu'une des animatroniques prend vie et essaie de bouger ce qui lui sert d'articulations.
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Énergies mortelles | Springtrap x Reader [🇲🇫]
FanfictionUne fille ordinaire, nommée Sacha Walter et âgée de 28 ans, se retrouve subitement sans emploi. Plus tard dans la journée, alors qu'elle vérifiait si sa boîte aux lettres lui en conservait, il n'y avait rien. Rien, si l'on ne comptait pas le journa...