Chapitre VII : Tini...

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Enfermée dans une chambre lugubre, séparée de Mako. Enchainée au plafond dans une pièce lugubre et sombre. Des planches étaient clouées aux fenêtres brisées. Je touchai à peine le sol de la pointe de mes pieds. Bâillonnée et terrifiée, je priai en silence pour que Tariq vienne me chercher.

Je sursautai en entendant la porte s'ouvrir sur lui et son regard lubrique. Je vis que son nez était rougi. De la poudre blanche ornait sa moustache. Ce dernier avait très certainement sniffé de la farine pour adulte. Ses pupilles étaient dilatées.

Je voulus reculer quand il m'approcha tout en sortant un couteau papillon de sa poche de pantalon. Il m'attrapa par les deux joues et raffermi sa prise avant de plaquer sa bouche sur la mienne. Une violente nausée me saisit. Je bougeai et tentai de le frapper avec mes jambes. Il recula, je crachai au sol et ne pus réprimer mon haut de cœur. Ce dernier me gifla avec force et les larmes inondèrent mon visage.

Ce dernier me saisit par les cheveux et fit glisser la lame sur ma joue, puis sur ma gorge avant de murmurer contre ma bouche.

— Ta mère dort comme un bébé, le môme est enfermé au sous-sol et sa génitrice est parti chercher le fric que ta petite copine bourge va nous ramener pour récupérer le môme. A moi la belle vie. Mais avant ça, je vais profiter de toi. Tu sais que tu m'as toujours plu. Ta pute de mère, elle est douée, je le reconnais, mais toi, tu es bandante. Elle me rapporte du fric, mais toi, tu m'en aurais rapporté le double. Qui sait, je pourrais prendre le fric et te garder pour moi tout seul. Tu serais ma petite chienne à moi tout seul ! dit-il tout en baladant ses mains répugnantes sur moi.

Il empauma mon sein et le martyrisa m'arracha un gémissement de pure douleur. Il rit contre mon oreille et sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, ce dernier déchira sans ménagement mon top. Je me dandinai pour échapper à ses mains, mais quand il fit glisser sa lame contre mon ventre, mes pensées se dirigèrent aussitôt vers la petite vie qui grandissait en moi et ne cherchai plus à lui résister.

Il découpa mes fringues, puis s'éloigna de ma personne, m'admirant comme une putain de trophée. Je fermai les yeux et décidai de me déconnecter de la réalité. Je m'accrochai à la voix de mon mari. Cette raclure me toucha, effleura ma peau, je frissonnai de dégoût et serrai les dents pour ne pas vomir.

Brusquement, alors que je ne m'y attendais pas, il me saisit par la gorge et se plaqua dans mon dos avant de mordre mon oreille. Je criai de douleur, mais ce n'était rien en comparaison quand ce connard, avec sa lame me taillada le dos. La douleur était atroce et mes hurlements m'arrachèrent la gorge. Je sentis mon sang couler dans mon dos et ma peau me brûler quand il versa de l'alcool pur dessus.

Il me fit face et porta la bouteille de vodka à sa bouche avant de rire à gorge déployée.

Après m'avoir tailladé, ce monstre me frappa avec une baguette souple métallique. La voix éraillée, je ne pouvais même plus crier. Epuisée et désirant ardemment mourir, je fermai les yeux et me laissai porter loin de tout, de cette pièce, de ce monstre. Je m'isolai dans une bulle psychique où tout ça n'existait pas, où seul Tariq et notre bébé existaient.

Je n'essayai même pas de m'enfuir quand il me détacha pour me traîner jusqu'à une autre pièce où se trouvait un lit défoncé et un matelas lugubre. Il me jeta dessus et je réalisai alors qu'il était lui aussi nu. Mon corps entier était meurtri, je tentai de sortir du lit, mais ce dernier m'attrapa par les cheveux et me frappa à coup de poings, jusqu'à ce que je perdre connaissance.

Quand je repris connaissance, ce dernier m'avait attaché sur le lit, à plat ventre et les jambes bien écartées. Je pleurai en silence, rivant mon regard sur cette porte close. Allongé dans mon dos, tentant de guider son sexe en moi, ce dernier n'entendit pas le fracas qui venait de résonner en bas. Soudain la porte explosa et une ombre noire, se rua sur lui. Mon beau père hurlait de douleur. J'entendis un bruissement d'os craquer et des coups pleuvoir. Le corps de mon bourreau fut projeté au-dessus du lit et traversa la cloison. Je reconnus alors mon mari et laissai les larmes de soulagement m'envahir. Je frottai ma joue contre le matelas pour me libérer du bâillon. Tariq tenait mon beau-père par la gorge, prêt à le tuer.

— Tariq, aide-moi, le suppliai-je. S'il-te-plaît détaches-moi, murmurai-je.

Tariq lui tapa la tête contre le mur et le retourna sur le ventre avant de lui attacher les poignets et les cheville dans le dos à l'aide de serflex. Puis il se redressa et se rua vers moi. Il me détacha en douceur et effleura ma joue avant de murmurer.

— Habibti...

— Mako, retrouve Mako.

— Il est avec Akram et Lilith. Toi, tu es la seule qui compte. Je vais t'emmener à l'hôpital.

— J'ai mal partout.

— Je sais, mais tu es ma petite Guerrière, tu vas t'en sortir.

— Je suis fatiguée.

— Reste éveillée, pour moi. Tu vas pouvoir dormir, mais là, pour notre bébé, tu dois te battre.

Je fermai les yeux et hochai seulement la tête. Tariq recouvrit mon corps d'un tissus frais et léger. Je frissonnai et le sentis me soulever. Il donna des ordres en arabe, je m'accrochai à lui avant que la lumière du jour ne m'éblouisse. J'entendis Lilith jurer, puis Tariq lui ordonner de nous suivre aux urgences.

Auscultée, soignée, photographiée sous toutes les coutures, interrogée par des médecins, des infirmières, des policiers et des agents du FBI. Je réitérai mon histoire, répétai les mêmes choses, jusqu'à ce que je vrille et tente d'arracher ma perfusion et ne hurle de douleur, de rage et de terreur. Les médecins et les infirmières tentèrent de me calmer, de me rassurer, mais tout vola dans la chambre, jusqu'à ce que je tombe au sol, en larmes et secouée de spasmes incontrôlables. Je voulais mourir, être seule, ne plus rien entendre et qu'on me foute enfin la paix.

— Dehors ! ordonna soudainement une voix grave et calme.

— Monsieur, tenta un flic.

— Je suis le prince Tariq Ben Alasad et cette femme est ma femme. Elle est enceinte, et elle vient d'échapper à la mort. Je vous prierai de sortir de cette chambre. Elle ne répondra plus à aucune question sans la présence de mes avocats et l'autorisation signer de mes médecins. A présent seules les personnes habilitées aux soins de ma femme seront autorisées à franchir le seuil de cette porte ! Maintenant dehors ! dit-il tout en s'approchant de moi.

Délicatement, il me ramassa et me ramena dans mon lit. Une infirmière s'approcha en douceur de moi et voulut m'ausculter. J'eus un geste de recul et elle recula à son tour.

— Je voulais juste vous retirez la perfusion correctement pour éviter des complications. Je ne ferai rien de plus, me dit-elle.

Je hochai la tête et la laissai m'approcher. Tariq resta à mes côtés et embrassa mon crâne avec tendresse. Je fermai les yeux et m'accrochai à lui, laissant l'infirmière me soigner. Quand elle eut terminé, elle s'éclipsa. Je me retournai sur le côté et fermai les yeux un instant.

— Je vais aller voir Akram, il est dans le couloir. Je ne suis pas loin, je reste ici, avec toi. Je ne te laisse plus seule. Essaie de dormir un peu, me dit-il caressant mes cheveux.

Tariq s'éloigna et je gardai mon regard rivé à la fenêtre. Peu de temps après, je sentis une présence dans la chambre. J'aperçu Lilith et Mako. Ce dernier semblait aller bien, quant à ma sœur de cœur, je pouvais voir sa culpabilité noyer son regard. Elle posa un baiser sur mon front et me fit toutes sortes de promesse avant de faire face à Tariq. Elle tenta de faire celle qui ne savait pas et qui ne comprenait pas, mais Tariq lui fit comprendre qu'il savait qu'elle avait compris. Lilith promis de garder le secret et bien que je fusse incapable de parler, je sus au fond de moi que je pouvais lui faire confiance.

Après son départ, Tariq vint s'allonger dans le lit avec moi, et laissa le silence régner, bien que ce dernier ne soit coupé par les rythmes réguliers de mon monitoring cardiaque.

En sécurité, dans les bras de mon mari, je sombrai peu à peu, épuisée psychologiquement et physiquement. 



Tini & TariqOù les histoires vivent. Découvrez maintenant