Au Bonten, tout ce passe bien. Enfin, plutôt bien. Sanzu Haruchiyo, le numéro 2, et Ran Haitani mènent leur vie tranquillement sans vraiment se soucier de l'autre.
Enfin... en apparence.
Et s'ils développaient de leur côté un amour profond l'un pour...
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Je sens le vent souffler dans mes cheveux. Il est froid. Glacial même. La nuit est répandue sur la ville entière. Le calme y règne. La lune est à peine visible, cachée par d'épais nuages. Je n'ai donc même plus le droit de voir sa douce lueur réconfortante ? Celle qui m'a toujours accompagné lorsqu'au lieu de dormir, je m'échappais de ma chambre, puis de ma maison, en passant par la fenêtre. Laissant derrière moi mes souffrances du jour, mes peines, mon frère et ma sœur. M'échappant jusqu'à la tombée du jour. Jusqu'aux premières lueurs du soleil. Quand j'y repense, c'était il y a si longtemps...
Mes pieds sont au bord du vide. Je n'étais jamais monté tout en haut de notre QG. C'est vraiment haut. Entre 40 et 50 mètre hein ? Une chute, et une âme quitte la terre, pour s'envoler de ses douces ailes, d'où une odeur de mort réconfortante s'échappe.
C'est haut.
Une chute serait fatale hein ?
Pourquoi je me retrouve ici à minuit et demi ?
Je sais très bien pourquoi.
Ran...
Ran...
Ran...
Tu accapares mes pensées d'une manières absolument terrifiante. J'ai honte. Tu ne m'aimes pas, tu me l'as dis. Enfin, tu l'as dit. Tu m'as repoussé violement. Si violement que mon cerveau n'a pas su comprendre immédiatement ce qui s'était passé. Ce simple geste à brisé tous mes espoirs, mes rêves, mon coeur.
Tu aurais pu le réparer.
Au lieu de ça, tu t'es éloigné de moi, tu m'as évité, tu m'a ignoré.
Quand je te parlais, tu semblais écouter un simple bruit de fond.
Quand je venais vers toi, tu te retournais, pour engager une conversation avec toi même, ou le mur alors ? Ou simplement un téléphone que tu cachais dans ta main ? J'aimerai y croire.
Quand je te faisais des sourires, seul des regards fuyants me répondaient.
Ma voix ne te convient donc pas ? Et ma vue non plus ? Suis-je donc si laid qu'on me l'a toujours dit ?
Pourquoi tout le monde reçoit de la gentillesse, des compliments, de la tendresse, de l'amour ? Tout le monde sauf le minable que je suis ? C'est que je suis un problème n'est-ce-pas ?
Personne ne veut de moi ?
Apparemment non.
Les seuls "compliments" que je recevais étaient ceux sur ma capacité à tuer et à battre des gens. A les faire hurler de douleur. Je ne suis donc félicité que pour détruire les autres ? J'existe uniquement dans ce but ?
"Bravo Sanzu. Beau boulot. Il a dû bien souffrir celui là."
...Merci Rin ?
"Tu te bats bien toi. Tu aimes les combats sanglants pas vrai ?"
