Alphas Et Omega/ Romance

chapitre 2

Gabriel :

Edward s’est endormi il y a quelques heures, mais moi, je n’ai toujours pas réussi à trouver le sommeil. Les rayons du soleil traversent les rideaux et viennent doucement se poser sur son visage fatigué.

Devrais-je le laisser dormir ? Pourtant, une envie irrésistible me pousse à le réveiller. J’ai hâte qu’on aille rendre visite à notre futur Oméga.

— Edward, réveille-toi, dis-je en le secouant doucement. Il émerge de son rêve, m’attrape par le bras et me tire contre lui.

— Je ne vais pas te demander si tu as bien dormi... Tu as des cernes sous les yeux, tu es encore fatiguée !

— Ne t’inquiète pas pour moi, je vais bien, le rassurai-je.

Il me caresse la joue avant de demander :

— Tu veux aller le voir, n’est-ce pas ?

J’acquiesce d’un signe de tête. Nous nous levons ensemble.

— Tu peux te changer, dit-il. J’ai découvert ce matin qu’un de nos gardes du corps a réussi à nous dénicher quelques vêtements. Moi, je suis déjà prêt, dépêche-toi !

Je sors de la chambre alors qu’il n’a même pas encore terminé d’enfiler son pantalon.

— Hé, attends-moi ! s’exclame-t-il en me suivant à toute allure. La réception est de ce côté, ils nous indiqueront où se trouve sa chambre !

— Edward Snow, tu le fais exprès ou tu veux vraiment que je te mette une claque ?

Une douce odeur de citron et de sucre emplit les couloirs, surpassant l’odeur caractéristique de l’hôpital. Je respire profondément, c’est un véritable délice.

— Mais heu...

— Il n’y a pas de "mais heu" qui tienne, respire et profite ! Mon humeur oscillait entre joie et stress intense. Je voulais savoir s’il allait bien. La seule façon de le savoir, c’était de le voir de mes propres yeux !

Edward avançait d’un pas assuré dans les couloirs, même si cette assurance semblait un peu feinte. En me concentrant, je pouvais presque percevoir un fil rouge nous guidant dans la même direction que Gabriel. Pourtant, aussi fort que j’essayais, je n’arrivais pas à sentir son odeur. Pourquoi ? Je n’en avais aucune idée.

— Regarde, c’est ici ! s’exclama Edward, plus excité que jamais.

Un garde du corps veillait à l’entrée, interdite à toute personne ne figurant pas dans les dossiers du personnel. Ils surveillaient les alentours, prêts à sacrifier leur vie si nécessaire.

Nous montrons nos badges, et après un hochement de tête du garde, nous passons. Je frappe à la porte, Gabriel me prend la main et me regarde. Je ne saurais décrire son expression à cet instant.

— Vas-y.

Nous entrons dans un espace spacieux. L’odeur subtile et douce est toujours présente. Un couloir ouvert donne sur un salon, lui-même relié à une cuisine en bois. Nous passons devant plusieurs portes, mais une porte entrebâillée attire mon attention.

— Je pense que c’est ici...

— Regarde, il dort. Il a l’air en meilleure forme qu’hier.

— Oui, même si on voit qu’il n’est pas encore complètement rétabli...

Gabriel était derrière moi, il enroula ses bras autour de ma taille et déposa un baiser sur ma nuque.

— Il est sous perfusion. Je doute qu’il se réveille avant midi. On devrait lui préparer un bon repas pour l’aider à reprendre des forces. Il aura sûrement beaucoup de questions...