Born To Be Ennemies

Chapitre 4 :

    Attendez, cet homme était Caesar Moore ? Non ce n'était pas possible.

    On s'était connu au collège.

    L'enfoiré. 

    Pendant près de trois ans, cet homme, que je trouve affreusement beau par ailleurs, était le mec que je détestais pendant toutes mes années de collège ainsi que de lycée. Il avait fait de ma vie un enfer. Cet inconnu n'était désormais plus un inconnu. Il avait détruit ma vie.

    Peut-être avait-il changé ? Non pas possible, une brute reste une brute Rox !

    Mais comment a-t-il pu en arriver là ? Comment s'est-il retrouvé à travailler dans un réseau pareil ?

    Le garçon qui m'avait harcelé pendant près de trois ans faisait partie d'un gang ennemi ! Il avait tellement changé. Je ne l'avais même pas reconnu.

    Mon regarde changea du tout au tout. Une haine me transperce en me remémorant ces terribles souvenirs.

    -Alors Roxane ? Comment va ta maman chérie ?

    -Arrête Caesar, ce n'est plus drôle !

    -Ah mais si ! Qu'est-ce que ça t'a fait quand tu as vu ta chère mère en train de crever ? Dit-il en rigolant avec ses amis.

    Connard.

    -Tu es vraiment méchant !

    -J'espère que tu vivras la même chose !

    Et sans avoir le temps de riposter, ils me poussent et me ruent de coups de pieds chacun leurs tours.

    Qu'est ce que j'ai bien pu faire pour mériter leur haine ?

    L'homme en face de moi avait remarqué que mon regard avait changé à son égard. Il me fixe maintenant avec ses deux iris bleues, remplies d'incompréhension.

    Lui non plus n'a pas dû me reconnaître.

    Soudain, Julia m'interroge du regard, l'air de me demander ce que je fais.

    -Bien le bonjour Madame Thomson, je suis l'agent Brown. Pouvons nous discuter dans votre bureau ?

    -Oh bonjour Madame l'agent, bien sûr. Mais que nous vaut votre visite ?

    -C'est... Confidentiel. Je préfère en parler en privé et au calme avec vous si vous le voulez bien.

    -Bien, alors suivez moi. Dit-elle en m'invitant de la main.

    Le regard du brun avait changé aussi.

    Peut-être avait-il reconnu ma voix ?

    Arrivées dans la pièce, la voleuse m'invite à m'assoir dans un des fauteuils face à son bureau.

    Elle me scrute, sûrement à la recherche de quelque chose qui pourrait trahir ma fausse couverture, mais je reste impassible.

    -Alors, Agent Brown. De quoi vouliez-vous me parler ?

    -Bien. Alors, nous avons reçu une plainte concernant un vol de cinq millions de dollars à un certain réseau d'armes.

    -Je ne vois pas de quoi vous parlez !

    -Un certain John Davis a contacté un membre de la CIA. Je suppose qu'ils se connaissent car nous ne nous déplaçons pas pour si peu. Il affirme que votre réseau lui aurait voler plus de cinq millions de dollars. Malheureusement, nous n'avons aucune preuve.

    C'était faux. Evidemment nous avions des preuves. Je voulais juste voire si cette salope allait mentir.

    -Si vous n'avez pas de preuves, alors vous n'avez rien contre moi, donc vous ne pouvez pas m'inculper pour vol.

    -Pour l'instant, Madame Thomson, pour l'instant.

    Elle se leva d'un bond, furieuse.

    -Allez-vous en ! Vous n'avez pas le droit de m'accuser de quoi que ce soit ! Hurla-t-elle.

    -Je ne vous accuse de rien du tout Madame Thomson. Je vous explique seulement la raison de ma venue ! Répliquai je.

    Je me levai calmement, alors que je bouillonne à l'intérieur.

    Pour qui elle se prend elle, à me parler comme ça ?

    Je quittai son bureau. En sortant de la pièce, une silhouette que je reconnus m'attendais.

    Caesar.

    Il me prit par le poignet afin de m'entraîner avec lui.