Tini & Tariq

Chapitre IX : Tini...

                Le Mexique, bien qu'il soit un pays dangereux, ce dernier restait par endroit sublime. Tariq et moi y étions depuis plus trois mois à présent. Vivant dans une forêt luxuriante, à l'abri et loin de tout. La maison n'était pas grande, ni luxueuse, mais bien suffisante pour nous deux. Cachée et semi-enterrée dans une paroi d'une cenote, elle était en bois et en pierres naturelle. Composé d'une petite cuisine équipée, d'une pièce à vivre avec un accès direct à l'eau cristalline de la cenote depuis une terrasse qui servait également de ponton. Il y avait une chambre avec un grand lit à baldaquin et elle aussi avait un accès à la terrasse. En réalité pour aller se coucher, il fallait passer pas la terrasse. La seule lumière naturelle provenait du trou à la surface.

On quittait rarement la maison pour se balader. Tariq passait la majeure partie de son temps sur son ordinateur pour discuter avec Akram et ses frères d'armes. Ces derniers avaient maîtrisé plusieurs personnes, lancé à notre recherche. Nous avions à plusieurs reprises fait surface, dont la dernière en date était pour mon suivi de grossesse et faire des courses.

Alors que je prenais un bain de soleil, ce dernier disparu furtivement et le bruit d'un hélicoptère éveilla mes sens. Vivement, je quittai mon transat et rentrai à l'intérieur. L'hélicoptère repassa et rapidement, j'appelai Tariq qui était au téléphone avec Akram.

_ Non ! On va les semer dans la forêt... Je veux que tu me trouves un moyen d'extraction. Merci mon frère, dit-il en raccrochant.

Tariq me tendit un sac à dos et enfonça une casquette sur ma tête alors que je mettais mes chaussures. Ensemble, on prit le passage secret dans la roche pour rejoindre la surface. Alors qu'on évacuait la cenote, on vit des hommes en noir se lancer dans le vide depuis des câbles attachés à l'hélico qui volait en stationnaire. Tariq me prit la main et ensemble on prit la fuite. On arriva au 4X4 qui était planqué sous des branches, puis on traversa la jungle avant de traverser la ville.

— C'était moins une ! dis-je en soufflant.

— Je suis tellement désolé. Ce n'est pas la vie que je voulais pour toi, ni pour notre enfant.

— Je sais, on va trouver une solution, dis-je en prenant sa main dans la mienne pour le rassurer. Woa ! criai-je surprise tout en posant ma main sur mon ventre.

— Quoi ? Il y a un problème.

— Non, je... répondis-je incapable de terminer ma phrase.

— Habibti...dit-il inquiet.

Je sentis à nouveau quelque chose bouger dans mon ventre. Je ne pus alors réprimer un rire nerveux quand je compris ce qui se passait. Je pris la main de Tariq et la posai sur mon ventre avant d'attendre que notre bébé ne donne un nouveau coup. Cela ne mit pas longtemps à arriver et quand Tariq le sentis, son regard s'embua de larmes de bonheur.

— C'est vraiment ce que je crois ?

— Oui, il a bougé.

— C'est comment ?

— Surprenant, et intense. J'ai l'impression que ton fils est d'accord avec moi.

— Mon quoi ? me demanda Tariq sous le choc, l'incitant alors à se garer sur le bord de la route.

— Je voulais te faire une surprise. Te trouver un cadeau pour te l'annoncer, mais je crois que j'ai niqué la surprise.

— On va avoir un fils ?

— Oui, c'est un petit garçon, affirmai-je en souriant.

— Ce n'est pas une blague ?

— Non, je te le jure. On va avoir un petit garçon.