Chapitre 19 - Respire, James

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Lorsque James sortit du bureau du doyen, accompagné des autres membres de la rédaction du Daily, il repéra immédiatement les cheveux sombres de Regulus, son casque vissé sur les oreilles et son air soucieux, assis sur un banc dans le couloir de la direction.

- Bon, on ne s'en est pas trop mal tiré, soupira Sam, une fois la porte du bureau du doyen fermé.

- Il aurait du nous récompenser d'avoir résolu une disparition d'enfant ! s'agaça Marlène.

- Sirius a vingt ans, fit remarquer Veronica, ce n'est pas un enfant.

- Il était mineur au moment des faits, répliqua Marlène.

Leurs voix et les bruits de leurs pas durent passer outre la barrière musicale du casque de Regulus, car il leva les yeux vers eux. James lui sourit, comme il le faisait toujours. Il eut l'impression que Regulus était soulagé de le voir sortir indemne du bureau. Le jeune homme se leva et vint à sa rencontre. James entendait vaguement Sam, Veronica et Marlène qui discutaient derrière lui, mais il n'y prêta aucune importance. Ces derniers temps, quand Regulus était dans une pièce, il n'avait d'yeux et d'oreilles plus que pour lui.

- Est-ce que je dois manifester contre ton renvoi ?

Regulus avait enlevé son casque et regardait James dans les yeux. Respire, James.

- Tu vas devoir me supporter encore l'année prochaine, répondit-il, je crois qu'il hésitait entre nous engueuler et nous féliciter.

Le petit rire de Regulus fit s'accélérer le rythme cardiaque de James. Il avait de plus en plus de mal à cacher ce qu'il ressentait. Un jour, il finirait par craquer et il espérait ne pas dire « adieu » à cette nouvelle amitié.

- Je ne sais pas comment te remercier.

- Reggie...

- Non James, laisse-moi parler, le coupa Regulus. C'était ton idée d'accrocher les avis de recherche sur le campus, ce qui a fini par permettre d'identifier Sirius. Remus avait ramené une des affiches chez lui, Sirius l'a vu et lui avoué que c'était lui. Sans cela, il ne lui aurait sûrement jamais dit son vrai nom.

Regulus soupira et se frotta les yeux.

- Il aurait pu vivre encore des années à quelques blocs d'immeubles d'ici sans que je ne le sache jamais. Grâce à toi...

- Je sais que tu es heureux d'avoir retrouvé Sirius, dit James à voix basse, mais je ne veux pas m'attribuer des mérites que je n'ai pas. Je n'ai pas fait grand chose.

Regulus attrapa les mains de James dans les siennes, entrelaçant leurs doigts. James était positivement certain que son coeur allait exploser.

- Tu m'as ramené mon frère, il n'y a rien d'autre au monde que je voulais à ce point.

- Et moi c'est toi que je veux, répondit James sans réfléchir.

- Quoi ?

L'ai ahuri de Regulus fit réaliser à James ce qu'il venait de dire. Bon sang, ce n'était vraiment pas le moment de craquer comme ça, dans le couloir du bureau du doyen, alors qu'ils parlaient de Sirius. Mortifié, James retira ses mains de celles de Regulus et les enfonça dans les poches de sa veste en jean.

- Excuse-moi j'ai parlé sans réfléchir, c'était déplacé. Je suis heureux que tu aies retrouvé ton frère. Je dois y aller, dit-il à toute vitesse.

Sans laisser le temps à Regulus de répondre, James s'éloigna d'un pas rapide. Il descendit les marches au pas de course, sortit de l'administration et traversa la cour en pestant contre son incapacité à se taire. Soudain, il y eut un bruit de pas derrière lui, une main qui attrapa son épaule et qui l'arrêta. Le coeur battant à tout rompre, James se retourna. Regulus était là, attrapant sa veste, l'attirant vers lui.

Sirius is MissingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant