Chapitre 9 - Mexico

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L'avion qui transportait James et ses parents se posa à l'aéroport Benito-Juàrez, à Mexico, en fin de journée. Ricardo et Sofia, les parents d'Euphemia, les attendaient dans le hall.

- Quel plaisir de vous voir tous les trois ! s'écria Sofia en les accueillant.

- Oh maman, ça me fait plaisir aussi ! répondit Euphemia en la serrant dans ses bras.

Les deux femmes s'étreignirent en répétant qu'elles étaient contentes de se voir. Ricardo donna une accolade à son petit-fils et à son beau-fils. Il avait les mêmes yeux verts que James, et la même mauvaise vue aussi. C'était bien de son grand-père maternel qu'il avait hérité de ses lunettes rondes.

- Alors mon garçon, toujours pour objectif de devenir le prochain Joseph Pulitzer ?

James éclata de rire.

- Ne me surestime pas trop, abuelo !

- Mon fils est trop modeste, il est le rédacteur en chef du journal de Columbia, vanta Fleamont.

- Oh, je savais qu'il était doué ce gamin.

James haussa les yeux au ciel en souriant et se contenta de tirer leurs valises jusqu'à la voiture en écoutant son père et son grand-père faire des pronostics sur sa future carrière professionnelle. Il chargea les valises dans la vieille Ford de Ricardo, il n'avait jamais voulu changer de voiture et préférait la réparer encore et encore. Ricardo et Sofia s'installèrent à l'avant, James et ses parents s'entassèrent à l'arrière. Ils roulèrent jusqu'à Coyoacán, où se trouvait leur maison.

La maison était assez grande, sur trois étages, posée au milieu d'un jardin arboré. Une volée de marche permettait d'atteindre la porte d'entrée. Les murs en terre cuite avaient été blanchi à la chaux et colorés d'un vert clair. À l'intérieur aussi, les murs étaient recouverts de couleurs vives et contrastés et de motifs réalisés aux pochoirs. Au rez-de-chaussée, les grandes fenêtres blanches en arc de cercle laissaient entrer la lumière dans les pièces à vivre.

En sortant de la voiture, Euphemia soupira d'aise. Elle regardait la maison avec des étoiles dans les yeux.

- Bienvenue chez toi, ma chérie, lui dit sa mère en passant son bras autour de ses épaules.

Euphemia et Sofia avaient toujours été très tactiles, et cela n'avait jamais dérangé James. Les câlins en famille étaient quelque chose qu'il appréciait.

Il sortit les valises du coffre et les porta à l'intérieur. Une fois installé dans sa chambre, au dernier étage, James téléphona à Franck.

- Salut mon pote ! Je suis bien arrivé à Mexico. Comment ça va à New York ?

- Il fait froid mec, je ne supporte plus l'hiver ici, se lamenta Franck à l'autre bout du téléphone.

James jeta un coup d'oeil par la fenêtre, il faisait assez doux ce soir à Mexico.

- Je ne peux qu'imaginer, désolé !

- Insupportable. Bon, sinon, j'ai vu Alice !

James jeta ses Converses rouges dans un coin de la pièce et s'allongea sur son lit.

- Comment va son ami, Remus ? demanda-t-il.

- Il est sorti de l'hôpital, mais apparemment ça ne va pas du tout, il est déprimé et tout.

- Quel enfer ça doit être ouais.

La voix de sa mère lui cria depuis le bas des escaliers que le repas était servi.

- Ma mère m'appelle, dit-il. Raconte-moi vite pour Alice, il y a quoi d'autre ?

- On doit se voir pour aller au marché de Noël tous les deux !

Sirius is MissingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant