Le premier baiser entre Sarah et Hiram eut lieu quelques semaines après leur premier rendez-vous. Ils avaient passé de plus en plus de temps ensemble, profitant des moments partagés pour tisser un lien qui devenait chaque jour plus fort. L'un de leurs endroits préférés était un petit parc, niché au cœur de cocody, où ils se retrouvaient souvent après les cours.
Ce jour-là, le soleil se couchait lentement, teignant le ciel de nuances roses et oranges. Les feuilles des arbres murmuraient doucement sous la brise légère, et l'air était imprégné du parfum des fleurs printanières. Ils marchaient côte à côte, s'arrêtant parfois pour discuter ou simplement écouter le silence réconfortant de la nature.
Après avoir longé un sentier bordé de fleurs sauvages, ils s'assirent sur un banc, un peu à l'écart, avec une vue magnifique sur le jardin. Le silence s'installa entre eux, mais ce n'était pas un silence gênant. C'était un moment suspendu, où les mots semblaient superflus.
Hiram tourna la tête vers Sarah, et leurs regards se croisèrent. Il y avait dans ses yeux une douceur et une intensité qui firent chavirer le cœur de Sarah. Elle sentit une vague d'émotion la submerger, une chaleur douce qui se répandait en elle.
— Sarah... murmura Hiram, sa voix plus douce que jamais.
Il leva une main hésitante et la posa délicatement sur la joue de Sarah. Le contact fut si tendre qu'elle ferma instinctivement les yeux, savourant cette proximité nouvelle. Elle sentait son souffle se mêler à celui de Hiram, une sensation à la fois apaisante et excitante.
Lentement, très lentement, Hiram se pencha vers elle. Leurs fronts se touchèrent d'abord, puis leurs nez, comme s'ils prenaient le temps de savourer chaque millimètre qui les rapprochait. Le cœur de Sarah battait la chamade, mais elle ne ressentait aucune peur, seulement une douce anticipation.
Enfin, leurs lèvres se rencontrèrent. Le baiser fut doux, léger, presque timide au début, mais il y avait dans ce contact toute la tendresse et l'émotion qu'ils avaient accumulées au fil de leurs rencontres. Ce premier baiser était un mélange parfait d'innocence et de désir naissant, un moment où tout semblait se fondre en un seul instant de pure magie.
Quand ils se séparèrent, ce fut à contrecœur, mais ils restèrent proches, leurs fronts encore collés l'un contre l'autre, les yeux mi-clos. Hiram sourit, et Sarah lui rendit son sourire, un sourire qui disait tout ce que les mots ne pouvaient exprimer.
Ils savaient tous les deux que quelque chose avait changé entre eux. Ce baiser n'était pas seulement une démonstration d'affection ; c'était la confirmation qu'ils étaient prêts à s'ouvrir l'un à l'autre, à explorer ensemble les sentiments qu'ils partageaient. Ce soir-là, sous le ciel étoilé de Paris, Sarah et Hiram se sentirent plus proches que jamais, unis par ce premier baiser qui scellait le début de leur histoire.
5 mois plus tard...
C'était un vendredi soir comme tant d'autres, mais l'atmosphère chez Hiram était lourde, empreinte de quelque chose de sombre que même lui ne pouvait encore deviner. Il venait de rentrer chez lui après avoir passé une après-midi merveilleuse avec Sarah. Ils avaient flâné dans les rues de palmeraie, s'arrêtant ici et là pour discuter et rire, savourant chaque instant passé ensemble.Mais dès qu'il franchit la porte de sa maison, Hiram sentit que quelque chose n'allait pas. Son père était là, assis dans le salon, une expression grave sur le visage. La télé était éteinte, et la seule lumière venait de la lampe d'appoint à côté de lui, projetant des ombres inquiétantes sur ses traits tendus.
— Hiram, viens ici, ordonna son père d'une voix froide, sans même tourner la tête.
Hiram sentit une boule se former dans son estomac. Il n'avait jamais vu son père dans cet état. Avec une pointe de nervosité, il s'approcha et se tint debout devant lui.
— Oui, papa ?
Le silence qui suivit fut pesant. Le père de Hiram le fixa de son regard perçant, comme s'il tentait de lire en lui, de percer tous ses secrets.
— Est-ce que c'est vrai ce que j'ai entendu ? demanda-t-il enfin, sa voix dure comme de l'acier. Tu sors avec cette fille, Sarah ?
Hiram sentit son cœur s'arrêter un instant. Il savait que ce moment viendrait, mais il ne s'était jamais préparé à affronter la colère de son père. Malgré la peur qui montait en lui, il décida de ne pas mentir.
— Oui, c'est vrai, répondit-il doucement, mais avec une détermination nouvelle. Sarah et moi, on sort ensemble.
Le visage de son père se durcit davantage. Il se leva brusquement, faisant sursauter Hiram.
— Est-ce que tu te rends compte de ce que tu fais, Hiram ? siffla-t-il, les yeux brillants de colère. Cette fille n'est pas comme nous, elle ne partage pas notre foi, nos traditions. C'est une honte pour notre famille ! Dieu merci Ulrich m'a informé de cette folie.
Hiram recula d'un pas, sentant la colère de son père se répandre comme un poison dans la pièce. Il avait toujours respecté son père, mais cette fois, il se sentait obligé de défendre ce qu'il ressentait, ce qu'il savait être vrai.
— Papa, Sarah est quelqu'un de bien. Ce n'est pas une question de religion ou de traditions. C'est une question de sentiments, de ce que je ressens pour elle.
— Des sentiments ? cracha son père avec dédain. Tu penses que ces "sentiments" valent plus que ta famille, plus que ce que nous avons toujours cru et défendu ?
Le cœur de Hiram battait à toute allure. Il savait que ce qu'il allait dire ne ferait qu'attiser la colère de son père, mais il ne pouvait plus reculer.
— Je l'aime, papa. Je l'aime. Elle m'aide avec les cours, elle m'aide à être bien. Sarah, elle me comprend.
Il y eut un silence glacial. Son père le dévisagea, comme s'il essayait de comprendre comment son propre fils pouvait lui désobéir de la sorte. Puis, sa voix baissa d'un ton, devenant presque menaçante.
— Si tu continues cette relation avec cette fille, Hiram, sache que tu n'es plus mon fils. Tu devras choisir : elle, ou ta famille. Mais sois sûr d'une chose, tu ne pourras pas avoir les deux.
Les mots de son père le frappèrent comme un coup de poing. Il sentit ses jambes fléchir sous le poids de la menace. Jamais il n'aurait imaginé devoir faire un choix aussi déchirant.
— Papa... murmura-t-il, la voix brisée par l'émotion. Ne me demande pas de choisir...
Mais son père resta inflexible, le regardant avec une froideur qui lui était inconnue.
— Je ne plaisante pas, Hiram. Réfléchis bien à ce que tu veux vraiment. Mais sache que si tu choisis cette fille, tu perdras ta famille. À jamais.
Sans ajouter un mot, son père quitta la pièce, laissant Hiram seul, dévasté, avec le poids de cette terrible décision sur les épaules.
Hiram resta là, immobile, les pensées tourbillonnant dans son esprit. Il aimait Sarah plus que tout, mais il ne pouvait pas se résoudre à perdre sa famille. L'idée de devoir choisir entre les deux le plongea dans un désespoir profond.
Comment allait-il sortir de cette situation ? Comment pouvait-il préserver à la fois l'amour qu'il portait à Sarah et les liens avec sa famille ? Pour la première fois de sa vie, Hiram se sentait totalement perdu, pris au piège entre deux mondes qui semblaient irréconciliables.
VOUS LISEZ
La croisée des sentiments
Roman d'amourSarah et Théo sont deux adolescents que tout semble opposer : leurs origines,style de vie , et surtout leur relation au passé. Alors que Sarah tente de se reconstruire après une relation difficile, Théo se heurte à sa propre indécision face à ses se...