Texte basé sur Britannicus, Racine.
Monseigneur,
C'est pour trouver la paix que je reviens vers vous ;
Je ne veux pas, je crois, provoquer le courroux
Du bras qui me retient corps et âme enfermés ;
Ainsi, à l'Empereur, ces mots sont adressés.De Britannicus je dois vous mettre en garde :
Car, inférieur à vous s'il est question de grade,
Il n'est pas pour autant moins vaillant ou hardi.
Et jusqu'où irait-il pour retrouver Junie ?Rome observe, analyse, condamne, juge et voit ;
Et toutes ses intrigues, contées par mille voix
Compromettraient le trône de son dirigeant.
Qui sait ce qu'elle penserait de pareil enlèvement ?Vous avez les armées, la gloire et le pouvoir
Je n'ai que mon chagrin, et lui son désespoir,
Mais peut-être aimez-vous provoquer ces tourments :
À vos yeux l'homme bourreau est un homme puissant.Vous avez la fortune, et êtes intelligent ;
Pour ces raisons, j'implore ; et renoncez à moi.
Vous auriez cent femmes si vous tendiez le bras,
Plus encore si Rome ignore mon ravissement.Puisse cette simple lettre, en vos nobles quartiers,
Vous parvenir avant que la nuit soit levée ;
J'attends votre réponse. Pour seule occupation,
Je ne cesse de prier pour ma libération.Cel.
VOUS LISEZ
Poèмeѕ d'ιɴѕoмɴιeѕ, 2ème édition
Puisi° Une page de tournée, mais l'histoire continue. ° Je ne suis pas poète, mais comme c'est en forgeant que l'on devient forgeron... Bienvenue dans les Poèмeѕ d'ιɴѕoмɴιeѕ, 2ème édition. •Couverture réalisée par @L-eau_Reine, que je remercie grandemen...