J'attends, impatiente, sur le trottoir que Vinnie vienne me chercher. Il a réussi à avoir mon numéro je ne sais comment et m'a prévenu qu'il viendrait me chercher devant chez moi à 19 heures. Je n'ai aucune idée d'où il va m'emmener.
Je tape du pied et expire bruyamment en checkant l'heure sur mon téléphone. 18h59. J'ai décidé d'attendre sur le trottoir histoire de prendre l'air et aussi pour ne pas que mes parents remarquent mon stress. Moi-même je ne sais pas pourquoi je suis anxieuse.
J'ai fait un petit effort dans ma tenue, tout en conservant mon style vestimentaire qui m'est propre. J'ai revêtu une jupe noire avec un cardigan noir et blanc avec des losanges comme motifs par-dessus un débardeur. J'ai mis des bottes et pris un petit sac.
Je vois une voiture arriver et s'arrêter sur le bas-côté. Je vois Vinnie à travers la vitre alors je m'approche du véhicule et ouvre la portière avant de m'engouffrer dans l'habitacle.
— Salut.
— Salut. T'es toute jolie.
— Merci.
Je détourne la tête pour ne pas qu'il me voit rougir.
— J'arriverai un jour à voir tes joues rougir, je m'en fais la promesse.
Je rigole légèrement et le regarde. Un petit sourire est présent sur sa bouche.
Nous arrivons bientôt dans un petit restaurant en ville. J'ai déjà mangé ici, c'est vraiment bon.
Le repas se passe très bien. J'avais peur que ce soit un peu gênant, qu'on ait rien à se dire et qu'il y ait des blancs embarrassants au milieu de la discussion, mais non.
Vinnie était très curieux sur moi et on a beaucoup de points communs en fait. Et, heureusement, les quelques blancs qu'il y a eu étaient agréables. Normaux. Oui, entre nous c'est naturel, comme si on se connaissait depuis des années.
La serveuse s'éloigne après avoir pris nos commandes pour le dessert.
Une question tourne en boucle dans mon esprit depuis plusieurs jours et je la pose enfin au blond:
— Dis Vinnie, je me demandais.
— Hum ?
— Pourquoi tu m'as invité à dîner ?
— Et pourquoi pas ? réplique-t-il en souriant espièglement.
Je ris légèrement alors que la serveuse revient avec nos glaces. Nous la remercions et je m'empresse de prendre une cuillerée du met à la vanille.
— Je sais pas...dit finalement Vinnie pour répondre à ma question. J'avais envie.
Je lui souris en hochant la tête. Juste envie.
Oui mais pourquoi m'avoir embrassé la joue l'autre nuit ?
Une fois notre coupe de glace terminée, nous nous rendons au comptoir pour payer. Puisqu'on se chamaille pour savoir qui va payer le tout, nous demandons finalement à la serveuse de choisir une de nos deux cartes bleues au hasard.
Ça tombe sur la mienne.
Vinnie râle à mes côtés ce qui me fait marrer.
— J'aurais dû payer, radote-t-il tandis que nous sortons du restaurant.
— Mais ça me dérange pas je t'assure.
— Mhh.
Je rigole encore face à cet air grognon. Il est mignon.
Le trajet du retour se passe dans un silence apaisant. Quand Vinnie arrête la voiture sur le bas-côté de ma maison, je retiens un soupir. Je n'ai pas envie de rentrer. J'ai envie de rester encore avec lui.
— Merci pour cette soirée Vinnie, c'était vraiment sympa.
— Très sympa oui.
Je tapote mes cuisses en jetant un autre regard à la façade de la maison.
— Tu as envie d'aller marcher un peu ? je propose soudain, sur un coup de tête.
Il semble surpris, mais le sourire qui s'affiche sur ses lèvres me rassure. Il aime l'idée.
— Ouais bien sûr.
Nous sortons du véhicule et traversons la route pour nous rendre sur le trottoir d'en face. Nous marchons tranquillement accompagnés par le bruit des grillons.
— En fait, fait la voix de Vinnie, perçant le silence, j'ai voulu dîner avec toi parce que j'en avais envie comme je te l'ai dit, mais surtout parce que...
Il s'arrête sur le trottoir et je fais de même automatiquement.
— ...parce que tu me plais bien.
Mes joues chauffent automatiquement.
— Vraiment ?
— Oui.
— Mais on...se connait à peine. Je veux dire, maintenant plus, mais avant tu ne me connaissais pas du tout.
— Cette soirée confirme juste ce que je pensais. T'es même plus intéressante que ce que je pensais.
Je ne peux m'empêcher de sourire. Son doigt se pose sur ma joue et il dit tout bas:
— Décidément, je ne te verrai jamais rougir...
— Mais qui te dit que je rougis ?
— Mon petit doigt.
Je rigole alors qu'il fait un pas vers moi en posant doucement ses mains sur mes joues. Il relève ma tête vers la sienne, qui s'approche lentement.
Mon regard dévie sur ses lèvres qui rencontrent bientôt les miennes. Je ferme les yeux.
Elles sont si douces.
Je pose timidement mes mains sur son torse. Une douce chaleur envahit mon ventre. Et c'est très agréable.
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Désolée de l'attente, je vais essayer d'écrire la suite rapidement pour vous la poster cette semaine !