Assis tous les deux sur le lit, ils se regardaient.
Une main se glissa sous les couvertures et se posa délicatement sur celle de l'oméga. La tête de ce dernier vint doucement se poser sur l'épaule de l'Alpha, qui soupira de contentement.
- Je suis désolé, vraiment... Je comprendrais si tu ne voulais plus...
La voix grave et ferme d'Edward fit frémir le plus jeune.
- Non, ne finis pas ta phrase, Aaron. Ne pense même pas une seconde que l'on pourrait t'abandonner. C'est tout simplement impossible !
Une boule se forma au creux du ventre du jeune homme.
- Pardon...
- Ne t'excuse pas, mon amour, dit-il en me prenant le visage entre ses mains.
- On ne peut qu'effleurer la surface de ce que tu ressens et traverses. Si tu as besoin de parler, si tu sens qu'on ne perçoit pas tes signaux, dis-le-nous. On sera toujours là pour toi, quoi qu'il arrive.
- Merci, Edward...
- De rien.Aaron :
Une heure plus tard
Nous sommes tous les trois dans le salon. Nous venons tout juste d'instaurer une nouvelle tradition : chaque week-end, c'est soirée "jeux ou films". Cela me permet de passer plus de temps avec eux, et j'apprends beaucoup sur leurs goûts. Par exemple, ils aiment tous les deux la couleur rouge. Edward est un grand fan des chiens doberman, mais aussi de se retrouver dans des situations cocasses !
Un exemple ? Il ne sait pas faire correctement la lessive. Il sort de la machine a laver une chemise autrefois blanche, mais désormais gris. Le regard livide de l'Alpha trahit la panique, sachant qu'il allait devoir affronter la "colère" de Gabriel, surtout en découvrant qu'il s'agissait de l'une de ses chemises préférées.
Malgré les excuses soigneusement formulées, rien n'a pu effacer l'air dépité d'Edward, ni l'ombre de rougeur qui colorait encore son visage. Tandis que je les observais se chamailler, un vertige soudain m'envahit. Avant de m'effondrer, deux paires de bras musclés me rattrapèrent in extremis.
- Ça va ?
- Tu as mal quelque part ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
La vérité, c'est que j'ai encore du mal à m'habituer à cette nouvelle vie, sans violence, d eplus je ne leur est encore rien dit, et sa dure depuis trop longtemps. Car je suis affamé !
- Non, je vais bien. Je pense que je suis juste fatigué...
- Allons nous coucher, tu iras mieux demain.
J'acquiesçai et, avant même d'atteindre mon lit, mes paupières se fermèrent et je sombrai dans un sommeil profond.Edward :
Allongé dans nos bras, notre petit oméga dormait paisiblement. Sa respiration, à la fois lourde et fragile, faisait doucement se soulever son ventre mince, presque trop pour sa taille et son poids.
Depuis notre dernière discussion avec le médecin, nous avons réussi à obtenir quelques renseignements sur Aaron, bien qu'ils ne suffisent pas encore à tirer des conclusions. Il mesure environ 1m75 pour seulement 44 kilos, et nous avons récemment découvert que son anniversaire est le 30 juin, dans exactement une semaine. Toutefois, nous ne savons toujours pas quel âge il va avoir.
Physiquement, il semble bien se remettre. Les marques de coups et les lacérations sur son dos nous ont choqués au début, mais nous avons pris les mesures nécessaires pour qu'il puisse se soigner correctement. Aujourd'hui, la quasi-totalité des blessures a disparu, laissant derrière elles des traumatismes et des histoires que nous ne connaissons pas encore.
Ce qui nous a le plus surpris, c'est qu'il n'avait aucun objet personnel en quittant l'hôpital, ce qui est peut-être compréhensible, mais tout de même troublant.Je passe mes doigts dans ses cheveux, soulevant une mèche qui tombe sur son visage fatigué, laissant apparaître des cernes violettes sous ses yeux fermés. Tout en réfléchissant à tout ce qui s'est passé depuis son arrivée. Gabriel et moi avons remarqué quelque chose de particulier chez lui, et encore aujourd'hui, nous l'avons vu... Cette lueur dans son regard.
- À quoi tu penses, mon cœur ? demanda Gabriel, allongé de l'autre côté de l'oméga.
Il me fixait, conscient que mon esprit était en ébullition.
- À Aaron.L'eau chaude ruisselle sur ma peau pâle, réchauffant chaque muscle de mon corps fatigué. Les gouttes glissent doucement, emportant avec elles la tension accumulée au fil de la journée et la séance de musculation au passage.
Un bruit derrière moi et les mains de mon amant se faufilent le long de mes abdos bien dessinés, remontant vers mon torse.
Quand nous nous sommes rencontrés, le contact entre nous était compliqué. L'attirance entre deux Alphas était mal vue, et nous étions convaincus que notre relation ne durerait pas. Nous voulions juste profiter du moment, ressentir de l'amour et du désir.
- Je t'aime. Un souffle, un geste tendre, une caresse.
Ce simple mot, autrefois si renier de la société et rejeté, est maintenant accueilli avec un désir brûlant de ma part.
- Moi aussi je t'aime !
- Tu m'as manqué. Ça fait longtemps qu'on n'a pas passé un moment comme ça, juste tous les deux...
Oui, quatre mois se sont écoulés depuis que nous avons sauvé Aaron, et peut-être est-ce grâce à lui que notre couple retrouve aujourd'hui sa passion d'autres fois.
Je me tourne vers lui, et ses lèvres se pressent contre les miennes. Avant que je puisse dire quoi que ce soit, il devient de plus en plus fougueux. Ce côté sauvage, que j'avais trouvé si séduisant dès le début, refait surface. Mon amant est un véritable fauve quand il le veut.1h plus tard :
Alors que les informations tournent en bruit de fond, Gabriel et moi préparons des pizzas maison. Tout est prêt sur le plan de travail. Ne connaissant pas encore tous les goûts d'Aaron, nous avons tout prévu, espérant que l'un des ingrédients lui plaira, car depuis que nous le connaissons, il mange très peu.
- Viens, on va l'appeler, me dit Gabriel.
Nous montons les escaliers et traversons le couloir jusqu'à sa chambre. Je frappe à la porte et demande à entrer, mais aucune réponse. Nous entrons, la pièce est plongée dans l'obscurité et la baie vitrée est grande ouverte. La pluie tombe à torrents, un vent chaud soulève le rideau gris, révélant le corps d'Aaron allongé sur la terrasse. Gabriel se dirige vers la porte-fenêtre et sort dehors.
- Aaron... je murmure.
Aucune réponse. Je m'approche, les gouttes s'écrasant lourdement sur mes épaules, tandis que Gabriel revient avec une couverture dans les bras.
- Aaron, tu vas bien ?
- Il pleut... Rentre avant d'attraper froid.
Toujours aucune réaction. Un silence s'installe. Cela fait bien trop longtemps qu'il ne se comporte pas normalement, et cela fait aussi trop longtemps que nous n'avons pas réagi correctement. Il nous cache bien des choses.Gabriel et Edward :
Les deux Alphas enveloppent l'oméga dans la couverture et le ramènent dans sa chambre. Une fois couché, Gabriel évalue rapidement son état : pouls faible, respiration saccadée... et du sang.
- D'où vient ce sang, Edward ? La voix de Gabriel tremblait légèrement.
- Calme-toi, je t'en supplie.
Le corps d'Aaron, presque inerte, bouge à peine. Mon cœur rate un battement en voyant son bras...
- Regarde son bras gauche, dis-je.
Les yeux de Gabriel s'écarquillent en découvrant les marques sur la peau de notre amant.
- Qu'est-ce qu'il a fait ? Pourquoi... ?
- Non ! Regarde de plus près. Ce ne sont pas des coupures ordinaires. Je crois que je comprends mieux...
- C'est quoi, Edward ?!
- Je vais peut-être dire une bêtise, mais... ces traces ressemblent à des morsures, Gabriel. Je pense que c'est un vampire.
- Les vampires ont disparu depuis des années. Tu es sûr de ce que tu dis ?!
- Oui, j'en suis convaincu._________________________________________
Bonsoir bonsoir, j'espère que ce sixième chapitre vous a plu, j'ai bien aimé l'écrire et si vous avez des idées n'hésitez pas a les écrire dans les commentaires sa me ferais grandement plaisir. C'est un projet qui me tient à cœur et j'espère aller jusqu'au bout, même si ça prend un peu de temps je suis sûr que je vais y arriver.
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Alphas Et Omega/ Romance
RomanceAlors que je continuais à m'enfoncer de plus en plus profondément dans l'eau glaciale, je prie une dernière inspiration, et me laissa happer par la mer.