Inattendu... 1/3

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— Dalia, arrête de bouger ! j'éructe.

— Mais ça chatouille !

Je rigole moi aussi et remonte mes mains sur ses épaules.

Il est presque 2 heures du matin et j'ai bientôt fini de lui prodiguer son massage. Je m'étonne qu'elle ne se soit toujours pas endormie. Je le pensais en fait, jusqu'à ce qu'elle se mette à gigoter et couiner car je la massais trop près des flans.

— Je pensais que mon frère allait faire plus de bruit ce soir. Il devient fou et hurle des fois quand il joue à ses stupides jeux vidéos.

— Ah bon à ce point ?

— Oui ! Je te le dis, il est complètement taré.

Je ricane.

— Et voilà !

Je me retire du lit et vais dans la salle de bain adjacente à la chambre de mon amie pour me laver les mains tendues grasse à cause de l'huile.

Je reviens et Dalia me demande:

— T'as envie de dormir ?

— Honnêtement oui et toi ?

— Oh Dieu merci ! Moi aussi, j'ai sommeil.

Je ris et nous nous faufilons toutes les deux sous la couverture. Je réajuste mon oreiller et prends mon doudou.

Oui, à mon grand âge, j'en ai encore un.

— Je te jure, tu aurais dit que tu ne voulais pas dormir, je t'aurais drogué aux somnifères, plaisante Dalia.

Je rigole encore et plonge ma tête dans l'oreiller.

— T'inquiète pas. Bonne nuit Dalia.

— Bonne nuit !

{...}

Ça doit bien faire 1 heure 30 que je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je crois que j'ai dû somnoler un petit peu, mais sans plus.

Je meurs de soif. Je prends ma bouteille, mais en deux gorgées j'ai déjà plus rien. Je soupire ayant la feignantise de descendre dans la cuisine pour la remplir.

Oui, mais je suis terriblement déshydratée.

Si seulement je l'avais rempli avant de dormir...

Je me lève donc doucement du lit. Dalia, elle, dort à point fermé. Quelle chance.

Une fois dans la cuisine, je remplis un peu ma bouteille et bois à grosses gorgées. Je la remplis ensuite encore une fois, entièrement ce coup-ci.

Je pivote pour faire demi-tour et sursaute quand je vois une grande et large silhouette devant moi.

Je pose ma main sur mon cœur en découvrant Vinnie, le frère de Dalia.

— Tu m'as fait peur !

— Désolé.

Il s'adosse à l'îlot central et croise ses bras sur son torse.

— Tu dors toujours pas ? me demande-t-il.

— Non. Toi non plus à ce que je vois.

Il esquisse un petit sourire.

— Non.

Il se rapproche et prend un vers dans le placard au-dessus de lui. Je me décale un peu pour lui laisser accès à l'évier

Je n'ai jamais eu beaucoup d'interactions avec Vinnie. À vrai dire, je ne le vois pas souvent non plus.

Il est encore plus beau de près. Et en fait, c'est à ce moment-là que je prends réellement conscience qu'il est torse nu, son jogging est lâché subtilement sur ses hanches.

Je déglutis. Il en impose plutôt beaucoup de près.

— Tout va bien ?

Je me reconnecte à la réalité et remonte les yeux sur son visage.

— Oui oui.

Il esquisse à nouveau un sourire et pose son verre.

— Je serai prêt à parier que tu rougis, là maintenant. Dommage que je ne puisse pas voir. 

J'entrouvre la bouche, mais ne trouve rien à dire.

— Tu sais, continue-t-il, parmi toutes les amies que ma sœur possède, tu es ma préférée je crois.

— Ta préférée ?

— Hum. Je sais qu'on se connait pas, mais t'es la seule qui...

— ...qui ne tombe pas à la renverse quand je te vois ? Je sais, Dalia me l'a dit.

Il sourit.

— Oui voilà. Et puis, tu n'es pas sotte comme les autres. Elles sont...limite dérangées, je sais pas où ma sœur les a trouvés.

Je retiens un rire, mais retrouve vite mon sérieux quand je vois que Vinnie fait un pas vers moi.

— Qu'est-ce que tu dirais si je t'invitais à dîner disons...samedi prochain ? Si t'es libre bien sûr.

— Un-un dîner ?

Il hoche la tête.

— Je sais pas si c'est une bonne idée... Par rapport à Dalia.

— Où est le problème ?

— Bah...je pense pas que l'idée lui plairait que j'aille avec toi... à un...

Comment il considère ce dîner ? Comme un date ? Mais nous nous connaissons à peine.

— À un dîner, je finis par dire.

— Elle n'est pas obligée de le savoir.

Je fronce les sourcils.

— Si. Je ne pourrais pas, et je ne veux pas lui cacher ça.

— Très bien. Libre à toi d'accepter. Je te force à rien.

Un petit silence passe dans lequel je réfléchis et où Vinnie me fixe, attendant peut-être une réponse.

— Mais sache que tu briserais mon cœur si tu déclinais mon invitation.

Je souris, amusée et finis par lui donner ma réponse.

— D'accord. Va pour samedi soir alors.

— Super.

Il avance encore un peu et je n'ose plus bouger quand sa tête avance vers la mienne.

— Bonne nuit, chuchote-t-il à mon oreille.

Alors que je pensais qu'il en avait fini avec moi, le grand frère de mon amie me surprend une énième fois en posant un baiser sur ma joue.

Il m'adresse un dernier sourire et quitte la pièce, me laissant pantoise.

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Je vais faire une suite à ça 🤭

𝐈𝐌𝐀𝐆𝐈𝐍𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant