6. L'amour en silence

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ISAAC

Dès l'ouverture de mes paupières, mes premières pensées vont vers les drôles d'événements qui se sont déroulés hier soir. J'ai tendance à croire qu'on a autant de chances de gagner à l'Euromillions que de découvrir que nos ex sont ensemble. D'ailleurs, je me demande encore comment ils se sont rencontrés. Et surtout, comment est-ce possible ?

Je devrais m'en taper, mais ce n'est pas le cas. Il est hors de question que ces deux abrutis viennent pourrir ce que je suis en train de construire avec Cali. S'ils tentent quoi que ce soit, je les détruirai. Et ça, à ma manière.

Les fourmis qui se baladent la longueur de mon bras me rappellent à la réalité. Ma jolie tête brune préfère s'endormir à cet endroit plutôt que son oreiller. Malgré que ce soit flatteur, ce n'est pas la sensation la plus agréable.

À vrai dire, ce n'est pas habituel pour moi d'avoir la petite amie accrochée à moi durant plusieurs jours consécutifs. Pourtant, quand ces moments se passent avec Cali, la saveur est particulière. D'ailleurs, c'est bien ce qui fait toute la différence.

Je tente de retirer mon bras de manière délicate pour ne pas la réveiller. En étant libre de mes mouvements, je me positionne sur le côté et encercle sa taille avant de me coller contre son dos. Il ne lui en fallait pas plus pour appuyer ses pieds congelés contre mes tibias pour se réchauffer. Forcément, ma réaction est immédiate.

— Isaac : Bordel ! C'est froid !

En guise de réponse, la marmotte me sort de simples « hm, hm », ce qui prouve qu'elle en a rien à carrer. En tout cas, ce n'est pas parce qu'elle a trouvé sa source de chaleur que je compte me laisser faire. Au contraire, j'ai une idée derrière la tête. Une idée qui ne la laissera pas insensible.

— Isaac : Ah ouais ? T'es sûre que tu veux la jouer de cette façon ?

En même temps que mes mots, mes phalanges caressent les magnifiques courbes de ses jambes avant de saisir avec détermination sa hanche dénudée.

— Cali : Hm, hm.

— Isaac : Très bien, mademoiselle. C'est noté.

Sans plus attendre, mes doigts glissent sur son ventre un court instant. Une vague de frissons la traverse et s'intensifie lorsque celle-ci rejoint ses fameuses clémentines, comme elle aime les appeler. L'effet est immédiat, ma copine appuie davantage sur ma main pour que ma pression soit plus forte. Elle n'hésite pas non plus à pousser ses fesses contre mon érection qui parle d'elle-même.

— Cali : Et maintenant, monsieur ? C'est quoi la suite ? m'interroge-t-elle à voix basse en utilisant sa sensualité naturelle.

À cet instant, elle n'attend pas de réponse verbale de ma part. Seuls les actes comptent et il serait regrettable de la faire patienter plus longtemps. Avec toute cette tension sexuelle qui nous anime, mes lèvres percutent son cou avant que ma langue trace une ligne lascive sur son épiderme brûlant de désirs.

— Isaac : J'ai tellement, mais tellement envie de toi...

Mon murmure s'accompagne de mon geste pour prouver mes dires. Mon index joue avec l'élastique de son shorty avant que je le descende délicatement à sa mi-cuisse. Dans le feu de l'action, ma copine se plaque contre moi au point où il n'y a plus aucun espace de libre entre nous.

Son souffle devient plus irrégulier dès l'instant où mes lèvres embrassent sa nuque, pendant que mes phalanges glissent vers son intimité déjà bien mouillée. Prise dans un tourbillon de satisfactions lorsque le bout de mes doigts s'amuse avec son bourgeon gonflé, ma jolie brune gesticule davantage tout en lâchant quelques doux gémissements.

ALCHIMIE. ²Où les histoires vivent. Découvrez maintenant