Encre Noire / Black

Chapitre 8 :

Tempête

Le bruit des feuilles d'arbres dansant au rythme du vent. Les branches s'entrechoquent en faisant tomber quelques feuilles par terre.

Les éclairs qui illuminent la nuit sombre, remplie d'étoiles, viennent donner des traits fins dans le ciel en donnant une couche de blanc.

La résonance du tonnerre qui gronde en brisant le silence dans lequel la maison y est plongée. Les goûts de pluie s'abattent sur le carreau de ma fenêtre, en faisant une course pour arriver tout en bas de celle-ci.

La froideur de la nuit vient me hérisser les poils, en me forçant à passer les manches de mon pull sur mes mains. Seul le son de la tempête se fait entendre, l'impression d'être seule dans ce monde.

Black est parti au sous-sol dès qu'on est rentré de la mission. Je ne pense pas qu'il soit revenu. Depuis les mots qu'il m'a adressés dans la voiture, j'ai du mal à lui faire face. Et pour toute honnêteté, j'essaye de le fuir le plus possible.

Mon esprit est toujours en train de réfléchir à comment il a pu le deviner. Le fait-il aussi ou une personne qu'il connaît pour le savoir ?

Le regard rivé sur la lune avec ses étoiles autour d'elle, et ce soir les éclairs l'accompagnent à éclaircir la nuit.

Le meilleur moment de la journée est le soir, tout le monde dort. Personne pour venir te déranger, et surtout le son de la pluie qui tombe.

Je détache mes yeux de la lune, quand du bruit au niveau de ma porte de chambre se fait entendre.

La lumière du couloir passe sous le seuil de la porte, qui illumine un peu ma chambre. J'ai bien entendu du bruit où je suis devenue folle ?

Je secoue la tête, j'allais refaire face à la lune, quand une ombre vient se dessiner sur le sol derrière ma porte. Mes yeux se plissent pour mieux voir, elle est trop petite pour que ça soit lui.

Des grattements se font sur ma porte. Je fronce les sourcils en reculant de quelques pas. Qui s'amuserait à venir à ma porte pour la griffer ?

Si c'est Black qui est en train de me faire une mauvaise blague, il a intérêt à courir très vite s'il ne veut pas que je brûle ces voitures.

Le bruit refait son apparition, mais plus fort que les précédentes. Mon cœur loupe un battement, et la panique commence à monter. Je viens regarder dans chaque recoin de ma chambre pour trouver quelque chose pour me défendre.

Je fixe ma lampe de chevet pendant un certain temps. Je la débranche et la place entre mes mains, les bras tendus devant moi. Bien, ce n'est pas la meilleure des armes, mais si je vise la tête, ça devrait le faire.

J'avance d'un pas lent vers ma porte, avec les mains qui deviennent de plus en plus moites. D'une main tremblante, je la pose sur la poignet de la porte. Mes poumons se gonflent d'oxygène en grandissant la boule de peur qui se trouve dans mon estomac.

Mon cœur tambourine tellement fort contre ma cage thoracique que j'ai peur qu'il en sorte. J'essaye de calmer mon rythme cardiaque en prenant de grandes inspirations. Black est au sous-sol, ils m'auront déjà prise avant que Black arrive.

Me sauvera-t-il si un jour mon père vient me récupérer ?

Je secoue la tête avec l'intention de faire fuir ces mauvaises pensées. Je dois me débrouiller seule, on est mieux servi par soi-même.

J'insère une légère pression sur la poignet qui vient se baisser avec le peu de force que je mets dans mon mouvement.

La porte grince avec la lenteur à laquelle je l'ouvre, que je viens me mordre la lèvre. Je reste collée à la porte, par peur de voir ce qui se cache derrière celle-ci.