Pourquoi est-ce-que je pleure ?

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pdv Sanzu :


Je me sens émerger doucement du sommeil. J'ouvre difficilement mes yeux, la lumière perçant à travers ma vitre m'aveuglant à moitié.

Mes souvenirs de la veille sont vraiment vagues. Je me rappelle juste d'une sensation... agréable, protectrice... sympathique ? Merde... je ne me souviens plus vraiment ce que c'était... j'ai l'impression que je suis à deux doigt de mettre la main dessus... à deux doigts de me souvenir... mais je n'y parviens pas. Tout ce que j'ai, c'est un mal de tête épouvantable. J'en ai trop pris hier soir apparemment... je pensais me modérer mais non. C'est toujours pareil. Mon addiction empire même.

...putain... ça me soûle tout ça.

Je me redresse tant bien que mal. 

Un grognement de douleur m'échappe, et je vois des bandages un peu partout sur moi. Ils ont dû m'enlever les balles pendant que je pionçais. 

Je pose un pied à terre, et je me lève de mon lit. Je m'approche de la seule fenêtre de ma chambre. Je regarde le triste paysage d'urbanisation abandonnée. Pourquoi est ce que je me sens triste ?

Je sens quelque chose qui glisse sur ma joue. Je l'essuie machinalement avec le dos de ma main, et je la regarde. Elle est mouillée ? Quoi ? Je...

Je sens ma vue se brouiller, et une deuxième larme coule. Pourquoi est ce que je pleure ? Pourquoi est ce que j'ai pris autant de drogue hier soir ? 

...

Je ne me souviens pas. 

Enfin, mon esprit ne se souvient pas. Car mon corps, lui, à l'air franchement d'avoir mal.

Que c'est-il passé hier ?


pdv Ran :


Je suis bien. Je me sens bien. J'ai bien chaud dans mes couvertures, et mon corps enfoncé dans les oreillers et dans le matelas moelleux. Je ne veux pas me lever.

Une brusque sensation de froid glacial, et désagréable m'envahit soudainement. Un sursaut accompagné d'un petit cri de surprise m'échappent. Mes yeux s'ouvrent immédiatement, pour voir que moi et mon lit sommes trempés. 

Furieux, je me redresse, pour me retrouver nez à nez avec mon petit frère, un seau vide, mais mouillé dans les mains, qui éclate de rire. 

Je commence à lui crier dessus, mais il se remet à rire. Son rire est contagieux, car j'éclate de rire à mon tour, et je le sers dans mes bras. Il tente de se dégager, en vain.


Rindo : Ran ! Arrêtes s'il te plais ! Tu es tout mouillé, tu me donnes froid !

Ran : à qui la faute ? Tu as commencé, tu dois en payer les conséquences !


Nous nous remettons à rire tandis que je lui ébouriffe les cheveux. Une fois calmés, Rindo se glissa près de moi pour me dire que le petit déjeuner avait été servit. 'Faut que j'me grouille moi ! Les autres vont tout bouffer ! Enfin, Koko, Takeomi et Mocchi, ça m'étonnerai qu'ils fassent ça. Par contre, j'en connais un qui va même pas hésiter, juste pour me faire chier. Quel emmerdeur celui là... mais je me sens étrangement bien à ses côtés. C'est bizarre non ? Je devrai peut être en parler à Rindo...

Nous descendons en bas, pour retrouver presque tout le monde à table. Attends comment ça presque ?


Le malheur d'une vieWhere stories live. Discover now