Toujours comme ça

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pdv Sanzu :

-----flashback-----


L'air rentre sèchement dans mes poumons et en ressort tout aussi désagréablement. Mes pieds foulent le sol dur et gelé, et la chair de poule recouvre mes bras exposés à l'air libre.

Je sens leur regards.

Leurs regards qui me jugent.


Professeur de sport : allez Akashi, fais effort, bon sang ! Regarde Sano comme il va vite !


Mon regard se tourne vers Manjiro qui me sourit.


Manjiro : courage Haruchiyo ! C'est pas dur ! Respire calmement, et regarde loin devant toi !


Puis, il se détourne et accélère pour me laisser derrière.

C'est facile à dire pour lui... il est fort, rapide et aime le sport.

Moi... je suis faible, lent, et incapable de tenir un cours d'EPS sans m'effondrer de fatigue après.

Je fronce les sourcils et essaye tant bien que mal de me concentrer iniquement sur les mouvement de mes jambes qui se balancent. Mais finalement, mes pieds finissent par glisser et s'emmêler, et je trébuche en m'effondrant lourdement au sol. Un petit couinement de douleur m'échappe tandis que mes camarades ricanent entre eux à la vue ma maladresse.


Prof de sport : eh bien Akashi, si tu n'es même pas capable de courir plus de 100 mètres sans trébucher, tu n'iras pas loin dans la vie.


Fou rire général à la suite de cette blague du professeur.

Mes poumons me brûlent et mon corps en secoué de tremblements tandis que des larmes de dépit me montent aux yeux.

Manjiro et Keisuke m'aident à me relever.


Keisuke : ne t'inquiète pas Haruchiyo ! Tu deviendras fort un jour !

Manjiro : mais oui ! C'est pas parce que tu ne l'es pas maintenant que ce ne le sera pas plus tard !


Une larme coule sur ma joue.

J'essuie mes yeux humides et souris à mes deux amis.


Haruchiyo : merci les gars.


C'était la dernière heure de la journée au j'avais à être actif. Comment à mon habitude, j'allais essayer de dormir sans me faire repérer en cours de Mathématiques.

Au final, j'ai pu dormir mais en récoltant au passage 3 coups de règle en fer sur le bout des doigts.


Sur le chemin du retour, Manjiro et Keisuke m'accompagnaient.

Moi, j'avais caché ma main dans ma poche. Si Takeomi voit mes doigts rougis et bleutés par les coups, ce sera son tour de me punir, encore une fois.

Je respirais doucement mais profondément, captivé par la fumée qui sortait de ma bouche à cause de froid. J'imaginais être comme un train qui souffle toute sa vapeur.

Le malheur d'une vieWhere stories live. Discover now