Chapitre 40: Source d'émotions

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Les larmes perlent sur mes joues alors que j'essaye déjà de réguler ma respiration, veillant à ne pas faire trop de bruit. J'aimerais pouvoir hurler de toute mes forces sur mon reflet dans la glace, mais il me faut éviter d'éveiller les soupçons de Springtrap. Je ne veux pas l'énerver. Je ne veux pas l'inquiéter. Même s'il finira par s'en rendre compte tôt ou tard. Le plus tard sera probablement le mieux.

Moi: "La communication est importante dans un couple, Sacha." Me dis-je à moi-même en secouant légèrement la tête.

C'est vrai, et je culpabilise déjà à cette pensée. Pourquoi je veux tout lui cacher, alors que je pourrais tout simplement lui raconter ce qui se passe ? Il aurait peut-être une solution... Non, enfin, je ne sais pas. Ce genre de choses relève tout de même d'un domaine que je ne peux contrôler.

Je reste là, un moment, à regarder le vide. En train de réfléchir à mille-et-une choses, probablement les plus inutiles les unes que les autres.

Pourquoi veut-elle à ce point retrouver Charlie ? Ça fait un moment que je me pose la question. La réponse pourrait être évidente, c'est vrai, mais je commence à en douter. Est-ce réellement juste parce qu'ils veulent retrouver leur amie ? Je ne connais même pas la relation qu'a Charlie avec elle. Y a-t-il quelque chose derrière tout ça ? Quelque chose contre nous qui se prépare ?

"Le temps presse, et il t'est compté."

Je passe une main froide sur mon visage aux yeux fermés, soupirant longuement par la suite. Peu importe. Pour l'instant, je n'ai d'autre choix que de faire ce qu'elle me demande: trouver Charlie.

"Tu pourrais subir le même sort que lui."

Je me lève après un long moment de silence, déglutissant un peu, puis me dirige vers le lavabo où je me trempe les mains d'eau froide avant de m'essuyer le visage. Ma peau est presque brûlante à cet endroit-là, dû au stress de la situation, et pour en profiter, je prolonge le contact avec l'eau froide qui me fait frissonner agréablement. Je coupe ensuite le robinet pour attraper la serviette la plus proche, afin de m'essuyer doucement le visage. Après ça, je me regarde dans le miroir et jauge mon niveau d'expression visible; j'ai l'air d'être perdue. Perdue dans mes songes presque aussi sombres que celles de mon enfance.

J'étire un sourire à l'aide de mes paumes de main, sans émotion positive derrière, sans une once de brillance dans les yeux. Tu ne veux pas l'inquiéter, alors souris. Mes paumes relâchent mes joues avec précaution, mais mes lèvres tremblent avant de céder sous ce faux sourire. Tu fais l'incapable, mais tu te débrouilles pourtant à merveille quand tu te trouves devant quelqu'un.

Je prends de grandes inspirations avant d'essuyer les dernières larmes qui coulent sur mes joues, prenant le temps d'essayer de penser à autre chose avant de ressortir de cette salle de bain. Mais à peine au moment où ma main a effleuré la poignée de la porte, j'ai senti la présence de quelqu'un, ou de quelqu'un, de l'autre côté. C'est lui. La porte est toujours fermée à clé. Il attend.

Je ne saurais moi-même pas expliquer comment je peux sentir sa présence à ce point, alors qu'une porte nous sépare et qu'on ne peut pas se voir, et surtout, il ne fait aucun bruit.

Moi: "Que veux-tu, William ?"

La réponse pourrit être évidente, mais mieux vaut peut-être garder encore un peu un air d'innocence, au cas où.

Springtrap: "Ouvre cette porte."

Cette voix qu'il a dans les instants assez sérieux comme celui-ci m'effraye toujours autant.

Énergies mortelles | Springtrap x Reader [🇲🇫]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant