Chapitre V : Tariq...

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                Le soleil de la Californie était en train de se coucher, debout sous un arbre, sobrement décoré pour ressembler à une arche. A mes côtés, un Imam, prêt à me marier. Akram et deux autres de mes hommes étaient présents pour témoigner de mon union avec celle qui allait devenir ma femme.

Akram avec ses contacts avait organisé en très peu de temps notre mariage avec la seule condition de Tini, que celui-ci se déroule sur la plage. Ce dernier en blaguant m'avait prié de ne pas la faire fuir, car elle était à ses yeux, la femme la moins compliquée et exigeante du monde. En parlant de la mariée, celle-ci, ne devrait pas tarder à nous rejoindre. J'ignorai ce qu'elle avait prévu, mais peu m'importait, j'avais hâte de la voir.

La musique changea et j'entendis Akram jurer avant que je ne tourne la tête. J'ouvris la bouche et jurai avant de la voir s'avancer dans ma direction.

Vêtue d'un bustier à bretelle et en dentelle avec un jupon simple en mousseline. Ses longs cheveux étaient simplement et joliment tressés. Elle arborait fièrement son ras de cou. Plus elle s'approchait et plus je la détaillai du regard, découvrant ainsi de nouvelles choses, comme ses mains et ses pieds tatoués au henné. Son maquillage sobre et son nouveau piercing dont celui ornait son septum, assorti à son collier et à la bague de fiançailles qui trônait à son doigt.

Son regard se riva au mien et quand je lui tendis mes deux mains, elle me confia sans hésiter les siennes. Je la guidai jusqu'à l'iman qui salua ma future femme d'une petite révérence.

— Prince Tariq, mademoiselle Gomez, nous sommes réunis en ce jour pour vous unir sous le regard d'Allah. Je vais réciter des prières et ensuite nous signerons le contrat de votre union et ce, devant vos témoins.

L'imam entonna ses prières et ses chants nous bénissant et souhaitant un mariage heureux et couvert de succès. Je profitai de ce moment pour embrasser ma femme sur le front, signe de protection et de dévotion. Elle raffermit sa prise sur mes doigts et une larme roula sur sa joue.

Quand ce dernier eu terminé, il nous invita à signer notre contrat de mariage et ce fut à ce moment que mon témoin, Akram me tendit un panier en osier qui était mon mahr, un plateau rempli d'offrandes et de promesses pour ma femme. Je l'offris alors à ma femme qui me regarda, perdue, sans comprendre.

— Ceux sont des offrandes et des parchemins officiels qui traduisent des engagements que j'ai pris envers toi. C'est une tradition dans mon pays.

— Je... Merci, dit-elle. J'ai moi aussi un cadeau pour toi, mais je comptai te le donner plus tard.

— Il n'y a pas de soucis, Petite guerrière.

Tini se retourna et posa le panier en osier pour pouvoir signer notre contrat de mariage. Elle apposa sa signature sur le contrat et me tendit le stylo avant que je ne signe à mon tour les papiers. Je tendis un exemplaire à Akram qui hocha la tête, pour me faire comprendre qu'il s'occuperait de les envoyer au conseil et à ma mère.

Je n'ignorais pas la colère dans laquelle, elle serait quand elle apprendrait la nouvelle, mais je n'en avais cure.

Je pris la main de ma femme et posai ma main sur sa joue. Tini ferma les yeux et se laissa aller, sa joue contre ma paume. Je l'attirai à moi et me penchai à son oreille avant de murmurer à son oreille.

— Rentre à la maison et attends-moi. Je dois passer un appel avant de venir t'honorer dignement, comme tu le mérites. Nue de préférence, et tu ne quittes pas notre chambre, dis-je avant de lui voler un chaste baiser.

— Je ne sais pas, Monsieur Ben Alasad, je n'ai peut-être pas envie d'être une épouse obéissante et sage, me répondit-elle tout sourire en s'éloignant gaiment.

Tini & TariqOù les histoires vivent. Découvrez maintenant