~Chapitre 5- Enfants de la guerre~

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Maï

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C'était la première fois que je me rendais dans cette station. J'en ai visité des dizaines dès mon entrée dans l'équipe Diamant, mais celle-ci est sûrement l'une des mieux cachées.
Cela fait maintenant vingt minutes que nous avons rejoint les autres. Nous laissons James et Blake nous guider à travers les rues sombres de cette ville morte. Il me tarde de retirer cette robe, très peu pratique lorsqu'il s'agit de se déplacer à travers les décombres des ruelles par lesquelles nous passons. Il n'y a pas âme qui vive et le silence perturbé par nos pas craquants fait monter une certaine tension dans ma poitrine. Je pensais m'être détendue après avoir présenté mes excuses à Blake dans la voiture, mais c'était apparemment provisoire. Les bombes ont littéralement tout rasé ici aussi...

-Je pensais qu'on allait retourner dans la première station moi, j'entends la voix de Sarah dire derrière moi, comme si cela l'agaçait.

-Nan, Blake veut jamais retourner dans la même station deux fois de suite. Il dit que c'est plus prudent, explique Ambre calmement.

-Eh bah ! On a fait facilement une centaine de stations et on n'a presque jamais autant galéré à la trouver, s'exclame Carla marchant à côté de moi en souriant à nos nouveaux camardes derrières nous.

-Moins fort Carla... lui rappelé-je gentiment en tapotant sur son avant-bras.

-On a déjà vu largement pire, déclare Aaron en souriant. Vous vous souvenez l'horreur en Alaska ? Traumatisant... rappelle-t-il en mimant un frisson.

-Oh mon Dieu on a failli crever devant la porte, ajouté-je en riant doucement.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demande la femme au teint basané et aux volumineux cheveux bouclés, soudainement captivée.

-Je sais pas si on peut raconter ça, je réponds à Sarah en regardant Carla pour avoir son avis.

-Bof, ça date tellement que c'est une affaire close alors je vois pas où est le problème, me convainc la jeune femme en haussant les épaules.

-Je t'en supplie Maï laisse-moi raconter, me demande Aaron comme si c'était le récit de sa vie.

Je ris et le laisse raconter à sa manière. Je revis notre mission de la bouche de mon ami qui s'exprime toujours avec de grands gestes de main, ce qui fait énormément rire Mael. Mais il se calme rapidement lorsque Blake se retourne pour le fusiller du regard lorsqu'il s'esclaffe un peu trop.
Le Général Amilton est accompagné à l'avant du Lieutenant Royer, étonnement en pleine conversation avec Rosalia. Je vois l'homme aux cheveux ébènes se tourner quelques fois vers eux pour ajouter quelque chose à leur conversation que je n'arrive pas à entendre. Je croise d'ailleurs le regard de Blake avant qu'il ne se retourne afin de nous guider à travers les rues, main sur son arme. Quant à Ethan, il est en pleine conversation avec Théo bien à l'arrière.

Je rappelle moi-même une ou deux fois à Aaron et Carla d'être plus silencieux jusqu'à ce que soudain, nous entendions des pneus crisser sûrement dans la rue voisine.
Les rires s'arrêtent soudainement et tout le monde reprend un sérieux implacable. Blake nous fait signe de nous réfugier entre deux bâtiments, à l'abri des phares des véhicules de patrouille russe. J'avance silencieusement vers Blake à l'avant, guettant le moindre mouvement ou bruit. Je me colle au même mur que lui et lui chuchote.

-Tu veux attaquer ?

-Certainement pas, me répond-il clairement en se retournant vers moi. Ils ont un char et une voiture de patrouille.

Destins ConfondusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant