Et puis septembre

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Je craignais août, mais vient Septembre ;
Un peu hâtif, sans crier gare
Le temps passe vite depuis ma chambre,
Mais pas les cours à son instar.
Je m'inquiétais de voir le sable,
Mais les feuilles me rendent nauséeux.
J'aurais dû profiter un peu,
À croire que j'en suis incapable.
Jamais deux fois dans la même eau,
Mais bien deux fois dans le même piège ;
Septembre resserre son étau
Plus loin de la mer que la neige.
Le ciel gris se fait dépiction
De mes tracas, de mes questions.
Et chaque nuage, relief ou ombre
M'avance toujours plus vers la tombe.
Septembre toque, et entrera
Même si personne ne vient ouvrir.
De toute façon, je ne saurais pas
Stopper le temps pour mon plaisir.
Et je me noie dans un verre d'eau.
J'ai tant à faire, écrire, et trop
Peu d'énergie pour cet ensemble.
L'année commencera il me semble,
Train qui me prend sur un seul quai ;
Et je dois suivre en même temps
Impensable d'être distrait
Septembre me cueille dans un instant.

Cel.

Poèмeѕ d'ιɴѕoмɴιeѕ, 2ème éditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant