Astralis : La révolte

Chapitre 19

Gabrielle passa le reste de la nuit dans une cellule vide. Une cellule qu'elle connaissait bien, car elle y avait passé déjà plusieurs jours. Après avoir longuement pleuré, elle avait réalisé son erreur. Elle avait risqué sa vie pour trouver Neven. Et elle ne l'avait même pas trouvé ! La jeune femme cogna son poing sur le mur. Elle fouilla dans sa poche et ne trouva pas l'implant télépathique. Le gouvernement aura fait une double découverte. Super. Le mariage avait lieu dans quelques heures, et elle était tout sauf présentable. Elle allait prendre le trône d'Astralis. Elle était maintenant une simple prisonnière. Tout était de sa faute. Que devait penser la gouvernante ? Elle allait sûrement la traiter de traître. Elle allait très probablement s'opposer au mariage et demander l'exécution de Gabrielle.

Enfin, c'est ce qu'elle pensait avant d'entendre une voix lointaine.

— Virtanen, veuillez nous suivre.

La cellule s'ouvrit et le cœur de Gabrielle se mit à battre à vive allure. On pouvait très bien la faire sortir ou l'emmener au paradis. Elle s'efforça malgré elle à croire de toutes ses forces à la première option.

Ce fut le cas. Elle remonta les longs escaliers avant de quitter l'endroit sombre. Comme à son arrivée, elle regarda partout autour d'elle, au cas où elle trouverait Neven, quelque part. Toujours menottée, le garde la tenait fermement par le bras. Elle avait mal. Au moment d'apercevoir les premières onces de luminosité, elle reconnut des chaussures qui lui étaient bien familières.

— Lâchez-là, je m'en occupe.

— Hadrian ?

Gabrielle sauta à son cou et sanglota.

— Merci, merci, merci, répétait-elle.

Le jeune homme caressa son dos et la serra du plus fort qu'il pouvait. Il n'y avait aucun doute. Il l'aimait.

— J'ai cru que j'allais encore y rester...

— C'est fini. Aujourd'hui, on se marie. Il ne pourra plus rien t'arriver.

Les deux jeunes fiancés se regardèrent dans les yeux. Ceux de Gabrielle étaient humides et remplis de sang.

— Qu'a dit ta mère ? Elle t'a laissé me libérer ?

— Il m'a fallu une seule discussion pour la convaincre de te donner une dernière chance.

— Une discussion ? À propos de quoi ?

Hadrian resta silencieux. Se tenant par la main, ils marchèrent jusqu'à remonter au Siège. Hadrian avait-il conclu un marché avec sa mère ? C'était très probable.

— Le mariage a lieu dans quelques heures. Les astraliens ont hâte, Gabrielle. Tiens toi prête.

— Où est-ce que je me prépare ? s'inquièta Gabrielle.

— Ici, au Siège. Nous t'avons réservé une chambre. Je vais t'y emmener.

Les deux jeunes gens parvinrent à la chambre sans croiser la gouvernante. Sur le lit, Gabrielle s'affala.

— Un lit ! Que c'est confortable.

Hadrian n'attendit pas une seule seconde et vint la rejoindre. Il prit son visage entre ses deux mains et l'embrassa avec fougue. Gabrielle se laissa porter. Elle était fatiguée, elle n'avait presque pas dormi de la nuit. Ce baiser, il lui faisait du bien. Il lui permettait d'oublier quelques secondes que sa vie n'était pas simple. Hadrian ne sembla pas vouloir se retirer alors c'est Gabrielle qui le fit.

— Tu te souviens du test de partenaires sexuels ?

Hadrian se mit à rire.

— Bien sûr.