Part 17

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Le lendemain matin, les premiers rayons de soleil filtrent à travers les rideaux déchirés de la petite cuisine. Ali est encore profondément endormi sur sa paillasse, perdu dans un rêve enchanté. Il revoit le palais étincelant, le bal somptueux, et surtout, la douce princesse Jasmine qui danse avec lui sous les étoiles. Un sourire se dessine sur son visage alors qu'il murmure le nom de la princesse dans son sommeil.

Soudain, un fracas violent le tire de ses rêveries. La porte de la cuisine s'ouvre brusquement, et le père d'Ahmed et Salim entre en furie. Ses yeux étincelants de colère, il balaye la pièce du regard avant de commencer à saccager la cuisine. Les pots et les casseroles volent dans toutes les directions, le bruit résonnant dans toute la maison.

"Ali, espèce de fainéant !" hurle-t-il, sa voix tonitruante. "Tu oses dormir alors qu'il y a tant à faire ? Comment oses-tu te comporter ainsi dans ma maison ?"

Ali se redresse précipitamment, le cœur battant, essayant de comprendre ce qui se passe. Il se lève, les yeux encore embués de sommeil, et se retrouve face à la furie de son maître.

"Je suis désolé, monsieur," balbutie Ali, baissant les yeux, "je me suis laissé emporter par la fatigue."

"Silence !" rugit le père d'Ahmed et Salim. "Je ne veux pas entendre tes excuses ! Il y a des tâches à accomplir, et tu vas t'en occuper immédiatement !"

Il commence à énumérer une liste interminable de corvées, chacune plus pénible que la précédente. "Tu vas laver les marches du perron, nettoyer toutes les fenêtres, récurer les sols, laver la cheminée et décrasser chaque tapis de cette maison ! Et je veux que tout soit impeccable avant la fin de la journée !"

Ali hoche la tête, résigné, et se met immédiatement au travail. Il commence par les marches du perron, ses mains tremblant légèrement sous la pression et l'humiliation. Les mots cruels de son maître résonnent encore dans ses oreilles, mais il s'efforce de les ignorer.

Au fond de lui, Ali puise dans les souvenirs de la nuit précédente pour trouver la force de continuer. Il pense à Jasmine, à sa gentillesse et à sa beauté, et se promet de ne pas abandonner. Même si ses rêves semblent hors de portée pour l'instant, il sait qu'il doit continuer à se battre.

Tandis qu'il s'agenouille pour laver les marches, le père d'Ahmed et Salim l'observe avec un regard satisfait, moqueur et arrogant. "N'oublie pas ta place, Ali," dit-il d'une voix froide. "Tu n'es rien d'autre qu'un serviteur ici, sale vaurien."

Ali ne répond pas, préférant se concentrer sur son travail. Il sait que sa valeur ne réside pas dans la manière dont il est traité par ces hommes cruels, mais dans la pureté de son cœur et la noblesse de son esprit.

Prince de l'AmourWhere stories live. Discover now