Chapitre 5 :

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    Alors que l'enfoiré m'entraînait à sa suite, contre mon gré en plus, j'essayai de m'échapper de sa prise sur mon poignet en vain.

    Y'a pas à dire, ce con à de la force. Bien plus que moi. Arrivés dans une pièce à part des autres, Caesar détache enfin sa main de mon poignet rougi par sa poigne. Son regard devient tout d'un coup sombre. On pouvait y voir les ténèbres dans ses iris.

    C'était sûr, il m'a grillé.

    -Tu sais, je ne t'ai pas reconnue tout de suite, il faut avouer que tu as beaucoup changé Roxane Williams. Dit-il avec un sourire en coin.

    -Je ne vois pas de quoi vous parler. Niai-je.

    -Tu peux nier autant que tu veux Rox, je te reconnaîtrai toujours à ta petite voix.

    Ok, il est bizarre non ?

    Nos deux corps étaient à une distance peu considérée. Lorsqu'il s'éloigne enfin de moi, j'ai l'impression de pouvoir respirer de nouveau.

    -Pourquoi te fais-tu passer pour un Agent ? D'autant plus que ton vrai nom de famille est Williams et non Brown. Me dit-il avec son éternel sourire en coin.

    -Ce ne sont pas tes affaires Moore. Occupe toi des tiennes. Lui dis-je avec froideur.

    Je ne pu m'empêcher de penser à tous ce qu'il m'a fait, lui et sa bande au collège, et aux conséquences psychologiques qui ont suivies. Je n'en ai jamais parlé à personne. Seule ma meilleure amie Luna le savait. On était ensemble au collège. Elle a bien sûr essayé d'en parler au directeur mais il n'a jamais voulu écouter ses dires.

    Je le pousse pour qu'il puisse me laisser passer, mais une nouvelle fois il attrape mon poignet déjà bien rougi par sa dangereuse poigne.

    -Attends Roxane. Me supplia-t-il.

    -Quoi encore ? Dis-je las de sa présence.

    -Je voulais m'excuser pour...Tu sais... Bafouilla-t-il.

    -Pour quoi ? Pour m'avoir harcelé pendant trois ans ? Pour m'avoir humilié devant tout le collège parce que ma mère était morte et que tu me trouvais différente ? Sans mère, tu m'appelais. Alors tu es désolé pour tous les coups que toi et tes copains m'aviez donné dans les couloirs ?

    -Oui, tu ne méritais pas ce qu'on t'a fait...Ce que je t'ai fait.

    -Tu n'as même pas le droit de me présenter tes excuses. Tu ne sais pas ce que j'ai vécu avant ET après ce que vous m'avez fait, ce que tu m'as fait. Vous n'aviez aucun droit de me faire subir ce que vous m'avez fait subir ! Maintenant lâche moi. Hurlai je.

    Il me lâche alors et me laisse passer. Surpris par ma réaction.

    Eh oui Caesar, j'ai bien changé. Et je me laisserai plus faire.

......

    Voila une heure et demie que je suis sortie de chez Julia. Je n'arrive pas à me remettre de mes émotions. Après plus de quatre ans, j'ai revu celui qui faisait de ma vie un enfer. Et le voila qui s'excuse pour satisfaire sa conscience ?

    Entre temps, je suis retournée à ma résidence afin de prendre une bonne douche. Quoi de mieux pour se changer les idées. L'eau brulante coule sur mon épiderme et tout mes muscles se détendent. Je me lave et me rince, puis part m'habiller. J'opte pour une petite robe blanche avec des imprimés de fleurs jaunes, et une petite paire de sandales dorées. J'attache mes longs cheveux blond foncé en chignon bas de façon décoiffée.

    Je me rends alors dans un diner à moins de cinq minutes à pied de mon logement pour satisfaire mon estomac qui criait famine.

    Je me décide à prendre un steak avec des frites. Enfin finis de manger, que dis-je, gober mon assiette, je me rendis donc à la caisse pour payer mon repas.

......

    Il devait être près que 23 heures quand je me décide à aller dormir. Mais mon cerveau ne veut pas ma lâcher. Alors je pense encore à tout ce que Caesar m'a fait. Je sens une perle salée couler le long de ma joue.

    Faut croire que ça m'atteint encore.

    Vers minuit dix, des coups se font entendre à la porte. Je me demande qui ça pourrait être, je n'attends personne, et encore moins à cette heure tardive. Je me lève pour aller ouvrir et voir qui m'attends. Un inconnu est sur le seuil de l'entrée.

    -Bonsoir Roxane.

    Je suis tout d'un coup prise de panique, j'en deviens pâle.

    Cette voix... Je la reconnais.

Born To Be EnnemiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant