Chapitre 6 :

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    En reconnaissant cette voix, j'en restai stoïque. Je feins de faire comme si je ne le connaissais pas. Alors je demandai en essayant de rester impassible mais tout de même confuse :

    - Bonsoir, qui êtes-vous ?

    - Tu ne te rappelle pas de moi Roxane ? Me dit-il avec une moue faussement désabusée.

    Evidemment que je me rappelais de cet homme, je ne l'avais jamais vu mais je l'avais entendu égorger ma mère, tandis qu'elle criait et qu'il rigolait avec sadisme. Je fis alors mine de réfléchir :

    -Non, vous ne me dites rien. Devrais je me rappeler de vous ? Dis-je enfin.

    -Roxane, voyons. Tu m'as forcément entendu discuter avec ton père il y a de ça plus d'une décennie, non ? Dit-il avec un sourire en coin.

    Je mimais alors de gros yeux pour lui montrer que je venais de comprendre, alors que ce n'était pas le cas. J'avais compris qui il était dès ses premiers mots à son arrivée. Je fis mine de bégayer en prononçant ces mots :

    -C'était vous... vous avez... vous l'avez tué. Hurlai je en essayant tant bien que mal de lui claquer la porte au nez. Malheureusement pour lui, sa main a subi le choque de la porte face à ma force. Il recule de quelques pas tout en hurlant de douleur face à la douleur qu'il vient d'éprouver, me laissant ainsi le temps de refermer la porte à clé et de courir jusque mon téléphone. Tout en sortant par la fenêtre, heureusement que je n'étais qu'au premier étage, j'appelle mon père pour l'informer de la venue de l'assassin de ma mère.

    -Papa ! Il... Il était là. Parvins je à dire.

    -Qui ça Rox. Me demanda-t-il avec une voix encore somnolente.

    Je venais de le réveiller. Super.

    -Il... Celui qui... Qui a tué maman. Dis-je alors en sanglotant.

    -Roxane. Tu vas m'écouter attentivement. Où es tu là maintenant.

    Ne comprenant pas pourquoi il me demande, je regardais tout de même autours de moi. J'aperçus alors un diner, non loin d'un vieil hôtel, sûrement celui de la ville.

    -Je suis en face d'un... D'un diner... Juste à côté de l'hôtel de ville. Peinais je à articuler.

    -D'accord, alors tu vas te rendre dans cet hôtel, tu m'entends Rox ?

    -Ou... Oui, je t'entends.

    -Je t'envoie une voiture, elle arrivera dans moins de trente minutes. Carl t'emmènera à l'aéroport, un jet t'attendra. M'expliqua-t-il.

    -Et la... La mission ? Comment on fera ? Demandais je inquiète.

    -Ne t'inquiète pas pour ça. J'enverrai quelqu'un d'autre pour s'occuper de Julia. Finit il par me dire.

    -D'accord.

    Après avoir raccroché avec Tony, je me dirigeais dans l'hôtel en question. A l'accueil, une jeune femme, un peu plus âgée que moi me salua et me donna un sourire chaleureux. J'essayai de le lui rendre, malgré le stresse qui se rependait dans l'entièreté de mon corps. Elle me demanda alors ce que je souhaiterai pour la nuit, je lui répondis que j'avais juste besoin d'un endroit à l'abri pour attendre mon Uber. Comme il pleuvait dehors, c'était une bonne excuse. Elle m'invita à m'installer sur un des fauteuils à l'entrée.

    Quelle longue journée. Avoir revu Caesar était une chose, mais avoir rencontré l'assassin de ma mère en était une autre.

......

    Après ces trente dernières minutes, qui m'ont semblé durer une éternité, je vis Carl arriver.

    Ce dernier sortit rapidement de l'habitacle, conscient de la gravité de la situation, et vint m'ouvrir la portière arrière afin que je puisse me réfugier dans la voiture. Sur moi, j'avais juste mon portable. Toutes mes affaires étaient encore à la résidence.

    Au bout d'une quinzaine de minutes, nous arrivâmes à l'aéroport. Le jet était déjà présent, il n'attendait plus que moi. Dans une moins d'une heure, je serai loin de ce fou. Je ne faisais que de me demander ce qu'il me voulait. J'étais épuisée, je ne pensais qu'à ma mère et aux cris qui résonnent encore dans ma tête. 

    Mais quelque chose d'autre hantait mes pensées, enfin quelqu'un d'autre. Et ce quelqu'un n'était autre que Caesar. Pourquoi voulait il s'excuser maintenant ? Après autant d'années ? Pourquoi pas avant ? Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il avait peut-être changé, qu'il était différent. Je me mettais une gifle mentale pour négliger ces pensées néfastes.

    Evidemment qu'il n'avait pas changé. Une brute reste une brute Rox.

......

    Il devait être approximativement 3 heures du matin, quand nous arrivâmes dans la propriété de mon père. Depuis qu'il est venu me récupérer à l'aéroport, il n'a pas dit un seul mot.

    Je brise alors le silence en lui demandant :

    -Tu sais comment il m'a retrouvé ?

    -Non Roxane, je n'en ai aucune idée. Trancha-t-il avec froideur.

    Une question me rongeait, et sans même réfléchir, je lance :

    -Tu le connaissait n'est-ce pas ?

    Tony prend un air innocent, on pourrait presque le croire quand il me dit :

    -Je ne vois pas de quoi tu parles.

    -La nuit où maman est morte, il t'a appelé Tonio. Tu le connaissais déjà quand il t'a demandé de choisir entre elle et moi n'est-ce pas ?

    -Bon Roxane, tu vas trop loin. Tu devrais aller te reposer, tu as subi une lourde journée. Me dit-il avec une froideur palpable.

    Ce n'était plus mon père qui me parlait, mais le chef Tony Williams.

    -Réponds moi. Le suppliais je.

    -Oui Roxane, je le connaissais bien avant la mort d'Ella.

    J'étais tellement choquée. J'espérais secrètement qu'il me dirait que non il ne le connaissait pas. Prise d'un vertige, je me tins au meuble le plus proche de moi pour que mes jambes ne cèdent pas sous mon poids. Mes yeux auraient pu sortir de leurs orbites tellement le choque m'envahissait.

    Il le connaissait. Mon père connaissait celui qui avait pris la vie de ma mère.

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Coucouuu, je suis vraiment désolée pour l'attente. 

Chapitre un peu plus long !!

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Bisous les copains !!! 💕

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