Chapitre 6 : Maladie inconnue (2)

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Suiren était devant le chevet de Jinshi et lui essuyait le visage avec un chiffon humide. Il était extrêmement fiévreu et trempé de sueur. Il avait dormi pendant plus d'une demie journée. Lui qui était d'habitude si chatoyant, était désormais aussi blanc qu'un linge.

Quand il s'est écroulé, sa dame de compagnie et fidèle suivante qui est l'équivalent d'une mère pour lui, la immédiatement installé dans une suite et a appelé rapidement un médecin. Mais il restait un problème.

Jinshi a des traits tellement fins et délicats, qu'on le confond souvent avec une femme. Par contre il n'a pas un corps aussi féminin que son visage. Contrairement à se que l'on pourrait croire, sous sa longue tunique, il y a bel et bien des muscles. Et le poids qui va avec...

Quand Suiren a vu le petiaud allongé au sol, elle a bien sur demandé de l'aide aux eunuques qui trainaient dans le coin pour le transporter jusqu'à sa chambre. Mais malgré tout, il restait beaucoup trop lourd à déplacer.

C'est donc pour cela qu'il c'était retrouvé dans le propre lit du stratège. Le pire dans tout ça, c'est que maintenant le Stratège attendait lui aussi au chevet de Jinshi. Son regard c'était adouci, mais il était prêt à en découdre dès qu'il reprendrai conscience.

Suiren espérait intérieurement qu'il ne se réveille pas tout de suite, pour échapper aux cris de Lakan. D'ailleurs elle se demandait ce que Jinshi avait bien pu faire cette fois ci, pour attirer ses foudres. Ils ne sont pas ennemis mais ne sont pas non plus liés comme les doigts de la main.

Alors que Suiren s'excusait auprès de l'excentrique pour la gêne occasionnée, une magnifique jeune femme rousse, rentra dans la pièce un air inquiet sur le visage (ce qui ne la rendait pas moins belle pour autant).

À l'époque, elle était souvent en compagnie de Jinshi ou plutôt il lui rendait souvent visite... pour voir une certaine fille aux tâches de rousseurs.

Depuis que Maomao n'était plus à son service, dame Guyokuō ne l'avait pas revu. Elle devait se préparer pour son accouchement qui arriverait bientôt. La gracieuse concubine était déjà, à son 8ème mois de grossesses et elle ne voyait plus l'intérêt de la cacher.
Si elle porte un garçon en son sein, elle deviendra la nouvelle impératrice de la nation.

Bien que se soit son rôle, elle ne souhaitait pas le devenir. Être la mère du fils de l'empereur est très honorifique, mais le risque d'empoisonnement augmente également avec le titre.

De plus les nouveaux nés sont très fragiles. Ils n'ont pas encore de défenses immunitaires assez solides pour se protéger et ont plus de risques de mourir prématurément.
Ce possible avenir est l'une de ses plus grandes peurs. Malgré tout, elle devra surmontée chacunes des épreuves qui se dresseront sur son chemin avec courage.

Dame Guyokuō était accompagnée de sa fidèle suivante Honiang, pendant que ses autres dames de compagnies surveillaient sa fille .

"- Oh mon dieu !! Que lui est t'il arrivé ? Est ce qu'il va bien ?! Demanda la favorite, avec le même air apeuré fixé sur son visage.

- Ne vous en faites pas, il est hors de danger... Il a accumulé beaucoup de fatigue et ne se reposait pas suffisamment. Je pense que du calme lui fera le plus grand bien, déclara la servante du prince.

- Oui, vous avez surement raison. Alors nous devrions sortir immédiatement, répondit la jeune femme.

-EH EH EHH, IL EST HORS DE QUESTION !!! Déjà que ce nigaud s'est permis de faire une demande en mariage à MA SEULE ET UNIQUE FILLE, vous pensez vraiment que je vais le laisser se reposer paisiblement ? Et en plus de cela, dans MON lit? dit le stratège.

Les carnets de JinMaoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant