𝙻𝚎 𝙳𝚛𝚎𝚊𝚖 𝙲𝚕𝚞𝚋

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Ça fait maintenant une heure que j'attends devant le Dream Club comme l'indique la devanture.


La pluie s'abat dans un vacarme sans nom sur la carrosserie de la voiture de location que j'occupe, c'est une vieille BMW de couleur bordeaux qui m'a été prêtée pour pas-grand-chose. Il me fallait une voiture qui passe-partout sans le risque de me faire repérer, j'aurais préféré prendre une belle M3 noire mâte toutes options, mais ça fait un peu trop tape à l'œil.


Cette première heure était la plus longue de ma vie, j'attendais dans un silence lugubre avec pour seul éclairage les lampadaires de l'extérieur. Ma seule distraction était de compter combien de femme allaient encore entrer dans ce bâtiment, je sais ce qu'est un "club ", c'est clairement un masquage du taux de prostitution forcée qu'il doit y avoir dans ce lieu. Je sursautai légèrement quand les lumières et les lasers de la boite de nuit se mirent à danser et à clignoter dans tous les sens. La devanture se colora de mille feux et les basses des enceintes ébranlèrent le silence qui était installé. Je me scrutai dans le miroir du part-soleil, mon maquillage n'avait pas bougé d'un trait, mon mascara noir mettait en valeur mes yeux noirs, mon blush couleur pêche et mon contouring froid sublimé la forme de mon visage. Mes lèvres sont mon plus grand atout, elles sont pulpeuses à souhait, le gloss les embellit de plus bel. Ma chevelure est parfaitement coiffée en un chignon bouffant dont plusieurs mèches s'échappent pour un style plus décontracté.


Très bien, je suis prête pour aller à la rencontre de celui qui veut ma peau depuis des semaines, j'ai mis trois jours à trouver une robe et à surveiller ce bâtiment pour voir où je rentre et d'où je pourrais sortir en cas d'urgence. Je me suis procuré deux lames que j'ai glissées dans mes porte-jarretelles et cette fois-ci, je peux trancher un doigt ou deux, de préférence ceux de Lech.


Je souffle un bon coup et me décide à mettre mon plan en action, pourvu qu'il fonctionne. Je rabats le part-soleil et sors de la voiture en la verrouillant par la suite. Une fois dehors le vent frais fait grelotté mes épaules, mais je prends quand même le temps de vérifier si ma robe en satin noir est toujours aussi splendide. Un décolleté dévoile une bonne partie de ma poitrine tandis que le tissu glisse comme de l'eau sur ma taille fine et mes hanches développées, celle-ci s'arrête à mi-cuisse. Je me trouve réellement sexy, mais peut-être un peu trop, je n'ai pas envie d'un lourdaud collé à moi comme une sangsue.


Quand je rentre dans la boite plusieurs hommes richement vêtus, Dior, Louboutin, YSL, tous les vêtements de la haute couture sont là. Pour combler leur luxure, ils ont déjà pris pour cible les jeunes danseuses qui se déhanchent sensuellement sur les estrades bordées de leds où reposent les barres de pôle dance. Ces jeunes femmes sont parfois seins nus, avec seulement un string qui cache à peine leur intimité, quand elles ont de la chance elles portent un haut qui couvre légèrement leur poitrine. Je me décide à me détourner et à m'installer sur un tabouret du bar, et je commande un cocktail à une autre jeune femme aux longs cheveux blonds en petite tenu.

Tout en sirotant mon mojito fraîchement servis, j'observe les hommes affluer dans ce club, ils se pressent et se poussent pour admirer les strip-teaseuses, même s'il serait plus approprié de dire baver sur les strip-teaseuses. Certains demandent à ce qu'elles dansent nues pour leur plus grand désir, d'autres veulent toucher l'interdit. Je ne regarde plus tellement ces comportements me dégoûte et j'essaye de détourner mon regard et mes oreilles de ses chiens en chaleur pour observer plus en détail la pièce que j'habite. Autant, j'ai pu bien analyser l'extérieur, autant je ne connais rien de l'intérieur donc il faut que je me fasse un plan rapide dans la tête au cas où cela dégénérerait et finirait en bain de sang. Il ne faut pas que j'oublie à qui ai-je à faire, c'est tout de même un assassin plutôt riche.


Dans mon analyse des lieux, je distingue un escalier fermé par une chaîne, j'en déduis que ce sont les carrés VIP et en levant la tête, je remarque un balcon d'où très certainement les hôtes les plus affluant peuvent observer la piste de danse et surtout se rincer les yeux. Lech Sòbiezk sera sûrement là-haut en plus d'être un assassin, c'est un gros porc, parfait... Je remarque aussi les mêmes plateformes qu'en bas, il doit y avoir des shows plus privé. Mes yeux redescendent vers la pièce où je me trouve pour tomber sur une porte de toilette, je n'attends pas plus longtemps pour m'élancer vers elle. En rentrant, je pose mon regard sur le miroir et me détaille.


- Tu peux le faire d'accord... Il suffit de...


Soudain, une voix derrière moi m'interrompt et je me retourne vers elle.


- Tu peux faire quoi ?


La femme me dévisage en attendant ma réponse, je bégaye tout en essayant de formuler une réponse crédible, pas question de lui avouer que je suis là pour un assassin qui veut ma peau.


- Je voudrais... Je voudrais danser sur les podiums.


Et voilà la grosse boulette est partie, ses podiums mon trop obnubilé le cerveau tellement cela me dégoûte. C'est la seule chose que j'ai réussi à répondre au plus vite sans paraitre suspecte.


La femme me sourit et m'indique de la suivre ce que je fis sans me faire attendre bien que cela ne m'enchante pas tant que ça. Elle me prend le bras et me fit monter avec elle sur la barre de pôle dance. On commence à bouger au rythme de Drink Me  toutes les deux et je commence à apprécier ce moment, je me sens puissante, tous les hommes riches que j'observais plutôt sont à mes pieds. La rousse avec moi me montre quelque mouvement que j'exécute. Je bouge sensuellement, ondulant chaque parti de mon corps pour attiser le désir de ses hommes, leurs yeux se portent sur chaque parcelle de mon corps et je souhaiterais que cela leur brûle les pupilles, ils mériteraient cela.


Soudain, je sens une chaleur sur moi, des yeux me scrutent depuis que j'ai commencé à agiter mon corps, je tourne autour de la barre en cambrant mon dos pour dévoiler un peu plus ma poitrine et mes seins tout en ondulant mes hanches. Je lève mes yeux vers un homme qui ne met pas du tout inconnu puisque c'est Lech Sòbiezk. Ses iris bleus me transpercent, ils sont remplis d'un désir ardent comme deux flammes qui dansent dans son regard. Il me fit un sourire provocateur qui s'effaça aussitôt quand un homme tenta de m'attraper par les hanches quand je glissais vers le bas de la barre en agitant mon corps.

Soudain, la jeune femme rousse avec qui je dansais m'attira à elle avec quelques-unes de ses copines qui commence à onduler contre moi, puis elle m'embrassa langoureusement pour finir par me dire en parsèment mon coup de baiser :


- Tu as gagné, je crois qu'il est furieux...


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Mavahbby

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