Les carnets de JinMao

Chapitre 2 : La lettre (2)

Le faux médecin regardait Jinshi d'un air malicieux, comme si il avait deviné la raison de sa venue.

Le rapprochement des deux jeunes gens n'était ni un secret pour son entourage, ni pour celui Maomao. On les voyait souvent fourrés ensemble.

« - Bonjour seigneur Jinshi, que me vaut l'honneur de votre visite!! dit Guen( le nom du médecin du palais intérieur) d'un ton faussement curieux.

Jinshi à la fois étonné et heureux que quelqu'un lui soit venu en aide, lui répond d'abord d'un sourire majestueux comme à son habitude. Son geste fit rougir le médecin et détourner son regard (on pouvait observer que même les hommes tombaient face à son charme, hors du commun !!!)

- Bonjour à vous, je ne m'attendais pas à être en si charmante compagnie. ~Il savait très bien qu'il allait le croiser, puisqu'il travaille ici :) ~

- J'étais en train de me balader et j'ai pensé que c'était l'occasion de passer saluer l'apothicaire, confia t'il comme si de rien n'était.

Sa réponse était totalement illogique, puisque ses appartements se situaient au palais extérieur, soit à l'opposé. Mais bon, laissons passer pour cette fois.

- Je suis au grand regret de vous informer que Maomao vient de partir à l'instant .

- QUOI !! Mais n'était elle pas seulement sensée seulement partir de demain soir ? répliqua Jinshi, sans cacher son mécontentement .

- Oui je le sais bien, mais elle est partie en avance pour aller rendre visite à sa famille avant son grand départ. Elle ne vous en a pas mis au parfum ? expliqua Guen, étonné qu'elle ai pu oublier de l'informer de quelque chose d'aussi important ( Pas si étonnant en y réfléchissant bien.)

- Non, elle ne l'a pas fait... dis le prince au bord de l'étouffement . »

* Maomao qui était à ce moment là en route pour la maison Vert-de-Gris, eue tout à coup des sueurs froides *

« - Je suis désolé pour vous seigneur Jinshi.

- POURQUOI IL A FALLU QU'ELLE PARTE MAINTENANT ?!! proclama de plus belle l'homme nymphe, qui pour une fois ne se souciait pas de son image. »

Pourtant c'était prévisible, j'aurais du lui en parler avant. pensa t-il avec un soupçon de tristesse.

Il devrait donc attendre 3 mois avant de la revoir. C'était beaucoup trop long !

« - Il doit y avoir un moyen alors je lui révélerai coûte que coûte, vociféra Jinshi avec son énergie habituelle qui était soudainement revenue et sans même prendre conscience qu'il n'était pas seul.

- Ah ! Mais où sont passées mes bonnes manières ! Souhaiteriez vous rentrer boire quelque chose de revigorant, après cette attristante nouvelle ? demanda le médecin, en faisant comme s'il n'avait rien remarqué.

- Merci beaucoup pour vos précieuses informations, je vous souhaite une bonne journée et au revoir!! cria Jinshi un air d'enfant excité sur le visage, alors qu'il s'était déjà éloigné du cabinet médical.

- Ahlala que c'est beau la jeunesse, j'admire cette énergie que j'ai également eue par le passé » chuchota -t-il en rigolant doucement.

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Maomao venait de quitter le palais intérieur il y a à peine une demi-heure, mais commençait déjà à avoir faim. Elle n'avait pu qu'avaler un bol de congee (l'équivalent du porridge) et boire une tasse de thé, ce qui n'avait pas suffit à la rassasier. Bien sûre, elle savait qu'elle n'aurait pas eu le temps de savourer de belles cuisses de poulets, puisqu'elle était pressée. Elle voulait faire une escale au quartier des plaisirs pour voir sa famille, avant le long voyage qui l'attendait.

Elle a confié à Jinshi qu'elle partirait demain soir, mais sachant qu'il devenait de plus en plus collant elle a omis de lui émettre quelques détails.

Je pense que j'ai bien fait!! Sinon il allait m'enquiquiner, pensa Maomao soulagée qu'il ne soit pas au courant de son départ.( c'est ce qu'elle pensait en tout cas )

"Que marmonnes tu ?!!dit une voix dure."

Oups, je crois que j'ai parlé à voix haute...

C'était Basen le fils de Gaoshun, qui avait une fois de plus été chargé d'escorter Maomao à contre cœur.

« Décidément, tu es aussi bizarre que ton père !» cracha t-il méchamment .

Maomao surprise par sa phrase, se calma d'abord avant de lui répondre tout aussi violemment, pourtant en gardant une voix douce (on se demande bien de qui elle s'inspire 😂).

« Je suis vraiment désolée d'être étrange, accepta -t-elle sans broncher. Cela ne me dérange pas particulièrement d'être vue de la sorte. Par contre je ne vois pas de quel droit vous vous permettez de me parler sur ce ton et de me comparer à ce vieux déchet. Si j'étais vous, je me concentrerais sur moi même car vous êtes totalement l'opposé de votre père. »

Ouf! Ça fait du bien quand ça sort, mais peut être suis-je allée un peu fort... réfléchit l'apothicaire en voyant son visage se décomposer en milles morceaux.

Après cela il eut un grand bruit et une forte secousse ce qui fit tomber Maomao de son siège. Une des roues c'était brisée. Basen sortit directement pour la réparer.

Il est très habile de ses mains, fort et magne le sabre à la perfection. Des qualités que Maomao est obligée d'admettre.

Quelques instants plus tard, ils reprirent la route. Il n'y eu plus aucun bruit durant tout le reste du trajet. C'était mieux ainsi.

De nombreuses heures s'écoulèrent, et ils arrivèrent enfin à destination.

Maomao embrassa « ses sœurs », qui l'étouffèrent avec leur poitrine beaucoup trop développée. Puis se fut au tour de la tenancière, qui au lieu de l'accueillir chaleureusement la frappa si fort qu'elle était sur le point de cracher ses intestins.

«- Blurg... comme au bon vieux temps. Susurra t'elle, en esquissant un sourire alors qu'elle vomissait.

- Mouais, je m'en fiche pas mal. Vas vite te doucher et voir ton père !! répondit la patronne ennuyée. Il est toujours dans sa vielle bicoque.

- D'accord je me dépêche. »

Son bain terminé, elle partit saluer son vielle homme qui trillait les plantes de ses étagères.

« - Comment vas-tu depuis le temps, dit-il remplie de gentillesse .

- Je me porte correctement et toi ?

- Tout va pour le mieux, ne t'en fais pas .

- J'en suis rassurée. »

Puis elle raconta toutes ses découvertes sur les différents poisons qu'elle avait testé sur son bras. Il la gronda légèrement, mais ensuite rigola face à son obstination à continuer.

Le lendemain elle se leva tôt. Maomao voulait passer la journée avec ses sœurs. Malheureusement pour elle, celles-ci dormaient encore à point fermé.

« Que suis-je bête ! Elles sont courtisanes, donc elles travaillent de nuit. L'éloignement me l'aurait fait oublier? »

Exactement à ce moment précis, une vielle femme ronchonne frappa sa tête et lui tendit quelque chose.

« Sale gamine, ce que tu peux être étourdie. Pourtant tu reçois une lettre de la part d'un noble. »

On pouvait clairement remarquer que la lettre ne provenait pas de n'importe qui. Elle n'avait pas une apparence habituelle. On pouvait clairement sentir une odeur plutôt prononcée de... bois de santal ! Elle contient forcément quelque chose d'important, mais de qui peut elle provenir ?

Maomao ne connaît pas beaucoup de nobles dans son cercle privé.

Mmmmh... Elle n'avait pas pris en cause un détail important!

L'EMBLÈME IMPÉRIAL SUR LE CACHET DE LA LETTRE !!!

Subitement, elle semblait sentir moins bon.

---------- À suivre----------