— Tu veux venir voir ? Je fis signe que oui et m'approchai de la grande baie vitrée ouverte sur un jardin immense. Mon visage s'émerveille à la vue de toute cette nature autour de moi.
— On n'est plus en France ? dis-je en m'asseyant sur le rebord de la terrasse, les regardant tous les deux.
— En effet, ça te plaît ? demanda Edward, en buvant une gorgée dans sa tasse de café.
— Oui.
— Ont est où ?
— À Hokuriku, au Japon.
— Oui, et tu es dans une de tes futures maisons, d'ailleurs j'espère que tu l'aimes.
— J'aime beaucoup, répondis-je simplement en hochant la tête. C'est magnifique...Les deux Alphas me regardèrent un instant avant de bondir de leurs chaises pour s'approcher de moi. Ma méfiance, bien que réduite, était encore présente, tapie dans l'ombre de mon esprit.
— N'aie pas peur, on veut juste se rapprocher, dit doucement Gabriel.Alors, ils m'entourent de leurs bras, comme la dernière fois.
L'un des Alphas passa un doigt sur ma joue. J'étais surpris par ses mains, grandes et douces, humides de... larmes.
— Pourquoi pleures-tu ? Tu n'aimes pas la maison ? As-tu mal quelque part ? Dis-le-nous, je t'en supplie...
— Désolé, murmurais-je. Je suis désolé d'être comme ça...Edward et Gabriel :
Leur sang se glaça. Les deux Alphas étaient surpris et à la fois déconcertés. Le lien qui se créait entre eux et l'Omega se renforçait de jour en jour depuis leur arrivée à Hokuriku, et cela s'était confirmé en entrant dans la grande maison. Mais ce lien n'était pas encore assez solide, pas encore achevé, pour leur permettre de lire dans ses pensées ou de ressentir ce qu'il éprouvait.
— Pourquoi... pourquoi dis-tu ça ?Aaron leva la tête, les larmes coulant à nouveau, comme la dernière fois.
— Vous avez fait tout ce chemin pour moi... Et à l'hôpital, tu m'as aidé, sachant que j'en suis terrifié. Il y a aussi votre gentillesse à mon égard, alors que je ne vous rends rien en retour. Et surtout, vous m'avez sauvé la vie quand j'étais sur le point... Moi, je ne sais même pas comment vous remercier pour tout ça !Aaron :
Je me sentais mal, vraiment mal... Pourquoi faisaient-ils tout cela sans attendre quoi que ce soit en retour ? Je me sentais désorienté et redevable.Les deux Alphas me fixèrent en silence, puis, une fois calmé, ils m'installèrent sur l'une de leurs chaises.
— Écoute, Aaron, je sais que c'est difficile à croire pour toi, mais tu n'as rien à nous rembourser. Tu es ici chez toi. Je t'ai aidé parce que tu en avais besoin, et parce que je comprends ce que tu ressens... Moi aussi, je n'aime pas les hôpitaux, même si c'est sûrement moins intense que toi. Cependant, je commence à discerner tes humeurs, à percevoir ce que tu ressens à certains moments. Mais surtout, nous t'avons sauvé la vie parce qu'on aurait aidé n'importe qui dans une telle détresse, même si tu n'étais pas notre Omega.
— Tu n'as rien à nous rendre, juste... je t'en supplie, reste avec nous. On ne t'oblige à rien, mais nous sommes des âmes sœurs, et je suis sûr que tu le sais déjà.
— On ira à ton rythme, c'est toi qui décides, pose des limites si tu en as besoin. Mais s'il te plaît, laisse-nous te montrer qu'on est faits pour être ensemble !Je hochai simplement la tête. Un simple "oui" allait bouleverser ma vie et me transformer.
— On t'aime, Aaron.
— Moi aussi... je vous aime, avouai-je dans un murmure.Un mois plus tard :
Quatre semaines s'étaient écoulées. Tous les jours, je sortais me promener dans la forêt, un lieu magnifique aux paysages incroyables. Pourtant, j'avais recommencé à ne plus parler, comme si quelque chose en moi me bloquait, un obstacle que je n'arrivais pas, à mon grand regret, à éliminer.Les deux Alphas avaient rapidement compris que j'avais besoin de temps, de soutien, mais aussi d'espace pour me réconcilier avec la vie...
Allongé dans l'herbe haute d'un champ, je sentis deux odeurs distinctes. J'ouvris les yeux et aperçus deux têtes familières.
— Ça va ?
— Oui.
— Comme tu ne revenais pas, on s'est dit qu'il y avait peut-être un problème. Et comme tu adores cet endroit, on s'est dit que tu y étais sans doute.Je me levai sans un mot, me tournai vers eux, un sourire éclairant mon visage, puis je désignai l'horizon du doigt. Mes joues, rosies par la fraîcheur du soir, me piquaient un peu.
— Oui, c'est magnifique, hein ?
— Oui.
— Tu veux manger quelque chose, Aaron ? me demanda Edward. Depuis notre arrivée à la maison et notre discussion ce fameux soir, ils ne m'appelaient plus par un surnom... Juste "Aaron".Je ne dirais pas que cela me dérange, mais j'ai l'impression qu'à tout moment, ils peuvent décider de me mettre à la porte et se débarrasser de moi. Une boule s'est formée dans mon ventre, et elle me pèse chaque fois que j'y pense.
Je me dis qu'à tout moment, tout ce bonheur peut disparaître, laissant place au désarroi et à la peur. Comme si, pour eux, tout cela ne signifiait rien, même après tout ce qu'ils m'ont dit.
— À quoi tu penses ?
Je détournai les yeux, mais Gabriel s'approcha et releva doucement mon visage.
— Dis-nous ce qui se passe, Aaron !
— Rien.Ils me regardèrent, concentrés.
— Pourquoi tu nous mens ? demanda Edward d'une voix dure.
— Arrêtez d'essayer de lire dans mes pensées ! m'exclamai-je en me dégageant brusquement, reculant de quelques pas.
— Mais pourquoi ne rien dire ? On sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas.J'aurais voulu leur dire, expliquer pourquoi je me sentais si mal à cet instant, mais une boule se formait dans ma gorge, m'empêchant de respirer.
— Chut, calme-toi, Aaron, s'il te plaît...
— On rentrera à la maison et on en discutera là-bas.Une heure plus tard :
Allongé sur mon lit, je regardais la pluie tomber à grosses gouttes sur le rebord de la fenêtre. Le bruit m'apaisait et me réconfortait dans les moments difficiles. J'aimais le clapotis sur le bois, la fraîcheur des gouttes sur ma peau.La porte s'ouvrit, et je me retournai.
— Ça va ? J'ai toqué, mais comme tu ne répondais pas...
— Viens, entre, dis-je avec un sourire.Edward s'assit sur mon lit, à côté de moi.
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Cccccc😊
Voilà le chapitre 5, ça a mis un peu plus de temps car je suis bk occupé en se moment. 😔
J'espère que ça vas vous plaire, et bonne lecture 😌 🥰
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Alphas Et Omega/ Romance
RomanceAlors que je continuais à m'enfoncer de plus en plus profondément dans l'eau glaciale, je prie une dernière inspiration, et me laissa happer par la mer.