Chapitre 4: "Révélation voilées"

6 3 0
                                    

Le dîner entre Lidya et Alarick s’était déroulé sous une tension palpable. Malgré les tentatives d’Alarick de percer les défenses de Lidya, cette dernière avait habilement esquivé ses questions les plus pernicieuses.

Le retour en voiture s’était fait en silence, chacun plongé dans ses pensées.Lidya savait que ce dîner n’était que le début d’une série d’épreuves qu’Alarick lui réservait. Cependant, elle avait tenu bon, refusant de céder à ses provocations.

Lorsqu’elle rentra chez elle, ses enfants étaient déjà couchés, et elle se permit enfin de relâcher la pression qui l’avait accompagnée toute la soirée.Pendant ce temps, Alarick rentrait également chez lui, le regard fixé sur la route devant lui, mais l’esprit tourné vers Lidya. Chaque mot, chaque geste de la jeune femme ce soir résonnait en lui, mais une question restait sans réponse : pourquoi avait-elle choisi de disparaître de sa vie après cette nuit six ans plus tôt ? Et que lui cachait-elle encore ?

En arrivant à sa demeure, Alarick fut accueilli par le personnel qui, comme d’habitude, veillait à son confort. Cependant, ce soir-là, une autre présence l’attendait. Sa mère, Lady Kingston, était assise dans le salon, vêtue d’une robe de chambre élégante, une tasse de thé à la main. Malgré la fatigue apparente sur son visage, elle dégageait toujours une aura de noblesse et de détermination.

« Alarick, » dit-elle en levant les yeux vers lui alors qu’il entrait dans la pièce.

« Te voilà enfin. »Alarick hocha la tête, déposant son manteau sur une chaise avant de s’approcher d’elle.

« Mère, que fais-tu encore debout à cette heure ? Tu devrais te reposer. »Lady Kingston esquissa un sourire faible.

« Le repos est un luxe que je ne peux plus me permettre, mon fils. Les jours passent, et il y a encore tant de choses à régler. »

Alarick sentit son cœur se serrer en entendant ces mots. Il savait que sa mère ne s’accrochait plus que pour une raison : s’assurer que son fils unique ne soit pas seul lorsqu’elle partirait. Mais ce soir, il n’avait pas la force de discuter de ces sujets douloureux.Cependant, Lady Kingston ne l’entendait pas de cette oreille.

Elle l’observa attentivement, son regard perçant cherchant à lire en lui comme elle l’avait toujours fait.

« Dis-moi, Alarick, étais-tu à un rendez-vous ce soir ? » demanda-t-elle soudainement, brisant le silence.Alarick, pris de court, hésita un instant avant de répondre.

« Oui, en quelque sorte. »Lady Kingston posa sa tasse de thé sur la table basse, un sourire légèrement amusé flottant sur ses lèvres.

« Et cette femme, est-elle quelqu’un de spécial ? Peut-être… une future mariée ? »Alarick soupira, se laissant tomber dans un fauteuil en face de sa mère.

« Je ne suis pas sûr que cette femme soit celle qu’il me faut. Elle est… compliquée. »Sa mère le fixa avec une intensité nouvelle.

« La vie est courte, Alarick, et la mienne l’est encore plus. Je ne veux qu’une chose avant de partir : te voir heureux, avec une femme qui saura t’aimer et te soutenir. »Alarick baissa les yeux, évitant le regard insistant de sa mère.

« Je comprends, mère. Mais trouver une femme qui répond à ces critères n’est pas chose facile. »Lady Kingston hocha la tête, comme si elle avait anticipé cette réponse.

« C’est pour cela que j’ai pris une décision. Si tu ne peux pas trouver cette femme, alors je le ferai pour toi. »Alarick releva la tête, surpris.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? »Elle lui sourit, un sourire plein de mystère.

« J’ai déjà quelqu’un en tête. Une jeune femme qui, je pense, serait parfaite pour toi. Elle est douce, aimante, mais aussi forte et indépendante. Exactement ce qu’il te faut. »Alarick fronça les sourcils, perplexe.

« Et qui est cette femme ? »Lady Kingston secoua la tête, refusant de répondre directement.

« Tu le sauras bientôt, mon fils. Je te demande seulement de me faire confiance. »

Alarick sentit un mélange d’exaspération et de curiosité monter en lui. Sa mère avait toujours été une femme de secrets et de plans soigneusement élaborés. Mais cette fois, l’idée qu’elle ait déjà trouvé une femme pour lui sans lui en parler l’inquiétait.

« Mère, si tu as une idée derrière la tête, dis-le-moi. Je ne suis plus un enfant que l’on peut manipuler, » dit-il avec une pointe d’irritation dans la voix.

Lady Kingston le regarda avec tendresse, une ombre de tristesse dans les yeux.

« Alarick, je n’essaie pas de te manipuler. Je veux seulement ce qu’il y a de mieux pour toi. Fais-moi confiance, d’accord ? »Alarick resta silencieux un moment, pesant ses options. Il savait que sa mère ne lui dirait rien de plus pour le moment. Elle était déterminée à jouer son rôle jusqu’au bout.

« Très bien, » finit-il par dire en se levant.

« Je te fais confiance, mais sache que je garde un œil sur tes manœuvres. »Lady Kingston sourit, satisfaite.

« C’est tout ce que je demande. »

Alors qu’Alarick se préparait à quitter la pièce pour enfin se retirer dans sa chambre, une pensée le traversa. Sa mère était plus rusée qu’il ne l’avait imaginé, et l’idée qu’elle ait déjà identifié Lidya comme la femme idéale pour lui ne semblait plus si improbable. Après tout, Lidya correspondait exactement à la description que sa mère venait de faire.Cette pensée le troubla profondément, mais il décida de ne rien dire pour l’instant. S’il y avait un plan derrière tout cela, il finirait bien par en découvrir les détails. Et lorsque ce moment viendrait, il serait prêt à affronter les conséquences.

Liens et Secrets Où les histoires vivent. Découvrez maintenant