The Last Targaryen

La nuit de noce

Sandor laissa échapper un léger soupir en entendant le ton inquiet de la princesse. Ils continuaient de marcher à travers les couloirs silencieux du château, les pas de Sandor résonnant doucement sur les dalles de pierre. Le poids léger de Rhea dans ses bras semblait presque irréel, comme si elle n'était qu'une ombre dans ses bras puissants.

"Non, vous n'avez guère le choix, princesse," murmura-t-il. "Le roi a bien précisé que nous devions passer cette nuit ensemble. Que cela nous plaise ou non, nous n'avons pas notre mot à dire."

La princesse Targaryen, si fière en apparence, chuchota d'une voix tremblante :

"J'ai vraiment peur... Sandor."

Sandor soupira de nouveau, touché par la vulnérabilité qu'elle laissait transparaître. Il baissa légèrement la tête, croisant son regard doux mais inquiet.

"Allons, princesse... vous n'avez aucune crainte à avoir de ma part." Sa voix se fit plus basse, empreinte d'une promesse sincère. "Avec moi, il n'y aura pas de violence."

Rhea, cherchant un réconfort, se pressa un peu plus contre son mari en fermant les yeux. Elle redoutait ce moment, le jour où elle perdrait sa pureté. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait évité le mariage et les relations amoureuses jusqu'à présent. La peur, alimentée par les souvenirs de ce que son père, Aerys, faisait subir à sa mère, la paralysait. Elle se souvenait aussi de la mort de sa mère, décédée en donnant naissance à sa petite sœur.

"Vous connaissez mon père, exécuté par Jaime... Aerys le roi fou... Il... violait ma mère... et ma mère a fini par mourir en mettant au monde ma petite sœur."

Sandor resta silencieux un moment, absorbant le poids des révélations de Rhea. Il resserra sa prise autour de son corps frêle, la tenant un peu plus près, comme pour la protéger des ombres du passé.

Après un silence qui semblait durer une éternité, il reprit la parole, sa voix plus douce, presque murmurée.

"Cette nuit ne sera pas comme cela pour vous, princesse. Je vous le promets."

Rhea se mordit la lèvre, cherchant à se convaincre de la sincérité de ses paroles.

"D'accord... j'espère ne pas me tromper en vous faisant confiance..."

Lorsqu'ils arrivèrent à la porte de la chambre nuptiale, le château autour d'eux était plongé dans un silence pesant. Sandor poussa la porte du pied et entra, déposant délicatement son épouse sur le sol, la laissant retrouver son équilibre. Ils échangèrent un regard, une connexion silencieuse qui surpassait les mots.

Rhea prit une profonde inspiration et s'approcha de Sandor, ses mains tremblant légèrement alors qu'elle défaisait les sangles de son armure. Une à une, elle retira les pièces de métal froid, révélant la chaleur de son corps. Sandor l'observait, son regard adouci par l'intimité du moment.

Leurs regards se croisèrent alors, chargés de mille émotions contradictoires : peur, espoir, désir et résignation. Rhea, se sentant plus vulnérable que jamais, se mordit la lèvre avant de lever une main tremblante pour toucher l'armure de Sandor. Elle commença à défaire les sangles avec des gestes lents et précis, chaque cliquetis métallique résonnant dans le silence comme une promesse solennelle.
Sandor la laissa faire, observant en silence alors qu'elle le dévêtait pièce par pièce.
L'armure tomba au sol avec un bruit sourd, révélant l'homme derrière le chevalier.
Lorsqu'elle eut fini, il se tenait devant elle, vêtu seulement d'une simple tunique, ses cicatrices visibles sur sa peau bronzée.
Rhea hésita un instant, ses mains tremblant légèrement avant qu'elle ne s'attaque à la tunique, la tirant lentement pour la lui enlever, révélant la peau nue de son mari.

Une fois dévêtu, Sandor fit un pas vers elle, son regard intense et indéchiffrable. Il glissa une main sous le menton de Rhea, relevant doucement son visage pour plonger ses yeux dans les siens. Sans un mot, il commença à défaire les attaches de sa robe, ses gestes délicats contrastant avec la force brute de ses mains. La robe glissa lentement de ses épaules, révélant sa peau pâle et douce sous la lumière tamisée des torches.
Rhea sentit son cœur battre à tout rompre alors qu'il la déshabillait avec une infinie douceur. Elle se tenait devant lui, vulnérable et exposée, son corps frémissant sous le regard de Sandor. Pourtant, elle ne recula pas, se laissant emporter par ce moment inévitable. Il la souleva alors et la posa délicatement sur le lit, la soie froide de la couverture contrastant avec la chaleur de son corps.

Leurs regards se croisèrent de nouveau, et cette fois, il y avait quelque chose de différent. Une compréhension mutuelle, une reconnaissance tacite de leurs destins liés. Sandor se pencha sur elle, effleurant ses lèvres dans un baiser d'une tendresse insoupçonnée. C'était un baiser doux, qui n'avait rien de la brutalité qu'elle avait redoutée. Il prit son temps, savourant chaque instant, chaque frémissement de son corps sous le sien.

Leurs corps se trouvèrent lentement, avec une hésitation respectueuse, comme deux êtres découvrant un territoire inconnu.
Sandor guida ses gestes avec une patience inouïe, ne forçant rien, ne réclamant rien. Il la toucha avec une douceur qui contrastait avec sa nature sauvage, comme s'il craignait de la briser. Rhea, quant à elle, se laissait emporter par ces sensations nouvelles, son corps répondant instinctivement à chaque caresse, chaque baiser.

Leurs ébats furent empreints d'une étrange tendresse, où la passion se mêlait à la douceur, où la force se transformait en protection. Sandor prit soin de chaque geste, chaque mouvement, veillant à ce qu'elle ne ressente ni douleur ni crainte. Et au moment où ils devinrent un, Rhea sentit une vague de chaleur l'envahir, dissipant enfin la peur qui l'avait paralysée. Elle s'accrocha à lui, ses mains explorant son dos musclé, ses doigts s'enfonçant légèrement dans sa peau comme pour ancrer cet instant dans la réalité. Sandor murmura des paroles apaisantes contre son oreille, des mots qu'elle ne comprit pas vraiment, mais qui la rassurèrent malgré tout.

Quand enfin la tension s'apaisa, ils restèrent un long moment enlacés, le souffle court, leurs corps encore liés dans cette union nouvelle. Le silence de la chambre les enveloppa à nouveau, mais cette fois, il n'était plus oppressant. Il était le témoin silencieux d'un pacte scellé, non par la force, mais par une promesse de respect et de protection mutuelle.

Rhea, allongée contre Sandor, la tête posée sur son torse, sentit une paix étrange s'emparer d'elle. Peut-être que, contre toute attente, cette union forcée ne serait pas un fardeau aussi lourd qu'elle l'avait imaginé. Et tandis qu'elle fermait les yeux, bercée par le rythme apaisant du cœur de Sandor, elle murmura doucement "Merci...".