chapitre 4

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La question de l'un des deux Alphas glaça le sang de l'Oméga.
— Je m'appelle... Aaron...
Les deux Alphas se lèvent et s'approchent d'un jeune homme qui se crispe à leur contact.
— C'est un joli prénom, Aaron ! dit Edward.
Gabriel confirma en me prenant dans ses bras en même temps que son mari.

Aaron :
Leur contact est encore un peu compliqué pour moi, mais je ne veux pas les décevoir, ils ont déjà tellement fait pour moi... Si, pour eux, le contact physique est important, je ferai tout et n'importe quoi pour rester à leurs côtés, même si ça ne me plaît pas. Pourtant, là, maintenant, je me sentais bien, ils étaient doux avec moi... Une sensation que je ne connaissais pas, et qui est complètement nouvelle pour moi, mais je suppose que derrière, ils voudront quelque chose en échange, et je ne suis pas rassuré, non, en fait, je suis terrifié que toute cette douceur autour de moi disparaisse...
— Tu as peur de quoi ?
Je me fige sur place.
— Je me sens...
— Dis-nous s'il te plaît, on ne t'a pas encore lié, du coup, on ne peut pas lire dans tes pensées, et c'est très désagréable...
Un frisson de terreur parcourt mon corps tout entier. Je me dégage avant de partir dans la chambre dans laquelle je me suis réveillé la première fois.
Je ferme la porte et glisse contre celle-ci, prenant mon visage entre mes mains.
J'entends quelques bribes de leur conversation dans le salon :
— Edward, je t'ai dit de faire attention à ce qui sort de ta bouche, espèce de crétin !
— Comment veux-tu que je le sache...
— Tu dois éviter à tout prix de lui rappeler sa vie d'avant en lui imposant ce genre de mots. Pour lui, la liberté, c'est nouveau, il a besoin de savoir qu'on est là pour lui, et non que la première chose qu'on voudrait, c'est de le marquer et de le lier. Ça représente sûrement de mauvais souvenirs de parler de ce genre de choses pour l'instant... Il faut faire attention à ce que l'on dit devant lui, et surtout, aller à son rythme !
Un silence pesant retomba dans l'appartement. Aaron s'en voulait tellement de les entendre se fâcher à cause de lui, il ne voulait pas que ça se passe comme ça...
— Je suis désolé, mon amour... dit l'Alpha dans un murmure. Je te jure de faire plus attention et de faire de mon mieux aussi...

Vers 16h, les deux Alphas avaient fait leur valise. Moi, j'attendais en les regardant, je ne sais pas pourquoi mais je me sentais de plus en plus mal, en regardant autour de moi, j'avais de plus en plus l'impression de ne pas être chez moi et ça me faisait très bizarre... Comme si j'étais dans un endroit que je détestais au plus haut point... Très vite, je compris quand un homme habillé d'une blouse blanche entra dans l'entrée, me dévisageant de la tête aux pieds.
— Je me présente, je suis le docteur J. Garry, je vous prends en charge depuis le début de votre arrivée.
Je lui serre la main, mais mon visage est froid, dans tous les sens du terme. En fait, tout mon corps devient froid en quelques secondes à peine.
Je ne lui réponds pas et me tourne vers les seules personnes en qui j'avais le plus confiance... Les deux amants se trouvaient derrière moi, prêts à me rattraper au cas où, avec la réaction que j'avais eue avec la perfusion, je pense qu'ils s'attendaient à tout.
Je décidai de m'avancer vers eux, le cœur battant, et posai le front sur le torse d'Edward. Une réaction qui les a surpris, je le sens. Ma respiration était saccadée et je me réfugiai dans ses bras en essayant de me calmer.
— Chut, ne t'inquiète pas, d'accord ? On va dans ta chambre ?
Oui.
À ma grande surprise, il me porta jusqu'à ma chambre et me déposa sur le lit, accroupi devant moi. Il me tenait les genoux pour que j'arrête de trembler comme une feuille.
— Tu as peur des hôpitaux ?
Oui.
De quoi d'autre ?
— De tout...
— Tu veux dire tout ce qui se rapproche de l'hôpital, les médicaments, les médecins ?
Oui.
— Je comprends ce que tu ressens, Aaron. Moi aussi, je n'aime pas vraiment ça, même si je vois que pour toi, ça se rapproche plus d'une phobie...
Oui.
— Écoute, il va falloir travailler sur cette peur de l'hôpital pour pouvoir sort...
— Non !!!! dis-je, sous le choc.
— Et si tu es dans mes bras ?
Une lueur d'hésitation dans le regard le fit sourire.
— Je ne te ferai rien, ne t'inquiète pas, mon ange !
C'est la première fois qu'on m'appelle comme ça... Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Il n'avait pas l'air de mentir, et si tu lui faisais confiance ?
Oui...
— Très bien, alors viens, on t'emmène à la maison.
Je m'avance vers lui, et il tend ses bras dans ma direction.

Quand je me blottis contre son torse en m'agrippant à ses vêtements, il en profite pour faire quelque chose à quoi je ne m'attendais pas : il dépose un baiser sur mes cheveux noirs de jais. Un frisson de plaisir me parcourt. Je tourne la tête pour ne pas qu'il perçoive mes joues rosées.

On sort de la chambre, mon visage caché dans son odeur enivrante.
— Évite de regarder, c'est l'hôpital maintenant, plus l'appartement, dit l'Alpha en pressant ses mains contre moi.
— Ça ne sent pas bon... murmurai-je en fermant les yeux.
— Je sais... dit-il, mais ne t'inquiète pas !

Gabriel :
Les deux à côté de moi me faisaient pouffer de rire intérieurement, et d'ailleurs :
— Gaby, si t'arrêtes pas tout de suite de te foutre de notre gueule, tu vas rentrer tout seul à la maison pendant que moi et Aaron sommes dans ma voiture ! me menaça-t-il par la pensée, ce qui me calma direct.
Dix minutes plus tard, nous étions sortis de l'hôpital. Aaron était toujours dans les bras d'Edward, il n'avait pas l'air bien du tout, et ça me faisait vraiment du mal de le voir dans cet état-là.
— La voiture est là, tu veux que je conduise ? demandai-je en pénétrant dans le parking privé, en dessous de la bâtisse.
— Je pense qu'il s'est endormi dans mes bras...
— Oh. Je prends le relais et je monte côté passager. Il est magnifique...

Trois heures plus tard, nous sommes arrivés à Hokuriku. L'air y était nettement plus respirable, et le jeune Oméga dormait toujours aussi profondément, mais cette fois, il avait l'air beaucoup plus détendu, comme s'il se sentait en sécurité et qu'il pouvait fermer l'œil sans s'inquiéter.
— Il va se sentir mieux ici, je suis sûr que ça va l'aider à se sentir vivant.
Mon amant me colle par derrière et pose son menton sur mon épaule en profitant de mon moment de faiblesse pour s'en prendre à moi.
— Pfff, arrête, tu vas le réveiller, je rigole en essayant de m'échapper. Il s'agrippe à moi et m'oblige à rester là.
— Je t'aime, et... je pense que je suis fou de lui aussi !
— Fou... Il nous rend tous les deux fous...

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Salut salut, j'espère que vous aimez cette histoire. N'hésitez pas à laisser quelques commentaires, à dire votre avis ou à donner des idées. Ça me ferait très plaisir 😊🫣

Sur ce, bonne journée ! ❤️

Alphas Et Omega/ Romance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant