À vous qui jouez

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Mes chers, vous qui tiraillez mes nerfs à toute heure,
Il n'est point de pelote se cabrant face au chat ;
Cessez donc cette partie dont vous n'êtes les vainqueurs,
Sans chercher de l'honneur : vous n'en trouverez pas.

Mes tendres méprisés, de très mauvaise augure,
Répandez le poison, la ciguë, le cyanure.
Et prenez garde au dard planté en votre sein.
Excroissance hors de vous, vous n'en restez que sien.

Ce qui brûle mes veines n'est point de mon ressort ;
Un mal insidieux rampe, et prendra son essor.
Mais continuez gaiement ce grand combat de coqs.

Citoyens ? Presqu'adultes ? Préavis fort déchu,
Écartez la pelote : je ne suis pas vaincu.
Vos opinions sont celles dont, toujours, je me moque.

Cel.

Poèмeѕ d'ιɴѕoмɴιeѕ, 2ème éditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant